Archives des événements depuis 2012

 

 


En février 2017:

  • Vendredi 10 février 19h / Reclaim; Recueil de textes écoféministes (aux éditions Cambourakis). Discussion avec Emilie Hache
  • Mercredi 15 à 14h : Projection enfants cinémioche / Collectif ciné pelloche
  • Jeudi 16 à partir de 19h30: Lancement « La horde d’or. Italie 1968-1977 La grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle »
  • Mercredi 22 février 18h30. ARPENTAGE autour de « Du racisme français, quatre siècle de négrophobie » de Odile TOBNER
  • Lundi 27 février 19h. Les ateliers désaxés recoivent les éditions de l’arachnéen autour du livre « Lettres à un travaillleur social » de Fernand Deligny
  • Jeudi 2 mars 19h « L’égalité devant les asticots » texte de Jean-Henri Fabre, dessin de Pole Ka aux éditions les âmes d’Atala
  • Vendredi 3mars – Présentation de la revue « Sorcières »

Dans la grande salle on vous signale:

 


 

Vendredi 10 février 19h / Reclaim; Recueil de textes écoféministes (aux éditions Cambourakis). Discussion avec Emilie Hache

« Ce livre est un livre d’espoir, un livre sur la guérison de nos blessures et sur le fait de croire dans notre propre force, dans le courage de faire des choses ensemble, de changer et transformer la politique de tous les jours de manière non-violente. Ce livre parle de sororité écologique mondiale ! » (Petra Kelly, avant-propos à Healing the Wounds : The Promise of Ecofeminism, 1989) La COP 21 a suscité un regain d’intérêt en France pour l’écoféminisme dans les milieux militants. Ce mouvement, né dans les années 1980 dans les pays anglo-saxons, a été initié par des femmes faisant le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et l’exploitation qu’elles subissaient en tant que femmes. Cette prise de conscience a donné lieu à de nombreuses actions et autant d’écrits écoféministes inconnus en France.

Cette anthologie, proposée par la philosophe Émilie Hache, permet de découvrir les textes des principales figures de ce mouvement, parmi lesquelles Susan Griffin, Starhawk, Joanna Macy, Carolyn Merchant, certains textes donnant l’impression qu’ils ont été écrits hier, aujourd’hui même, en réaction à la situation qui est la nôtre ».

Revaloriser le dévalorisé, la femme et la nature. Né dans les années 1980’, le mouvement de l’écoféminisme ne souhaitait pas mettre en place une nouvelle éthique de l’environnement mais bien repolitiser les rapports de genre et ceux envers la nature. « Reclaim » est la revendication et le souhait d’une «réappropriation/réhabilitation/réinvention» de la féminité et de l’idée de nature dans notre rapport au monde. Textes écrits devant une centrale nucléaire, poème invoquant la figure de la sorcière, analyse d’une situation de cataclysme, philosophie de l’exploitation du ventre et/de la terre… représentent la pluralité du mouvement rassemblé sous le mot d’ordre « Reclaim ». Cette anthologie de texte écoféministes, présenté par Emilie Hache aux éditions Cambourakis sera l’occasion de revenir collectivement sur les écrits et actions du mouvement.


Dans la grande salle soirée le 10 février: Stand with standing rock

et dimanche 12 projection cinépelloche & cinéma voyageur


Mercredi 15 à 14H Projection enfants cinémioche / Collectif ciné pelloche

Trois courts-métrages pour enfants :

Blinkity blank (Canada 1955)

La coq et le roi (Studios de l’Est)

Charlot débute au cinéma (USA 1914)


Jeudi 16 à partir de 19h30

Lancement La horde d’or. Italie 1968-1977 La grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle

« Livre d’histoires et d’analyses politiques, compilation de documents, tracts, chansons, articles de revues ou manifestes, témoignages à la première personne et au jour le jour d’une révolte, devenue «transformation radicale de la vie quotidienne, utopie, besoin de communisme, révolution sexuelle, lutte armée, etc. », La horde d’or est un ouvrage de grande ampleur qui parcourt l’histoire politique italienne, depuis les prémisses des années 60 jusqu’à la fin des années 70, qui verront s’exténuer les espérances et les jubilations d’une génération « outrageusement » enthousiaste. Ouvrage transgenre ou transversal, La horde d’or permet de combler un « manque d’histoire » de la fin du XXe siècle, et apporte une information de première main et de première importance sur dix années qui ébranlèrent non seulement l’Italie, mais également l’Europe, et dont l’actualité resurgit, près d’un demi-siècle plus tard, dans les mouvements et les luttes du jeune XXIe siècle, pour signifier l’inanité des réponses institutionnelles qui ont été apportées à la crise « créative, politique et existentielle » à laquelle nous sommes confrontés »(4ème de couverture).


Mercredi 22 février 18h30. ARPENTAGE autour de « Du racisme français, quatre siècle de négrophobie » de Odile TOBNER

L’arpentage est outil d’éducation populaire permettant une lecture critique et collective d’un texte.

Depuis le Code noir (1724), rares sont les intellectuels ou les dirigeants français qui ont remis en question le socle raciste sur lequel repose notre regard sur les « noirs », africains ou antillais.Les saillies négrophobes récentes d’Hélène Carrère d’Encaussse, Alain Finkielkraut ou Nicolas Sarkozy ne sont pas des « dérapages » malheureux, mais la continuité désolante de préjugés nourris depuis quatre siècles.Qui, en France, sait que Saint-Simon, Bossuet, Montesquieu ou Voltaire ont commis, sur ces questions, des pages monstrueuses ? Que Renan, Jules Ferry, Teilhard de Chardin, Albert Schweitzer ou encore le général De Gaulle leur ont emboîté le pas ?Le pays des Lumières et des droits de l’homme n’aime pas se voir en ce miroir-là. Odile Tobner révèle pourtant que la négrophobie fait partie de notre héritage.Il est temps de décoloniser les esprits. Enfin.

http://www.arenes.fr/livre/du-racisme-francais/

L’arpentage est outil d’éducation populaire permettant une lecture critique et collective d’un texte.

L’arpentage permet :

  • d’acquérir des savoirs communs, de s’approprier des références communes, et donc de sortir des dominations par le savoir.
  • de découvrir des pensées, des auteurs ou des théories, qu’on ne serait pas allé chercher sans ça.
  • de se forger une critique du propos grâce à la multiplicité des point de vue, et éventuellement des petits outils d’auto-défense intellectuelle pratiques.

Samedi 25 février. Librairie d’un jour: braderie de revues/éditions indépendantes organisé avec la revue Cassandre et l’Insatiable

https://www.facebook.com/events/307119149690938/

 


Lundi 27 février 19h. Les ateliers désaxés recoivent les éditions de l’arachnéen autour du livre « Lettres à un travaillleur social » de Fernand Deligny

 

  • 192 pages
    21,5 x 13,5 cm
    9782373670103
    19 janvier 2017
    Postface de Pierre Macherey / 16 euros

« Fernand Deligny écrit Lettres à un travailleur social en 1984-1985. Avec le temps, il s’est éloigné des travailleurs sociaux. Ceux-ci lui reprochent son écriture « hermétique » et voudraient le voir renouer avec l’esprit militant des aphorismes de Graine de crapule (1945). Deligny répond sans répondre. S’adressant à un « travailleur social quel qu’il soit », c’est précisément dans cette langue « en tant qu’outil » qu’il veut persuader les travailleurs sociaux de penser leur tâche. Sa proposition est politique : il pointe les risques d’une liberté indexée sur l’individualisme, et d’une psychologie organisée autour de l’hypostase du « sujet absolu » et de la « conscience de soi ». Dans des pages que ne renieraient pas les critiques actuelles les plus radicales sur l’école, il met en garde contre les formes de « l’apprendre » qui négligent les « faits hérétiques », les faits « chiendent », ceux qui résistent à la « sélection ». Il suggère de respecter le hasard, et le tacite dont il reprend la notion à Ludwig Wittgenstein. Il interroge un « commun coutumier », indissociable de la pratique qui consiste à « asiler » l’humain, celui en qui la mémoire d’éducation n’aurait pas totalement supplanté la mémoire d’espèce… » (4ème de couverture)

 


1er mars Soirée de Soutien dans la grande salle à la revue Sorcières

 


Jeudi 2 mars 19h « L’égalité devant les asticots » texte de Jean-Henri Fabre, dessin de Pole Ka

Exposition des dessins, apéritif et festivités, lectures d’extraits


Vendredi 3mars – Présentation de la revue Sorcières à la librairie

 

(toutes les peintures viennent du travail de Cornelia Hesse-Honegger, qui a peint de nombreux insects autour des centrales nucléaires un peu partout en Europe, et aux États-Unis, son histoire est racontée dans un des chapitres d’Insectopédie)

 

 

 

 


Mercredi 11 / 19h30 : Appel à la constitution d’un collectif de contributeurs/trices sur Paris Luttes Info

Appel à créer un espace d’écriture collective pour faire vivre le site Paris luttes info.

Nous sommes des lecteurs et lectrices, du site participatif Paris-luttes.info.

Occasionnellement nous avons déjà publié des articles sur ce site. Depuis 3 ans que Paris-luttes existe, beaucoup de personnes y ont participé, en proposant textes, sons, photos et vidéos. Pourtant, il nous semble que beaucoup reste à faire pour faire vivre cet espace politique, pour l’enrichir, apporter des analyses et faire connaître les luttes sociales en cours sur Paris ainsi que ses banlieues, trop peu présentes sur le site. Par exemple, nous souhaiterions lire plus d’articles de fond et d’enquêtes sociales, y trouver plus de comptes-rendus de débat et manifs, y trouver des infos sur les procès en cours et à venir, sur les politiques publiques et leurs conséquences, ou encore les luttes dans les boîtes et les quartiers populaires.

Nous aimerions découvrir plus d’entretiens avec des personnes ou des collectifs en lutte, parce que donner plus largement la parole à ceux qui se mobilisent nous semble vital et complémentaire aux communiqués de lutte généralement publiés. Nous avons envie de lire plus de récits, de témoignages audios, d’acteurs/actrices de lutte présentes ou passées parce que la transmission de notre histoire militante nous semble essentielle.

Nous avons envie que certains sujets soient suivis sur le long terme comme les grands projets inutiles (Europa City à Gonesse ou le Grand Paris par exemple), la gestion du maintien de l’ordre, ou encore un suivi de la justice via des comptes-rendus de procès… Photos, prises de sons, vidéos, écrits, toute forme ou mode d’expression nous paraît valable pour faire vivre le site. Parce qu’écrire seul.e, derrière son écran est difficile, nous avons eu envie de nous réunir à plusieurs. L’aspect collaboratif du site se résume souvent à ce que chacun.e propose des articles de son côté, alors que rien ne remplace la rencontre, le travail collectif et l’entraide.

Pour ces raisons et pour d’autres, nous appelons à créer un collectif d’entraide à la rédaction, distinct du collectif qui s’occupe de l’administration du site et de ses aspects techniques.

Nous imaginons un groupe avec lequel nous pourrions :

-* écrire des articles à plusieurs (une première personne réalise un entretien, l’autre le retranscrit, puis une personne propose des infos, l’autre rédige…) ; c’est un bon moyen d’apprendre l’exercice, quand on n’a pas ciré les bancs de la fac, ou qu’on est pas un militant aguerri.

-* se former mutuellement (entretien, enquête, rédaction, montage, photo, cartographie, graphisme, prendre en main l’interface privée de paris-luttes.info par exemple…) ;

échanger des idées d’articles ; – approfondir des sujets à travers des dossiers thématiques ;

-* se donner confiance pour écrire ;

se prêter du matériel ; – organiser des « veilles » sur les sujets qui nous intéressent et se filer des tuyaux… Élargir les sujets, documenter, donner la parole à celles et ceux qui ne l’ont pas – ou qui n’ont pas le temps, c’est aussi une manière de se défendre, de faire contre-feu à des préjugés, aux informations policières, à la machine de guerre médiatique qui répond à un rapport de force clairement pas en notre faveur.

Viens nous faire part de tes idées et de tes envies à l’apéro de lancement du collectif d’entraide à la rédaction qui se tiendra le mercredi 11 janvier à 19h30 à la librairie Michel Firk, à Montreuil.


Samedi 14 / 19h30: « La loi travail et son monde » Présentation/Rencontre/Discussion autour du livre de Davide Gallo Lassere publié aux éditions Eterotopia

Nous discuterons le livre « Contre la loi travail et son monde » (éditions Eterotopia France, Paris, 2016), et ce sera l’occasion de revenir sur le printemps dernier, sur manifestations, l’organisation de comités d’action et la situation actuelle depuis la fin du mouvement.

« Onze ans après les émeutes des banlieues, dix ans après la lutte contre le CPE, six ans après les protestations contre la réforme des retraites, l’ensemble du territoire français est finalement réinvesti par une vague de contestation politique qui libère l’atmosphère de toutes les passions tristes qui ont pourri nos existences pendant cette année terrible qui a été le 2015. » L’ouvrage : Après une année marquée par les tueries de janvier et de novembre et par l’imposition de l’état d’urgence, la mobilisation contre la Loi Travail du printemps 2016, avec ses blocages de lycées et d’universités, ses cortèges de manifestants, ses Nuits debout et ses grèves syndicales, change le climat politique. Cet ouvrage parcourt les moments topiques qui ont scandé la mobilisation, en montrant comme le « long mars français » puise ses racines dans une histoire récente qui le précède et qui le dépasse. Les événements du printemps 2016 doivent ainsi être situés dans une perspective transnationale qui va de 1968 jusqu’aux luttes globales de 2011, en passant par le déclenchement de la crise en 2007-2008. Cette approche permet à l’auteur d’élaborer une vision d’ensemble de la crise en cours et des protestations qui l’ont accompagnée en mettant en lumière l’articulation entre le plan national français et celui de la gouvernance européenne. Les réformes néolibérales opérées par les gouvernements socialistes entrent en effet en forte résonance avec les normes en vigueur dans les différents contextes nationaux, même si les formes d’opposition et de résistance mises en place reflètent les spécificités françaises. Attentif à la composition subjective de la contestation, l’essai avance enfin une proposition passible d’alimenter le débat politique dans les mois à venir : la socialisation du revenu et son lien avec les luttes antiraciales.

L’auteur : Davide Gallo Lassere est chercheur précaire rattaché au laboratoire Sophiapol de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense.

Actuellement post-doctorant au Iuss de Pavie, il s’occupe de philosophie sociale, économique et politique et de théories monétaires et du capitalisme. http://www.eterotopiafrance.com/catalogue/contre-la-loi-travail-et-son-monde/

PS: une autre discussion de ce livre a lieu le jeudi 11 janvier 2017 au Lieu-Dit: https://www.facebook.com/events/588550214682595/


En 2016 nous avons discuté:

archives de 2016
Archives de 2016 (2)

 

Mercredi 6 janvier 19h30
Plaisir anal et capitalisme – Soirée animée par la revue Jef Klak et Javier Sàez venu spécialement de Madrid, auteur de Théorie queer et psychanalyse, 2005 et de l’article « Le mâle vulnérable » dans le numéro 2 de Jef Klak, « Bout d’ficelle ».
 
Marco Vidal présentera également son livre Fist paru aux éditions Zones et participera au débat.

Dès l’éducation des enfants, le genre est déterminé par un apprentissage du rôle de l’anus comme sale et dédié uniquement aux excréments. N’étant pas une zone érogène légitime, il devient ensuite un point de différenciation entre masculin et féminin : si l’anus n’est pas destiné au plaisir sexuel, alors l’homme n’a pas de zone qui puisse être pénétrée. Le masculin devient donc l’impénétrable et le féminin le pénétrable par définition. Le masculin prend pour définition par défaut ce que n’est pas la femme, avec des effets de domination comprises comme pénétration active et action passive de se faire pénétrer. Une femme ne pourrait pas pénétrer un homme, une femme ne pourrait pas pénétrer une femme, un homme ne pourrait pas pénétrer un homme, etc.

Cette distinction se retrouve dans le langage courant (dans ton cul, vas te faire enculer, trou du cul, etc.) et jusque dans les rapports entre homosexuels où les rôles de domination se répètent autour des positions de sodomie passive ou active.

Partant de ces considérations sur le rapport de la société à l’anus et après un détour par la théorie freudienne du stade anal qui tourne autour des effets de rétention et de libération de la puissance accumulée (troubles de l’avarice et du mutisme, etc.), Javier Sàez tente de lier les rapports au social à l’anus dans une perspective genrée et anticapitaliste. S’attaquer aux constructions de genre et aux discriminations bâties sur le refoulement du plaisir anal permettrait de mieux s’attaquer aux rapports de domination internes aux capitalisme.

 

Lundi 11 janvier / 19h00
Les ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »)
Apéro-présentation-discussion autour de l’histoire de l’anti-psychiatrie et du désaliénisme.

Après la Seconde Guerre mondiale et la découverte des maltraitances inédites que subissent les malades mentaux enfermés dans les asiles, on assiste à une rupture politique dans le monde de la psychiatrie, qui se ramifie en plusieurs courants.
Cette rupture, dont sont issus les mouvements de l’anti-psychiatrie et du désaliénisme, est le fruit d’un élan humaniste qui veut abolir l’asile et ses pratiques inhumaines et dégradantes. Contrairement à la psychanalyse, ces courants vont s’attaquer à l’institution psychiatrique elle-même, en proposant soit de la transformer en profondeur soit de la détruire. Quel que soit l’objectif souhaité, le malade mental est remis au centre d’une question politique, comme sujet à la fois de sa propre histoire et de l’Histoire.

Nous vous proposons une présentation de ces différents courants, à l’aide de différents supports: textes, documents sonores et/ou vidéos.

Jeudi 14  janvier / 19h00
Discussion avec Julien Salingue autour de son livre « la Palestine des ONG » (la fabrique)

« Si la question palestinienne demeure, plus de 65 ans après la création de l’État d’Israël, un enjeu géopolitique et diplomatique essentiel, tant à l’échelle internationale qu’à celle d’un Moyen-Orient en pleine déstabilisation, l’idée même d’une solution politique durable n’a jamais été aussi éloignée. La faillite du processus d’Oslo a ainsi conduit nombre d’acteurs à substituer à la perspective d’une solution au « conflit » des politiques d’assistance destinées à atténuer les effets de l’occupation israélienne.
Le rôle des ONG au sein de ce dispositif est essentiel. Dans la mesure où elles contribuent à pallier les déficits du « processus de paix », elles sont un révélateur des tendances générales à l’œuvre dans les territoires occupés. Comment et pourquoi des structures militantes (années 1970-1980) sont devenues des prestataires de services ? Quelle est leur place au sein d’un pseudo-État, et quels sont leurs rapports complexes avec un appareil politico-administratif qui, à bien des égards, leur ressemble ? Elles jouent ainsi un rôle fonctionnel essentiel dans l’offensive symbolique qui vise à transformer les Palestiniens, peuple avec des droits, en individus avec des besoins. »

 

Samedi 16 janvier / 19h00
Discussion autour des Centre de Rétentions Administratives à l’occasion du dernier Cactus Calamité consacré au CRA de Marseille

Autour des Centres de Rétention Administrative : avec des visiteurs de parloir du CRA de Marseille, l’Observatoire du CRA de Vincennes et un collectif de sans-papiers rennais.

Les étrangers sans titre de séjour arrêtés dans la rue, à la préfecture (après convocation sans motif), sur leur lieu de travail ou raflés à Calais sont stockés dans des CRA pour être renvoyés dans leur pays d’origine ou leur pays d’entrée sur le territoire européen.

le lundi 25 janvier / 19h00
Les ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »).              Nous accueillerons Pascal Matrat, psychologue, analyste reichien et auteur du livre « Les corps en thérapie »( Éd. Chroniques Sociales, 2011)  pour une discussion autour des dépendances et de la violence individuelle et institutionnelle.

Venez nombreux-ses !

 

Pascal Matrat est plutôt connu, dans le monde militant, comme un des animateurs de « Ras les Murs », sur Radio libertaire (89.4) depuis bientôt vingt ans.
Il est aussi psychologue et analyste reichien. De surcroît, spécialisé en tant que thérapeute et formateur sur des sujets sensibles comme la violence, tant individuelle qu’institutionnelle, la gestion des conflits et les conduites addictives.
Or, il [a publié] un livre très intéressant, « Le corps en thérapie »… Afin d’être clair, il a tenu à nous prévenir d’un sous-titre sans équivoque : « Du plaisir douloureux de la dépendance au plaisir orgastique de la liberté » ! Nous comprenons tout de suite qu’il n’y est pas fait l’apologie de « la servitude volontaire » et de « la soumission à l’autorité ».
L’auteur travaille comme psychothérapeute et psychanalyste avec toutes sortes de patients et de patientes, mais surtout avec des usagers de drogues. C’est pourquoi, dans son ouvrage, il nous entraîne dans les méandres du psychismes humain, en s’attardant sur le plaisir, la famille, le corps, l’adolescence, la sexualité, l’amour, mais encore sur la violence institutionnelle et politique.
Il écrit : « La maîtrise politique de l’énergie sexuelle constitue le levier le plus important du contrôle des masses. » Nous sommes ici dans la lignée de Wilhelm Reich, Aldous Huxley, George Orwell et Ira Fra Levin.
Fidèle aux concepts de la thérapie reichienne, Pascal Matrat aborde les différentes problématiques individuelles et collectives sous l’angle du corps, du psychisme et de l’organisation sociale… »

Jacques Lesage de la Haye

 

 

le jeudi 28 janvier / 19h30
Rencontre avec Ivan Segré autour de ses ouvrages « le manteau de Spinoza » et « judaïsme et révolution »

Pourquoi avait-on tenté de poignarder Spinoza? Et pourquoi ne cesse-t-on depuis de chercher quelques façons de le maudire? C’est à cette question que s’attache l’exégèse d’Ivan Segré dans son livre « Le manteau de Spinoza : pour une éthique hors la Loi ».

Contre la condamnation sans appel de Spinoza, Ivan Segré nous invite à retrouver l’intelligence des textes hébraïques. Il montre qu’il y a deux écoles, absolument antinomiques, au sujet du nom « juif », les théoriciens ouvriers du nom « juif » pour qui ce nom ne qualifie pas le sujet d’un Loi, mais le sujet de la connaissance d’un dieu qui « fait sortir d’Egypte », et d’autre part les théoriciens bourgeois du nom « juif » qui défendent au contraire une vie dans l’obéissance à la transcendance de la Loi divine. Ils réservent à ce titre l’élection divine à certains plutôt qu’à d’autres, et voient comme irrémédiablement opposés la philosophie et la vie dans l’obéissance à la loi divine, de sorte qu’une vie sous la conduite de la raison est une trahison.
Il s’agit avec Segré lisant Spinoza de retrouver une « éthique hors la Loi », fondée sur la puissance de la pensée plutôt que sur la transcendance de la Loi.

Cette soirée sera l’occasion de revenir au manteau de Spinoza, et sur un autre ouvrage de Segré, « Judaïsme et révolution », qui montre là encore que « le rôle de la Révélation est d’instruire des processus de libération afin de discerner, dans le cours du monde, à bon escient, ce qui en relève».

 

Au programme de février 2016:

Samedi 13 et Dimanche 14 / à partir de 13h
La Parole Errante Demain: Ateliers Typographie

Lundi 15  / 19h00
Instituer verbe actif !  Rencontre avec le collectif « Encore heureux… » dans le cadre des des ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »

Mardi 16  / 19h00
Discussion avec Sophie Houdart autour de son livre « les incommensurables » (Zones sensibles, 2015)

Jeudi 18 / 19h00
Lecture collective du texte « Défendre la ZAD » du collectif Mauvaise Troupe
(suivie d’une discussion pour imaginer des formes de soutien locales)

Samedi 20 / 19h00                                                                                                                     « Le Brady, cinéma des damnés » (Verticales)
Rencontre et lecture avec l’auteur, Jacques Thorens

Mardi 23 / 19h00
La Parole Errante Demain rencontre le collectif des Tanneries pour discuter de l’histoire du lieu

Samedi-Dimanche 13-14 février /à partir de 13h
 
La Parole Demain : Atelier Typographie

Venez…
manipuler des lettres de plomb, de bois ; étaler des couleurs insensées ; imprimer des affiches, des affiches, des affiches sur des presses magnifiques et les coller …
Pour dire que demain la Parole Errante vivra !

 

Lundi 15 février / 19h
 
Instituer verbe actif !
Rencontre avec le collectif « Encore heureux… »
(dans le cadre des Ateliers désaxés)

« Je ne me souviens pas comment Freddie G. Philips a connu Street Voice [journal de rue des sans-logis de Baltimore]. Il n’est jamais venu au lieu d’accueil, mais il est entré un jour dans le bureau du journal, avec des textes. Entrer quelque part, sans un CV, un dossier médical, des fiches de paies… »
Curtis Price, Street voice, Paroles de l’ombre (Verticales)

Depuis trois ans, à la Fonderie au Mans, lieu de la compagnie du Théâtre du Radeau, le collectif « Encore heureux » crée des associations inattendues entre patients et impatients, membres de GEM, travailleurs d’IME et d’ESAT, éducateurs, moniteurs, précaires, formateurs, psychologues, psychiatres, intermittents, bricoleurs, intervenants dans la danse, au théâtre, au cinéma, etc., qui sont amenés à construire ensemble le chemin de faire de cette initiative. Il s’agit de partager des inventions ou des pratiques qui tiennent parfois à peu de choses, et tentent malgré tout de faire lieu, de sortir des assignations trop restreintes du sanitaire, du médical, du culturel.
Au printemps 2015, dans le grand hall de la Fonderie, nous avons installé un espace de parole, une radio que l’on aurait pu intituler « le fil de nos histoires ». Lors de la deuxième émission, nous avons écouté le récit de lieux et/ou de collectifs qui par leur tentative dans le champ du soin, nous adressent cette question :
de quels lieux avons-nous besoin aujourd’hui ?

C’est pour poursuivre à partir de cette question que nous invitons à cet échange : il s’agira, simplement, de prendre le temps de se donner des nouvelles à partir de ces lieux, actuels et imaginaires, qui tentent de laisser une « porte ouverte ».

Mardi 16 février 19h00

« Que faut-il pour qu’une image du cosmos tienne ? » Discussion sur l’enquête de Sophie Houdart dans son livre « Les incommensurables » (Zones sensibles, 2015)

Le Centre Européen de Recherche sur le Nucléaire (CERN), installé vers Genève entre Suisse et France depuis les années 50, abrite un accélérateur de particules, le Large Hadron Collider (LHC). Comptée comme une des merveilles du monde moderne, son importance est mondiale et décisive pour les scientifiques. C’est au CERN que l’on essaie de reproduire quotidiennement les faisceaux de particules semblables au  moment du Big Bang, pour étudier ce qu’il s’est passé quelques millième de secondes après la naissance de l’univers.

Une telle expérimentation n’avait pas manqué de faire débat à ces débuts, comment ne pas craindre une catastrophe si l’on cherche à recréer le big-bang ? C’est une affaire d’échelles entre nous et l’univers qui écarte toutefois un tel danger, et tout le livre relate l’enjeu de ces différences d’échelles au quotidien. Comment rendre commensurable les mystères de l’univers et l’expérimentation humaine des scientifiques et techniciens du CERN ? Par quels chemins se connectent point par point les particules au cosmos ?

L’enquête de Sophie Houdart part moins de « la structure sociale du LHC », que de « la machine elle-même ». Elle recompose ainsi toutes les associations qui font exister le CERN, et le travail incessant de maintenance et de stabilisation qu’exige chaque expérimentation. Le livre montre alors comment le LHC n’est pas une machine déconnectée de notre univers mais se trouve tout au contraire toujours reliée de mille manières à ce monde ci. Cette soirée sera donc l’occasion de discuter des façons d’enquêter sur les sciences, et des manières de rendre compte de notre monde à partir d’une méga-machine qui cherche à observer la naissance de l’univers.

Jeudi 18 février / 19h
 
Lecture collective du texte « Défendre la ZAD » du collectif Mauvaise Troupe
 
(suivie d’une discussion pour imaginer des formes de soutien locales)

« Ce texte est un appel à défendre la zad partout, et, à travers elle, tout l’espoir contagieux qu’elle contient dans une époque aride. La zad, comme conviction qu’il est possible d’arrêter les projets destructeurs de ceux qui prétendent nous gouverner. La zad, comme espace où s’inventent ici et maintenant d’autres manières d’habiter le monde, pleines et partageuses. Cet espoir s’ancre dans une histoire commune, riche des élans de dizaines de milliers d’insoumis et des liens soudés par le temps. Les lignes qui suivent évoquent quelques fragments décisifs de cette aventure, comme autant de repères éclatants pour l’avenir ».

Samedi 20 février / 19h
 
« Le Brady, cinéma des damnés » (Verticales)
Rencontre et lecture avec l’auteur, Jacques Thorens

« Cette histoire se base sur des faits réels. Tout ce qui paraîtra outrancier ou improbable est authentique »…
Oasis pour clochards, vestiaire pour prostituées, cinéma anachronique… Une joyeuse somme d’invraisemblances concentrée en un seul lieu : le Brady.
Ancien projectionniste et habile collectionneur d’histoires, Jacques Thorens était sans doute le mieux qualifié pour écrire la biographie de ce cinéma déglingué, à l’image du taulier d’alors, Jean-Pierre Mocky.

Première soirée d’un cycle sur le(s) cinéma(s) (bis, expérimental, politique, etc.)

Mardi 23 février 19h00

La Parole Errante demain invite le collectif des tanneries de Dijon

Alors que nous bataillons pour les suites de la Parole Errante, nous discuterons de l’histoire des Tanneries.

L’espace autogéré des Tanneries commence par une occupation de plusieurs hangars en 1998, et la bataille pour rester, qui passera par tous les moyens de pression possibles, pour faire exister des espaces d’autonomie, des concerts, des fêtes et plus largement toute une contre-ville à Dijon.
Pendant plus de 15 ans, les Tanneries accueillent une multiplicité d’histoires et de pratiques, du punk-rock aux amitiés entêtées, de l’anarchie aux ateliers mécaniques, de l’antimondialisation aux luttes territoriales.
Le lieu est solide et gagne un accord avec la mairie pour un déménagement fin 2014, dans un ancien hangar industriel de 900m2 entouré de 4000m2 de friche boisée au sud de Dijon, avec un bail de 12 ans renouvelable. La mairie s’engage par ailleurs à prendre en charge de gros travaux, mais beaucoup est à faire par le collectif des Tanneries pour reloger la totalité des composantes et activités du lieu, sans rien perdre des expérimentations et des pratiques d’autogestion qui sont au cœur du projet.

 

 

Au programme d’avril 2016:

Dimanche 3 / 16h
Domination adulte et luttes de mineurs.
Discussion avec Yves Bonnardel,
auteur de La domination adulte : l’oppression des mineurs (éd. Myriadis)

Dimanche 3 / 20h00
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Concert d’Hande Topaloglu (voix et bendir) et Gilles Andrieux (saz et kementché) ­
Musique anatolienne

Mardi 5  / 18h30
Soirée de sortie du nouveau Cactus Calamité.

Vendredi 8 / 19h00
Présentation des éditions The Hoochie Coochie et de leur revue « Turkey comix »

Jeudi 14 /  de 16h à 21h
Figures militantes et engagement politique : l’exemple des immigrés italiens
Rencontre avec Anna Andreotti et Margherita Trifoloni, de la compagnie La Maggese

Samedi 16 / 19h00
Enquête d’opinion. Pour une évaluation poétique…
Théâtre invisible pour micro-librairie, par Aude Liabeuf

Lundi 18 / 19h30
Rencontre avec la revue Jef Klak à l’occasion de la sortie du n°3 : Selle de ch’val

Jeudi 21 / 19h
Fête de lancement de la réédition d’Ouvriers et capital de Mario Tronti aux éditions Entremonde

Jeudi 28 / 20h
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Paris Grand Capital
Film documentaire de François Lathullière – 2015 – 80 min

Plus de précisions ci-dessous :

 

Dimanche 3 / 16h
Domination adulte et luttes de mineurs.
Discussion avec Yves Bonnardel, auteur de
La domination adulte : l’oppression des mineurs
(éd. Myriadis)

Dans cet ouvrage, Yves Bonnardel rappelle les luttes méconnues menées par des «mineurs » contre leur condition, contre les discriminations fondées sur l’âge (l’âgisme) et pour l’égalité politique et économique.
Leur donnant la parole, le livre questionne aussi bien les idées d’enfance et de protection que celle de minorité et d’éducation. Il nous convie à un voyage révolutionnaire au sein des rapports adultes/enfants et nous interroge : comment en tant qu’adulte, s’emparer d’une question telle que l’âgisme ? Concrètement, quelles expériences avons-­nous, et quelles perspectives voyons­-nous, de lutte contre l’ordre adulte ?
(à lire : un avant-propos au livre, par Christine Delphy)

Dimanche 3 / 20h00
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Concert d’Hande Topaloglu (voix et bendir)
et Gilles Andrieux (saz et kementché) ­
Musique anatolienne

Hande Topaloglu et Gilles Andrieux se sont rencontrés à Paris autour d’une passion commune pour les musiques d’Anatolie. Leur inspiration et leurs influences variées les ont amenés à proposer un répertoire qui se compose de pièces traditionnelles d’Istanbul, de chants turcs, mais aussi de compositions originales.

Pour écouter, c’est par ici.

Mardi 5  / 18h30
Soirée de sortie du nouveau Cactus Calamité.

Fanzine poétique réunissant textes, dessins et photographies de créateurs français et internationaux.

Au Programme :

Summer Love, de Barry Write // Original et traduction de poèmes de Daniel Peralba, poète contemporain catalan // Pigalle de nuit // Ton absence est nue // Original et traduction d’un poème de Gregorio Olivan, poète anarchiste espagnol des années 50 // Embrassez-­vous (purée de poire) // Altérations géo­sismiques, etc.

Vendredi 8 / 19h00
Présentation des éditions The Hoochie Coochie
et de leur revue « Turkey comix »

Michèle Firk accueille les éditions Hoochie Coochie ­– bandes dessinées et impressions artisanales­ ­– et leur colonne vertébrale : la revue Turkey comix pour discuter de leur chouette catalogue, récemment disponible chez Michèle.

Rencontre avec des piliers de ces éditions et cette revue : Olivier Philipponneau (Détective Rollmops, 3#2), Boris Hurtel (Prisonnier des Amazones, revue Dérive Urbaine), Yoann Constantin (Vous êtes ici et 3#2), et Sylvain Laporte, membre du comité éditorial et surtout bénévole incontournable de l’association (impression de gravure, photographe officiel, responsable du site…)

Jeudi 14 /  de 16h à 21h
Figures militantes et engagement politique :
l’exemple des immigrés italiens.

Les parcours et les engagements des militants sur les territoires et au service des populations sont pluriels et multiples. Voici une occasion de réflexion et d’échange autour des figures des résistants et des militants italiens, émigrés en France.

La rencontre sera enrichie par la projection d’extraits de films militants, d’entretiens, de récits, d’archives audiovisuelles inédites, ainsi que d’extraits de témoignages et de chants traditionnels recueillis auprès d’immigrés italiens dans le cadre du projet Sur les traces de l’immigration italienne (Cie Maggese / Arsenal Fragile)

Intervenants : Anna Andreotti, Margherita Trefoloni e Simone Olivi (Cie Maggese / Arsenal Fragile), Alain Carou (collection vidéo BNF), Tangui Perron (chargé du patrimoine à Péripherie), Patrizia Molteni (Italia in Rete), Armand Gatti (sous réserve)

Rencontre organisée dans le cadre du Printemps de la Mémoire par le Réseau Mémoires et Histoires en Ile-de-France

Samedi 16 / 19h00
Enquête d’opinion. Pour une évaluation poétique…
Théâtre invisible pour micro-librairie, par Aude Liabeuf

« C’est l’histoire d’une enquête de satisfaction comme on en voit des millions
D’un acharnement à vouloir conditionner des idées, des envies, du ressenti
De chercher à chiffrer le sensible
Et de tout ce que ça engage »

Lundi 18 / 19h30
Rencontre avec la revue Jef Klak à l’occasion de la sortie du n°3 : Selle de ch’val


Jef Klak
est un humain dont la vie croise sans cesse celles d’autres espèces animales, que ça lui plaise ou non, que ça l’intéresse ou pas.
Sans se caresser dans le sens du poil, Jef Klak s’est reposé la question de ses rapports avec les bêtes : contraindre ou libérer, enfermer ou contempler, brider ou débrider ? De quoi questionner aussi d’autres relations – de pouvoir, d’amour ou de communauté.
Travailler à un monde plus habitable implique de s’attarder sur les liens que nous tissons – des plus joyeux aux plus violents – avec les autres animaux. Peut-être trouverons-nous dans quelque complicité inter-espèces la force de freiner le galop du monde tel qu’il va – ou simplement l’occasion de s’y construire un nid commun.

Jeudi 21 / 19h
Fête de lancement de la réédition
d’Ouvriers et capital de Mario Tronti
aux éditions Entremonde

Ce livre, d’abord édité en France en 1977, regroupe des articles parus dans « Classe operaia ». Tronti formule les positions de l’opéraïsme durant le cycle de lutte de l’Italie des années soixante autour de la figure de l’ouvrier-masse. Il affirme le primat des luttes ouvrières sur l’histoire du développement capitaliste, l’irréductibilité de la Classe ouvrière aux structures sociales du capitalisme moderne, et la partialité assumée du point de vue ouvrier, qui rend possible d’appréhender le système social du point de vue de son renversement.
Avant d’en fêter la réédition, nous discuterons du contexte de ce texte à sa parution, et de sa potentielle actualité dans la conjoncture actuelle.

Jeudi 28 / 20h
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Paris Grand Capital
Film documentaire de François Lathullière – 2015 – 80 min

A Ivry-sur-Seine, Alain observe le ballet des bulldozers ; on détruit l’usine à côté de sa boulangerie. A Saint-Denis, Mme Cardoso feuillette des photos de l’ancienne banlieue rouge ; elle attend avec inquiétude une lettre d’expropriation. A Bagnolet, des immigrés africains sont expulsés d’un squat en plein hiver ; ils font face aux CRS sous la neige. A Pantin, Mr le Maire fait visiter sa ville en bus ; au micro, il vante ses réalisations aux futurs habitants. Le Grand Paris est en marche, la banlieue attise les appétits du capital.
Ce film est une balade avec ceux qui subissent la violence de la restructuration urbaine. Certains résistent.

La bande-annonce du film, à voir ici.

 

Le programme de mai chez Michèle Firk

Paris Grand Capital
Désaxés / Banquet
Nuit debout / Cactus calamité
Vivre, expérimenter, raconter

Lundi 2 mai • 19h Les ateliers désaxés : Décoloniser les esprits

Samedi 7 mai • à partir de 13hBanquet pour une Parole Errante sans fin (organisé par la Parole Demain)

Lundi 9 mai • 19h Les ateliers désaxés : Discussion et projection avec Alfredo Olivera

Mercredi 11 mai • 19h République, Nuit debout et loi travail

Vendredi 20 mai • 19h Sortie du Cactus Calamité Marseille • Fanzine poétique itinérant  Lectures, apéro

Vendredi 3 juin • 19h Cahiers d’enquêtes politiques (organisé par la Parole Demain)

 

 

Lundi 2 mai • 19h

Les ateliers désaxés
Décoloniser les esprits

Présentation de la pensée de Frantz Fanon, à travers ses ouvrages Les damnés de la terre et Peau noire, masques blancs.
Frantz Fanon est un psychiatre et essayiste martiniquais, formé par Tosquelles, qui a critiqué les fondements racistes de la psychiatrie algérienne dans les années 1950 en mettant au jour ses liens structurels avec le système colonial, qu’il dénoncera et combattra jusqu’à sa mort en 1961. Après avoir créé un service inspiré de la psychothérapie institutionnelle à l’hôpital psychiatrique de Blida, près d’Alger, il démissionne pour se consacrer entièrement à la lutte pour la libération de l’Algérie.

 

 

Samedi 7 mai • à partir de 13h

Banquet pour une Parole Errante sans fin

(organisé par la Parole Demain)

Nous vous invitons à un banquet pour discuter de la fin de la Parole Errante et s’organiser pour construire des suites au lieu à la rentrée 2016, place Jean Jaurès devant la mairie de Montreuil, à partir de 13h, animations et prises de paroles, puis banquet à 20h et soirée festive.

 

 

Lundi 9 mai • 19h

 

Les ateliers désaxés
Discussion et projection avec Alfredo Olivera

D’origine argentine et psychologue de formation, Alfredo lance en 1991 la première radio à émettre des ondes d’un hôpital psychiatrique. Il s’agit de la Colifata, radio associative animée par les patients de l’hôpital Borda de Buenos Aires, créée dans un souci d’ouverture sur l’extérieur de l’hôpital et comme une instance de soin collectif.
Cette rencontre avec Alfredo pourra nous permettre de réfléchir aux espaces de vie créés dans les institutions psychiatriques et la manière dont ils peuvent perdurer dans le temps. Nous questionnerons également le pouvoir thérapeutique des projets construits collectivement, et celui de la parole comme prise de pouvoir sur la maladie.

Mercredi 11 mai • 19h

République, Nuit debout et loi travail

Où en sommes-nous ? Nous prévoyons (d’avance) cette soirée pour discuter des dernières semaines. Sur le plan syndical, où en sont les négociations et les tentatives de grève ? À République et ailleurs, comment sont les « nuits debout » ? Et précisément, comment ne pas délier ces deux questions, de sorte qu’il y aurait d’un côté l’opposition sociale et de l’autre la discussion citoyenne ? Discutons stratégie, au regard de discussions passées sur Occupy Wall Street, ou sur le printemps érable au Québec, des mouvements récents et de la place de la République.

Vendredi 20 mai • 19h

Sortie du Cactus Calamité Marseille

• Fanzine poétique itinérant •
Lectures, apéro

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.
Au programme : La Chevelure des poissons – Entretien avec Christian Qui ? – Les Pêcheurs du port – À la dérive avec JJG bourré – Dame farine – Le Dieu-Taupe – La Nuit Debout au cour-ju – etc.

Vendredi 3 juin • 19h

Cahiers d’enquêtes politiques (organisé par la Parole Demain)

La parole errante demain invite le collectif d’enquêtes politiques (paru aux éditions des Mondes à faire) à présenter leur premier cahier d’enquêtes Vivre, Expérimenter, Raconter : «ces cahiers rassemblent des récits d’expérimentations, ou des “retours d’expériences”, qui engagent à chaque fois des manières de faire collectif et des manières de raconter». Chacune des enquêtes déplacent les objets et discours habituels des enquêtes, sociologiques et autres. Les motifs récurrents entre chaque récit et les textes de rebonds qui leurs répondent suggèrent d’autres attentions, ce qui importe n’est pas toujours là où on l’attend. Que nous disent des lieux et des expériences si on leur pose les bonnes questions ?

 

 

le Mercredi 25 mai de 17h à 20h:
Discussion avec Jacques Rancière, à l’invitation du collectif la Parole Errante Demain.
Nous vous invitons à une discussion publique avec Jacques Rancière pour échanger sur les mobilisations actuelles et l’enjeu politique des lieux aujourd’hui. « Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde », qu’est-ce à dire ? Et comment cette question résonne-t-elle aujourd’hui contre la loi travail, et les occupations des Nuits Debout? Pas plus qu’on ne souhaite que les choses s’arrêtent à de la résistance sans suites, on ne saurait se limiter à invoquer la nécessité de « lieux autres ou de résistance », comment faire un pas de plus ? Que serait-il? Manque-t-on d’une « commission stratégie », en écho à des discussions sur la place de la république?

Le temps est passé, où l’on attendait de la pensée qu’elle nous livre la théorie qu’il ne resterait plus qu’à « appliquer » ; pour autant, on ne peut se résoudre à une forme de modestie minimale et excessivement protectrice. Que s’agit-il donc non seulement de vouloir, mais encore d’assumer avec une pensée de la politique ? En construisant la Parole Errante Demain, nous cherchons un lieu tourné vers l’accueil, la solidarité et l’invention d’autres partages entre pratiques sociales, culturelles et politiques. Dans de nombreux mouvements politiques, des questions similaires se posent, tant pour assurer une forme d’ouverture très large que pour trouver une consistance collective, commune.
(facebook ici)

 

Jeudi 26 mai à 19h30:
Rencontre avec Lise Gaignard, auteure de « Chroniques du travail aliéné » (à l’invitation de Jef Klak)

« Le changement dans le monde du travail le plus frappant à mes yeux depuis trente ans en France, ce n’est pas la transformation – pourtant importante – des modes de management, ni les catastrophiques techniques d’évaluation pipées, ni la mondialisation. Pour moi la différence majeure, c’est qu’en France, quand on est victime d’une injustice épouvantable au travail… on demande à aller chez le psy. »

Lise Gaignard est psychanalyste et chercheuse en psychodynamique du travail. Il y a quelque mois les éditions d’Une ont publié Chroniques du travail aliéné, recueil de récits de ses consultations. L’ouvrage constitue un portrait brut et violent du monde du travail contemporain.

Pour son troisième numéro, Selle de ch’val, la revue Jef Klak a réalisé un entretien avec Lise Gaignard, en compagnie de Jocelyne Porcher, sur le travail des humains et des autres animaux.

Alors que continue le mouvement social contre la Loi Travaille! (et son vieux monde), Jef Klak et Michèle Firk l’invitent à nouveau pour revenir avec elle sur les constats qu’elle dresse sur l’évolution pathogène de l’organisation du travail, et sa méfiance quand aux solutions que proposent les défenseurs du « bien-être au travail » comme les critiques du « harcèlement moral ».

« Le travail c’est la santé et la santé c’est une prison »
[Lu sur une pancarte à la manifestation parisienne du 19 mai contre la Loi Travail.]

(facebook ici)

Vendredi 27 mai, 19h:
Présentation du nouvel ouvrage publié par l’association Survie: « Centrafrique: un destin volé », en présence de l’auteur, Yanis Thomas.
Aujourd’hui, le gouvernement français parle du retrait de ses troupes de la République Centrafricaine. Mais qu’a fait la France en Centrafrique, son ancienne colonie ? Que fait-elle encore dans ce pays ? Quel y est le jeu des ingérences étrangères ? Pour quelles raisons économiques et diplomatiques ? Pourquoi peut-on dire que la Centrafrique est un pays emblématique du système de la Françafrique ?
Yanis Thomas présente les grands repères historiques pour mieux comprendre l’actualité, et apporte son analyse sur les crises successives qui ont secoué le pays. Des compagnies concessionnaires au sacre de Bokassa, des mutineries des années 1990 à l’assaut de l’armée française sur Birao en 2007, cet ouvrage revient sur ce qui a fait de la RCA un pays emblématique du système de la Françafrique. Il décrypte aussi les volontés d’influence et d’ingérence d’autres États, comme le Tchad, le Congo-Brazzaville ou l’Afrique du Sud, affinant l’analyse des crises successives qui ont secoué le pays ; et montre le rôle central des enjeux économiques, et notamment des ressources naturelles, dans les motivations des entités en lutte aux niveaux national comme international.

 

 

Mardi 7 Juin à partir de 18h:
Usages politiques de l’exemple (discussion, avec Bernard Aspe et Patrizia Atzei)

Il y a plusieurs manières d’entendre le terme « exemple ». Ces différentes ententes semblent même tout à fait opposées : de l’exemple-modèle que l’on est censé vouloir appliquer (logique de l’exemplarité) à l’exemple qui semble n’être que l’illustration contingente d’un ensemble de cas similaires (logique de l’exemplification). A quoi s’ajoute la question réputée technique du « paradigme », telle qu’elle se pose notamment dans le cadre des recherches scientifiques.
Il s’agira de circuler à travers ces différentes ententes afin de voir de quelle manière chacune d’elle permet une approche de la politique. L’hypothèse est que, en faisant sans doute un peu le tri parmi elles, l’approche de la politique ne peut reposer que sur un usage bien compris de l’exemple. Ce qui veut dire deux choses : d’une part, la politique ne peut être l’objet d’une Théorie qui en fixerait la définition une fois pour toutes. D’autre part et à l’inverse, la politique ne se réduit pas à la singularité irréductible de ses occurrences – auquel cas elle deviendrait au bout du compte proprement impensable : rien ne pourrait en être dit qui dépasserait ce qui se dit de l’intérieur de cette occurrence, de tel mouvement spécifique ou de telle lutte.
La pensée de la politique existe, mais elle n’existe pas comme une Théorie sur le modèle des sciences ou des systèmes métaphysiques. Elle existe comme une logique particulière de la transposition des exemples. C’est cette logique que nous voulons commencer à éclairer.

vendredi 10 Juin à 21h:
Concert de « Ce qui nous traverse »
(avec des lectures de Tristan Blumel et d’autres)
Ce soir du 10 juin concert et lecture avec un groupe de Montréal en tournée par ici.
http://cequinoustraverse.bandcamp.com/
http://cequinoustraverse.wix.com/cequinoustraverse

 

Lundi 13 juin, (les ateliers désaxés) 19h:

Rencontre avec Françoise Sironi

Françoise Sironi est psychologue, psychothérapeute, et maître de conférences en psychologie clinique et en psychopathologie à l’université Paris-VIII. Elle a co-fondé le Centre Primo-Levi, spécialisé dans le soin des victimes de torture et de violences collectives, et a dirigé le Centre d’ethnopsychiatrie Georges- Devereux. Elle est expert psychologue auprès de la Cour Pénale Internationale.
Ses recherches en psychologie clinique et en psychopathologie portent sur la psychopathologie des violences collectives, sur les traumatismes des victime de tortures, sur la psychologie des auteurs de violences collectives et sur leur suivi psychothérapique.

Nous allons aborder la question de l’investigation psychologique des auteurs de violences collectives et des crimes contre l’humanité notamment à partir du cas de Duch, le directeur et tortionnaire en chef du centre de tortures et de mort S-21 à l’époque khmère rouge. Françoise Sironi en a réalisé l’expertise psychologique, à la demande du Tribunal Spécial Khmers rouges. Elle l’a rencontré au cours de seize entretiens de trois heures.

Comment devient-on tortionnaire ? Comment les victimes peuvent-elles survivre et retrouver
une place dans le monde suite à une expérience traumatique ?

 

 

 

Lundi 27 juin, (les ateliers désaxés) à partir de 19H:

Projection de « François Tosquelles, une politique de la folie », de Jean-Claude Polack et Danièle Sivadon, suivie par une discussion avec le réalisateur François Pain.

François Tosquelles est un psychiatre d’origine catalane, qui nous entraîne auxorigines d’un processus de transformation des asiles dont il fut l’un des principaux acteurs : la Psychothérapie Institutionnelle.
Il est de ces psychiatres, profondément imprégné par le surréalisme, pour qui la folie doit être accueillie comme un bienfait de l’humanité. « Si l’homme n’est pas fou c’est qu’il n’est rien du tout », disait-il.

Lorsqu’il arrive à Saint-Alban en janvier 1940, François Tosquelles a déjà une solide expérience de la psychiatrie, de la psychanalyse et de la politique. À 20 ans il est déjà psychiatre à l’Institut Pere Mata de Reus où il avait créé, en 1932, un club thérapeutique et une banque pour les malades, auto-gérée. Lorsque la guerre civile éclate en 1936, il a 24 ans et s’engage dans les milices du POUM.
En 1937, il est nommé responsable des services psychiatriques de l’Armée Républicaine.
Réfugié en France en septembre 1939, il est interné au camp de concentration de Sept-Fonds, où beaucoup de gens se suicident. Il y crée un service de psychiatrie.
Saint-Alban sera le seul HP en France où aucun malade ne mourra de faim. Il y organise la survie.
La Psychothérapie institutionnelle, ça aussi à voir avec le secteur. Maintenir en permanence les relations entre l’intérieur et l’extérieur, l’anneau de Moebius.
Le service de psychiatrie n’est qu’un des lieux de passage..

 

Au programme de septembre 2016:

Mercredi 7 / 19h
Réunion ouverte de rentrée

Lundi 12 / 19h00
Dans le cadre des ateliers désaxés :
Projection de Ce gamin-là de Renaud Victor (1976)
documentaire sur l’expérience de Deligny dans les Cévennes

Jeudi  15 / 14h
Journée de mobilisation contre la Loi Travail.
Rendez-vous à Bastille à 14h pour la manif.
La librairie est en grève ce jour.

Samedi 18 – dimanche 19 /
Week-end de mobilisation
autour de La Parole Errante Demain

Mardi 27 /  19h
Les Chimères de l’or héliaque de Gérard de Nerval
Récital de poésie, interprété par Claude Besson

Mercredi 28 / 19h
rencontre avec Razmig Keucheyan,
autour de La nature est un champ de bataille

Plus de précisions ci-dessous :

Mercredi 7 – 19h
Réunion ouverte de rentrée

C’est la rentrée chez Firk.
Si vous souhaitez participer, d’une manière ou d’une autre, au fonctionnement de la librairie.
Si vous avez des idées pour la suite, des suggestions d’ouvrages, d’éditeurs, qui manqueraient dans nos rayons, des propositions d’évènements, des jouets étranges à nous donner, envie de boire un verre à l’œil,
alors c’est le moment de venir nous voir.

Lundi 12 – 19h00 :
Projection de Ce gamin-là de Renaud Victor (1976)

Écrivain et pédagogue, Fernand Deligny (1913-1996) influença nombre d’artistes et d’intellectuels français. Sa réflexion sur l’autisme irrigua la théorie du rhizome de Deleuze et Guattari. Françoise Dolto lui confiait régulièrement des enfants vacillants et François Truffaut se tourna vers lui pour achever Les 400 coups.

Ce film Renaud Victor écrit en collaboration avec Fernand Deligny date de 1975 et raconte, sous la forme documentaire, sept années d’une tentative originale de prise de contact avec des enfants autistes, dont la violence et l’incapacité à parler, s’est révélée un obstacle trop insurmontable pour les familles, et même pour les institutions psychiatriques.

La voix off le répète souvent : pour les médecins, et pour la société, ce sont des enfants incurables. Les images du film montreront l’exact opposé, comme pour dire, déjà, qu’il existe deux modes d’être au monde : le langage, et l’action, à laquelle appartient l’image cinématographique.

Ce premier rendez-vous sera suivi par d’autres sur la thématique de l’autisme.

Jeudi  15 – 14h
Journée de mobilisation contre la Loi Travail.
Rendez-vous à Bastille à 14h pour la manif.
La librairie est en grève ce jour.

Samedi 18 – dimanche 19
Week-end de mobilisation
autour de La Parole Errante Demain

Nous ne sauverons l’existant qu’à le réinventer.

Ces journées de mobilisation autour de la défense de la Parole Errante s’organiseront autour de deux axes :

– Le premier concerne les projets que nous voulons impulser depuis le lieu. En cours, il y a un projet d’Université ouverte, une Radio de la Parole Errante, un Espace de permanences sociales autogéré, un Centre de recherche et d’expérimentation théâtrale autour de l’œuvre d’Armand Gatti et un Festival de cinéma.

– Le second concerne le fonctionnement du lieu. Si nous avons besoin de lieux pour habiter le monde, nous avons besoin de monde pour habiter le lieu. Vous voulez vous impliquer dans la Parole Errante. Vous avez beaucoup ou très peu de temps. Vous êtes libres une soirée par semaine ou une semaine tous les trois mois. Vous avez de l’expérience, des savoir-faire, vous avez envie d’apprendre, venez !

Programme complet disponible sous peu.

Mardi 27 –  19h
Les Chimères de l’or héliaque de Gérard de Nerval
Récital de poésie, interprété par Claude Besson

Récital de poésie, interprété par Claude Besson.
Début d’un cycle comprenant
Corbière, Rimbaud, Jarry, Cendrars, Artaud, Péret, Duprey, Blanchard.

Mercredi 28 – 19h
rencontre avec Razmig Keucheyan,
autour de La nature est un champ de bataille

[Enregistrement en public de l’émission d’actualité, d’analyse et de réflexion sur la catastrophe, les luttes et les solutions environnementales : Zoom Ecologie (diffusée le jeudi de 20h30 à 21h30, sur RFPP, 106.3 FM)]

Face à la catastrophe écologique annoncée, les bonnes âmes appellent l’humanité à « dépasser ses divisions » pour s’unir dans un « pacte écologique ». Cet essai s’attaque à cette idée reçue. Il n’y aura pas de consensus environnemental. Loin d’effacer les antagonismes existants, la crise écologique se greffe au contraire à eux pour les porter à incandescence. Soit la localisation des décharges toxiques aux États-Unis : si vous voulez savoir où un stock de déchets donné a le plus de chances d’être enfoui, demandez-vous où vivent les Noirs, les Hispaniques, les Amérindiens et autres minorités raciales. Interrogez-vous par la même occasion sur le lieu où se trouvent les quartiers pauvres… Ce « racisme environnemental » qui joue à l’échelle d’un pays vaut aussi à celle du monde.

« Marchés carbone », « droits à polluer », « dérivés climatiques », « obligations catastrophe » : on assiste à une prolifération des produits financiers « branchés » sur la nature. Faute de s’attaquer à la racine du problème, la stratégie néolibérale choisit de financiariser l’assurance des risques climatiques. C’est l’essor de la « finance environnementale » comme réponse capitaliste à la crise.
Surcroît de catastrophes naturelles, raréfaction de certaines ressources, crises alimentaires, déstabilisation des pôles et des océans, « réfugiés climatiques » par dizaine de millions à l’horizon 2050… Autant de facteurs qui annoncent des conflits armés d’un nouveau genre, auxquels se préparent aujourd’hui les militaires occidentaux. Fini la guerre froide, bienvenue aux « guerres vertes ». De La Nouvelle-Orléans au glacier Siachen en passant par la banquise de l’Arctique, l’auteur explore les lieux marquants de cette nouvelle « géostratégie du climat ».
Cet essai novateur de théorie politique fournit une grille de lecture originale et critique, indispensable pour saisir les enjeux de la crise écologique actuelle. À travers l’exposition édifiante des scénarios capitalistes face au désastre environnemental, il fait œuvre – salutaire – de futurologie critique.

 

 

Au programme d’octobre 2016:
(plus qu’un an avant le centenaire de la révolution d’octobre !)

Lundi 3 / 20h30
Dans le cadre des ateliers désaxés :
projection d’un film autour de Pierre Delaunay

Mardi 11 / 19h
Red Shoes de Christine Aventin
Lecture et échange avec l’auteure

Mercredi 12 / 19h00
présentation du
Fanzine rés-URGENCE

Dimanche 16 octobre / à partir de 17h
Ateliers-discussions dans le cadre des Rencontres Icarus 2016

Jeudi 20 / 19h
Présentation de
Vers la plus queer des insurrections (Libertalia 2016)

Dimanche 23 / à partir de 17h
Z #10 – Marseille 2 :
bonnes femmes, mauvais genre

Jeudi 27 /  19h
Présentation de Les cosmonautes ne font que passer
d’Elitza Gueorguieva (Verticales, 2016)

Plus de précisions ci-dessous :

Lundi 3 – 20h30
Dans le cadre des ateliers désaxés
projection d’un film autour de la figure de
Pierre Delaunay, « psychanalyste rustique »

Nous commencerons l’année avec la projection d’un film autour de Pierre Delaunay qui se définit comme « un psychanalyste rustique ». Dans ce film, il raconte sa trajectoire, sa pratique, ses créations d’une façon vivante et accessible. Pierre Delaunay a retravaillé de nombreux concepts de la psychanalyse notamment à partir des travaux de Marcel Mauss sur le don et le contre don. Il a traduit d’une manière originale certains concepts centraux de la théorie analytique pour leur donner d’autres colorations qui parlent aux cliniciens, qu’ils soient dans les institutions psychiatriques travaillant avec les processus psychotiques ou dans d’autres formes de pratiques analytiques.

Les deux réalisatrices, elles-mêmes psychanalystes, Anna Angelopoulos et Sylvette Gendre Dusuzeau seront en compagnie de Pierre Delaunay pour discuter avec nous à la fin de la projection.

Pour celles et ceux qui souhaiteraient se familiariser avec l’œuvre de Pierre Delaunay, nous vous renvoyons à son livre « Les quatre transferts« , publié par l’association de la Fédération des Ateliers de Psychanalyse, avec une préface de Radmila Zygouris que nous avons invité il y a quelques mois à Utopsy.

Mardi 11 – 19h
Lecture de Red Shoes
et échange avec son auteure, Christine Aventin

« Si on jouait à « il ou elle » ?

C’est il ou c’est elle. Il n’y a pas d’autre alternative, c’est un garçon ou c’est une fille, d’ailleurs il n’y a pas d’autre mot. C’est tout simple et personne n’y échappe. Or, cette absence de mots répond-elle à une absence de réalité ? Ou bien sommes-nous incapables de concevoir d’autres réalités faute de mots qui les désignent ? »
(Extrait de RED SHOES de Christine Aventin)

A deux voix, nous souhaitons vous faire entendre ce monologue en forme de jaillissement, ses questions et ses débuts de réponses. Nous espérons que vos voix et vos silences viendront faire écho aux nôtres autour des coussins et des petits gâteaux.

Mercredi 12 – 19h00
présentation du
Fanzine rés-URGENCE

Lucie Guesnier (écriture), et Céline Biewesch, de l’imprimerie de la fin du monde viendront présenter, autour d’un apéro, leur fanzine rés-URGENCE.

Parce que nous vivons des aventures collectives sous diverses formes,
Parce que nous aimons les mots,
Parce que nous sommes imprimeur(e)s,
Parce que nous voudrions échanger, parler de tout cela avec vous…

« Ils ont construit des passages et bricolé des moments »

Dimanche 16 octobre, de 17h à 19h
Ateliers-discussions dans le cadre des Rencontres Icarus 2016

Le projet Icarus est un réseau de groupes d’entraide en santé mentale radicale qui privilégie l’auto-détermination et la lutte contre les oppressions systémiques et individuelles. En préambule au 8e congrès mondial sur l’entente de voix, nous prévoyons de faire une série d’ateliers-discussions avec des membres et allié.es du projet Icarus. Ces rencontres seront l’occasion de partager où nous en sommes chacun.e dans nos vies et dans nos collectifs, au niveau local et international, d’identifier nos besoins et de s’organiser pour y répondre.

Jeudi 20 – 19h
Présentation de
Vers la plus queer des insurrections (Libertalia 2016)

Présentation et discussion avec les traducteurices de l’anthologie du mouvement queer américain, qui sort ce jour chez Libertalia sous le titre Vers la plus queer des insurrections

Vers la plus queer des insurrections est la traduction en français de Queer Ultra Violence : Bash Back ! Anthology, publié en 2011 par Ardent Press aux États-Unis, une anthologie du mouvement queer insurrectionnaliste Bash Back !, né en 2007, compilée par Fray Baroque et Tegan Eanelli. Les textes regroupés dans ce livre ont été écrits par une constellation d’individus et de groupes et adoptent une multitude d’approches : provocation, romantisme, nihilisme, détournements, réappropriation, références sans citations, humour, postures esthétiques… Autant de stratégies pour creuser des thèmes obsédants, tels que la lutte contre l’intégration aux normes hétérosexuelles, l’usage des identités, l’attaque du christianisme puritain, l’action directe, le rapport à la violence, la vengeance, la pratique des émeutes et autres moments corporels collectifs, la stylisation du corps, l’esthétique de soi, la criminalisation, les stratégies de survie au sein du capitalisme. Des discours qui arrivent comme une bouffée d’oxygène, à l’heure où le manque d’une critique radicale des orientations politiques LGBT (assimilationnisme, nationalisme, apathie face au libéralisme, valorisation des politiques punitives…) est suffoquant.

Dimanche 23 – à partir de 17h
Z #10 – Marseille 2 :
bonnes femmes, mauvais genre

Le dixième numéro de la revue Z, publication annuelle d’enquête et de critique sociale, vient de sortir. Intitulé «Bonnes femmes, Mauvais Genre», il plonge dans les questionnements féministes à partir d’enquêtes de terrain réalisées à Marseille.
Le 8 mars 2016, pour la Journée internationale des droits des femmes, l’humoriste Jean-Marie Bigard, auteur d’un célèbre sketch sur le « lâcher de salopes », se produisait à Marseille en clôture du « Festi’femmes», organisé par une ancienne adjointe à la culture de la ville. Que penser du fait que ce genre d’événement soit si souvent porté par des femmes – blanches et bourgeoises, proches des notables ? Est-ce un hasard si cela se passe dans la grande ville qui compte le plus de pauvres en France ? Les Marseillaises sont de celles qui sont si bas, paraît-il, qu’il est légitime de les écraser. Qu’est-ce que ça coûte, de mépriser la vulgarité des « cagoles », descendantes de ces Italiennes travaillant à l’usine, si exploitées qu’elles survivaient en se prostituant le week-end ? Qu’est-ce qu’on risque, à mépriser les choix des femmes voilées, traitées d’esclavagistes par la ministre des droits des femmes ?
Le 23 octobre sera l’occasion de discuter de ces thèmes, de la non-mixité à l’afroféminisme en passant par la maltraitance gynécologique et la marchandisation du corps des femmes, d’explorer nos combats, d’ébaucher des alliances et des zones de confiance.

*14h30-16h30* : Atelier Riposte d’autodéfense

L’association ARCA-F, proposera un atelier d’initiation à l’autodéfense pour les femmes et les adolescentes (à partir de 12 ans)

Le nombre de places est limité, pour s’inscrire, envoyer un mail :
stage.arca-f@riseup.net

Interprétation en LSF (à confirmer)

*14h30-16h30* : Ateliers enfants de + de 7 ans (et adultes). Des jeux dedans, des jeux à l’air libre, des jeux revisités, des jeux où l’on s’affronte autrement, des jeux où l’on apprend à coopérer, à repenser le jeu, et pourquoi pas à le dé-re-construire.

Un espace enfants pour les plus petits est également ouvert.

Proposé par le Centre Social Autogéré de La Parole Demain et le Centre Social Auto-organisé L’Attiéké.

GOÛTER
*17h-18h30* Discussion avec des membres de la revue Z, en présence de différentes associations et collectifs.
Interprétation en LSF (à confirmer)
APERO BUVETTE
*19h-20h* Spectacle de chants féministes par le collectif lillois L’INTRUSE
*INFOKIOSK / LIBRAIRIE MICHÈLE FIRK / EXPOSITION DES ARCHIVES DE LA PRESSE FÉMINISTE / *

 

Jeudi 27 – 19h
Présentation de Les cosmonautes ne font que passer
d’Elitza Gueorguieva (Verticales, 2016)

Dans ce premier roman aux airs d’épopée adolescente sur fond de « période de transition », il est question : de rêves d’enfant ; de révolte sur fond de grunge ; de chien aussi bâtard qu’héroïque ; de gens qui font la queue ; d’un système qui bascule et transforme les bureaucrates communistes en bureaucrates capitalistes.

En présence d’Elitza Gueorguieva, nous prendrons le temps de discuter des thématiques de son livre autour d’un verre et de photos.

 

Au programme de novembre 2016:

Samedi 5 /19h
La passion du schiste avec Grégory Lassalle,
journaliste indépendant et co-auteur de l’enquête

Jeudi 10/ 18h30
(Salle Franklin, 60 rue Franklin à Montreuil – M. Mairie de Montreuil)
Réunion publique autour d’un procès peu ordinaire
Réunion publique d’information autour des enjeux du procès des trois policiers qui nous ont tiré dessus au flashball le 8 juillet 2009 à Montreuil.

Lundi 14 / 19h
Ateliers des désaxé-e-s #1
Conscience corporelle et troubles autistiques,
avec Claire Doyon, Anne Catherine Nicoladzé et Claire Lecut

Mercredi 16 / 19h30
Atelier-discussion avec l’association Survie autour du livre
L’ennemi intérieur, la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine de Mathieu Rigouste

Jeudi 17 / 19h
Boulots de merde !
avec Olivier Cyran et Julien Brygo

Vendredi 18 / 18h
L’Arme à l’œil, violence d’État et militarisation de la police,
avec Pierre Douillard et le Collectif 8 juillet

Lundi 21 / 19h
Atelier des désaxé-e-s #2
présentation du numéro 7
des Nouveaux cahiers pour la folie !

Vendredi 25 / 19h
Atelier d’autodéfense gynécologique (en non-mixité)
à destination des femmes et de toute personne qui a un vagin

Mercredi 30 / 16h
présentation
Brins d’Herbe et Graffiti n°3 (revue pour et par les enfants)
Le Vilain Petit Canard n°6 (revue pour jeunes, adultes et vieux enfants)

Plus de précisions ci-dessous :

Samedi 5 novembre / 19h

La passion du schiste,
avec Grégory Lassalle, journaliste indépendant et co-auteur de l’enquête

Présentation/discussion/projection d’images autour d’une enquête collective sur l’exploitation du gaz et pétrole de schiste en Argentine, deuxième pays – après les Etats-Unis – à avoir planifié l’exploitation massive de ces hydrocarburesLa passion du schiste, qui parait aux éditions Cetim en octobre 2016, est le résultat d’une étude de près de deux ans réalisée par un collectif de chercheurs français et argentins. Cet ouvrage peut se lire comme un récit sur l’épopée du fracking (appellation commune de la technique qui permet d’extraire les hydrocarbures dits non conventionnels, la fracturation hydraulique) dans le décor de western de la Patagonie argentine.

La passion du schiste peut aussi se lire comme une étude précise des transformations territoriales, politiques, économiques et sociales qu’engendre l’industrie du gaz et pétrole de schiste dans la province de Neuquén et des mécanismes de propagande qui font la promotion de cette activité.

Cette enquête dresse le panorama des acteurs impliqués, de leurs intérêts et de leurs modes d’action et révèle les rapports de force qui empoisonnent la démocratie argentine.

L’Argentine est le second pays après les États-Unis à développer industriellement les hydrocarbures non conventionnels. Au moment où cette industrie cherche à conquérir d’autres pays, suscitant des résistances, ce livre attire l’attention sur ce cas d’école afin d’éviter qu’il ne devienne un modèle.

 

Jeudi 10 novembre / 18h30

(Salle Franklin, 60 rue Franklin à Montreuil – M. Mairie de Montreuil)

Réunion publique autour d’un procès peu ordinaire

Réunion publique d’information autour des enjeux du procès des trois policiers qui nous ont tiré dessus au flashball le 8 juillet 2009 à Montreuil.

 

 

Lundi 14 novembre / 19h

Ateliers des désaxé-e-s #1

Conscience corporelle et troubles autistiques, avec Claire Doyon, Anne Catherine Nicoladzé et Claire Lecut

Claire Doyon est cinéaste et fondatrice de Maia, un institut expérimental accueillant des enfants atteints d’autisme entre 3 ans et 18 ans. La question de la prise en compte du corps chez les personnes atteintes d’autisme est au centre de ses préoccupations. Maia accueille des professionnels exerçant différentes pratiques somatiques et corporelles : éducateurs sportifs, praticiens en BMC, praticiens en intégration des réflexes primaires…
Anne Catherine Nicoladzé est danseuse, chorégraphe, pédagogue et éducatrice en développement du nourrisson. Elle travaille à la croisée de la danse contact-improvisation et de la danse contemporaine.

Claire Lecut est consultante et formatrice en Éducation Kinesthésique et RMTI. Après avoir étudié les techniques d’intégration des réflexes primitifs et posturaux de Svetlana Masgutova, elle s’est perfectionnée en RMT (Rhythmic Movement Training).

Nous vous proposons de présenter leur travail respectif et d’ouvrir une discussion autour de ces pratiques corporelles, de leur particularités, de leur possibles points de convergence.

 

 

Mercredi 16 novembre / 19h30

 

Atelier-discussion avec l’association Survie,

autour du livre L’ennemi intérieur, la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, de Mathieu Rigouste

L’ennemi intérieur, notion développée pendant les guerres coloniales, au centre du développement de la doctrine de la guerre contre-révolutionnaire, justifie la mise en place d’un arsenal sécuritaire. Alors que cette doctrine est censée avoir été mise de côté, Mathieu Rigouste montre la construction d’un nouvel ordre sécuritaire à partir des racines coloniales de la contre-subversion et de l’idéologie identitaire.

La soirée consistera en un arpentage à travers la lecture d’extraits du livre que chacun-e se répartira puis d’un retour en collectif où nous partagerons ce que nous aurons appris et les réflexions que nos lectures nous aurons inspiré.

 

 

Jeudi 17 novembre / 19h

Boulots de merde !
avec Olivier Cyran et Julien Brygo

Les boulots de merde courent les rues. Aussi, c’est un vaste programme que se sont fixés Olivier Cyran et Julien Brygo, enquêter pour en dresser l’inventaire et les contours, toujours grandissants par le concours de nos gouvernements successifs.
Les luttes contre la loi « Travaille » ont permis à nombre de gens d’exprimer publiquement leur ras-le-bol des féroces conditions d’exploitation qui leur sont faites au quotidien, sur le lieu de travail.
Mais Brygo et Cyran voient plus large encore. S’il est un boulot de merde, qui combine travail inutile et nuisance social, c’est bien celui de trader.
Leur seul regret suite à cette exploration, « que ce livre ne soit pas assez lourd pour servir de pavé dans la figure de ce monde-là ».

 

(et à toutes fins utiles: https://lundi.am/Boulots-de-merde-Du-cireur-au-trader)

 

 

Vendredi 18 novembre / 18h

L’Arme à l’œil, violence d’État et militarisation de la police,
avec Pierre Douillard et le Collectif 8 juillet

Automne 2014, un manifestant est tué par une grenade lancée par un gendarme à Sivens. L’armement de la police fait, pour la première fois, la une de l’actualité. Loin de susciter de réactions à la hauteur, ce drame est l’occasion pour le pouvoir de renforcer ses stratégies de maintien de l’ordre en faisant interdire et réprimer implacablement les mobilisations qui suivent. La mort de Rémi Fraisse n’est ni une « bavure », ni un accident. Elle est le produit d’une logique structurelle, qui s’inscrit dans un processus d’impunité généralisée et de militarisation de la police en germe depuis deux décennies.

Sur fond d’hégémonie culturelle des idées sécuritaires, la police française se dote de nouvelles armes  sous l’impulsion des gouvernements successifs : taser, grenades, flashballs, LBD. On tire à nouveau sur la foule. D’abord expérimentées dans les quartiers périphériques, puis contre les mobilisations incontrôlables, les armes de la police s’imposent aujourd’hui potentiellement contre tous. « En blesser un pour en terroriser mille », telle est la doctrine des armes de la police.

Cet essai passe en revue l’armement de la police pour comprendre ce que les armes disent de notre temps, quelles sont les logiques politiques qu’elles suggèrent, au-delà des spécificités françaises d’un maintien de l’ordre présenté comme irréprochable.

 

« Le soir du 8 juillet 2009 à Montreuil, la police a tiré au flashball sur un rassemblement faisant suite à l’expulsion de «La Clinique», un lieu d’organisation ouvert sur la ville. Six personnes ont été touchées, au front, à la clavicule, à l’épaule, à la nuque. L’un d’entre nous a perdu un œil.
7 ANS APRÈS, TROIS POLICIERS VONT FINALEMENT ÊTRE JUGÉS, AU TRIBUNAL DE BOBIGNY DU 21 AU 25 NOVEMBRE 2016.
SOYONS NOMBREUX, MULTIPLIONS LES INITIATIVES AUTOUR DE CE PROCÈS.
Pour se tenir au courant de l’actualité de la mobilisation :
collectif8juillet.wordpress.com / huitjuillet@riseup.net / facebook : Collectif 8 juillet / twitter : @huitjuillet

 

 

Lundi 21 novembre / 19h

Atelier des désaxé-e-s #2 

présentation du numéro 7
des Nouveaux cahiers pour la folie !

« Comment naviguer en pleine tempête, lorsque la force insoupçonnée des déferlantes menace l’intégrité du navire, lorsque le vent imprévisible, insaisissable brise la coque à la solidité déjà compromise ? Survivre au naufrage, rassembler les morceaux épars, et pourquoi pas fabriquer un radeau. C’est ce que nous propose dès l’édito le numéro 7 des Nouveaux cahiers pour la folie : embarquer pour une traversée incertaine dont les mots constituent l’ultime abri.Les mots définissent, précisent, distinguent et par là peuvent pourfendre les préjugés et les amalgames. Caroline Z. ne pouvait mieux initier ce numéro : « Il faut différencier les personnes vulnérables des crapules de sang ». La folie peut avoir mille et un visage mais rarement celui que l’on attend. […]

Les mots pour dire, lutter, s’indigner, écouter, soigner… Au cœur du mouvement Nuit Debout la Commission psy, soin, accueil œuvre à « défendre une éthique de la rencontre et de l’accueil du singulier ». La parole prend place et fonde un espace de réflexion, d’échange, de résistance en somme dans un monde sociétal au discours dévoyé et aux actes délétères.

Foyer de mots et d’idées les revues ont une place toute singulière dans les milieux psychiatriques, en tant que lieu où se lier, se dire, permettre au quotidien de prendre vie, prendre corps. En témoignent les extraits de Trait d’Union de l’hôpital de Saint Alban et Globo Rojode l’asile de Santa Agueda en Espagne. […]

Ce cahier aux plumes hétéroclites préserve ce qui fait la particularité de cette revue : donner à entendre la parole polyphonique de celles et ceux qui demeurent concernés par la folie. »

Extrait de l’article publié sur entrevues.org

 

 

Vendredi 25 novembre / 19h

Atelier d’autodéfense gynécologique (en non-mixité) à destination des femmes et de toute personne qui a un vagin

(autour de la brochure « S’armer jusqu’aux lèvres« )

Des saynètes de théâtre-forum et une discussion en non-mixité pour parler des violences gynécologiques et des assignations diverses que subissent les femmes au cours de leurs parcours gynécologiques et médicaux en général : à l’hétérosexualité, à la contraception, à la maternité, à l’hypermédicalisation, etc. On parlera aussi de débrouille, d’entre-aide et d’auto-soin.

 

 

Mercredi 30 novembre / 16h

Brins d’Herbe et Graffiti n°3 (revue pour et par les enfants)

Le Vilain Petit Canard n°6 (revue pour jeunes, adultes et vieux enfants)

Les deux revues s’associent pour accueillir petits (et grands) autour de la sortie de leurs nouveau numéro. Au programme de l’après-midi : lecture, goûter, atelier dessin et musique !

 

 

 

Décembre

Mardi 6 décembre dans la grande salle / 20h30                                                   Projection de « Istemno, le vent de la révolte » de Alèssi Dell’Umbria (en sa présence)

Mercredi 7 décembre /19h                                                                                                        Tarantella! Possession et dépossession dans l’ex-royaume de Naples (avec Alèssi Dell’Umbria)

Vendredi 9 décembre /19h30                                                                                                   « La colonisation du savoir. Une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde » (1492-1750) » avec son auteur Samir Boumediene

Samedi 10 décembre / 17h                                                                                                    Discussion autour du texte « les fossoyeurs du travail social

Jeudi 15 décembre / à partir de 19H30   
Soupe et écoute d’extraits du livre-sonore: « Dissocier les fonds  »

Mardi 6 décembre dans la grande salle / 20h30                                                   Projection de « Istemno, le vent de la révolte » de Alèssi Dell’Umbria (en sa présence)

Ce film d’Alèssi Dell’Umbria sera projeté en sa présence et suivi d’un pot apéritif pour en discuter.

Pour en savoir plus: http://lavoiedujaguar.net/Le-Vent-de-la-revolte-par-Alessi

 » Alèssi Dell’Umbria donne la voix au peuple de l’Isthme dans sa lutte contre les projets de construction de centrales éoliennes afin de défendre ses moyens de subsistance et ses coutumes. Les expropriations, l’usurpation et la privatisation des terres communales et des ejidos, autrement dit la transformation du territoire en capital industriel, menacent en effet sérieusement ses modes de vie. La chose la plus remarquable est sans doute l’auto-organisation populaire qui a surgi pour répondre aux besoins immédiats de la lutte, l’Assemblée des peuples indigènes de l’isthme de Tehuantepec en défense de la terre et du territoire (APIIDTT), fondée autant sur le rejet des partis, des autorités municipales et de tout ce qui représente le Pouvoir, que sur l’autodéfense face aux sicaires, aux paramilitaires et à la police. Le renforcement de pratiques communautaires et de formes de démocratie directe qui peuvent s’armer et pratiquer la justice populaire sont la marque d’un processus positif de sécession semblable à celui entrepris par d’autres communautés dans d’autres États du Mexique tels le Guerrero, le Michoacán et le Chiapas. »

Mercredi 7 décembre /19h                                                                                                        Tarantella! Possession et dépossession dans l’ex-royaume de Naples (avec Alèssi Dell’Umbria)

La discussion autour du livre sera suivi d’une perfomance musicale de tarentelle de Tonino (et d’une salade de pates)

Tarantella ?! peut être lu comme le récit d’un voyage où les paysages évoqués sont avant tout sonores. L’auteur s’efforce d’y restituer l’intensité d’un langage dramatique, celui que les indigènes du Sud de l’Italie se sont créés depuis les temps antiques jusqu’à nos jours.

De la danse des tarantate à la danse des couteaux, des chants de travail aux chants de prison, ces sons et ces gestes dessinaient le contour d’un monde qui continue de nous hanter, entre marginalité sociale et récupération spectaculaire. Travaillant tant sur la puissance des cultures subalternes, que sur une critique de la civilisation occidentale, s’interrogeant sur l’articulation de la politique et du langage, ce livre échappe au final à toute discipline : il invoque tour à tour l’ethnomusicologie, la philosophie, l’histoire sociale et politique ou encore l’anthropologie….

La veille au soir, le mardi 6 décembre 20h30, une autre soirée se tient avec Alessi Dell’Umbria dans la Parole Errante autour de la projection de son film « Istmeno, le vent de la révolte », entrée libre, venez donc!

Vendredi 9 décembre /19h30                                                                                                   « La colonisation du savoir. Une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde » (1492-1750) » avec son auteur Samir Boumediene

Tabac, coca, quinquina, cacao, gaïac, peyotl, poisons, abortifs… De 1492 au milieu du XVIIIe siècle, les Européens s’approprient en Amérique d’innombrables plantes médicinales. Au moyen d’expéditions scientifiques et d’interrogatoires, ils collectent le savoir des Indiens ou des esclaves pour marchander des drogues, et élaborent avec elles les premières politiques de santé. Dans le même temps, inquisiteurs et missionnaires interdisent l’usage rituel de certaines plantes et se confrontent aux résistances des guérisseurs. Botanique, fraudes et sorcellerie : entre les forêts américaines et les cours du Vieux Monde, ce livre raconte l’expansion européenne comme une colonisation du savoir.

Samedi 10 décembre / 17h                                                                                                    Discussion autour du texte « les fossoyeurs du travail social »

Présentation de la brochure

« Les fossoyeurs du travail social »

en présence de Muriel BOMBARDI et Keltoum BRAHNA, assistantes sociales et auteures

Depuis plusieurs années, le travail social s’uniformise, se marchandise. Les services publics et le secteur associatif sont gérés comme des entreprises privées. Le temps des travailleurs sociaux et des personnes est compté, les tâches sont divisées, les actions doivent donner des résultats tangibles et visibles, le travail est prescrit par des bureaucrates et doit être exécuté via des protocoles. L’informatique et la statistique suffisent à la compréhension du travail social. C’est en partant de la lecture d’un article écrit par quelque uns de ces prescripteurs que nous avons souhaité répondre en tant qu’assistantes sociales à ceux que nous avons appelés « Les fossoyeurs du travail social ».

Écrire nous a également poussées à revisiter certaines notions (parfois galvaudées) du travail social ; telles que la temporalité, l’autonomie, l’accès aux droits ou l’action collective.

« La multiplication de règles, de contrôles, de critères, de dispositifs qui évaluent l’endurance des usagers dans la course à l’autonomie par le logement, l’emploi et autres, ne fait que repousser les limites de leur asservissement aux institutions, à la production, aux patrons qu’ils soient directeur général des services au sein d’un conseil départemental ou gérant d’une PME ».

Débat.

Jeudi 15 décembre / à partir de 19H30
« Nous avons rendez-vous où les océans se rencontrent… » (Édouard Glissant)

 

Soupe et écoute d’extraits du livre-sonore: « Dissocier les fonds  »
par Laurence Hartenstein, Stéphanie Barbarou, Margherita Trefoloni :

une longue chanson en papier et compact disque de 112 pages, 8 plages sonores, trois couplets  (1-« Ce, celles et ceux qui manque(nt) », 2-« L’amer monte », 3-« Traverser l’océan à son tour ».)

Stéphanie, Laurence et Margherita, trois Franciliennes en manque de perspectives s’entichent d’océanographie, des schémas graphiques qui modélisent l’infini, le transitoire, l’instable, le « deep ». Elles multiplient les rencontres, s’introduisent dans deux laboratoires de recherche océanographique, le Mio, le Legos. Puis, munies de leurs stylos et de leurs voix, mais dépourvues de branchies, elles dérivent et « musiquent » entre journal, science, aventure, épouvante.

Cette soirée sera aussi l’occasion de fêter la sortie du DVD du film documentaire :
Et nous jetterons la mer derrière vous 
d’Anouck Mangeat, Noémi Aubry, Clément Juillard et Jeanne Gomas

Dans plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Asie centrale, on jette de l’eau derrière celui qui s’en va pour qu’il revienne en bonne santé.

On les appelle, migrants, kaçak, metanastes alors qu’ils sont Aziz, Sidiqi, Housine, Younes. Nous traversons avec eux ces villes non-lieux et ces zones frontières, grandes comme des pays entiers. Du foyer au chaos de la Grèce en crise, en passant par les rues d’Istanbul. En filigrane de leur voyage, les rêves, les espoirs qu’ils portent. Il n’en est qu’à son début, et ne trouvera peut-être jamais de fin. C’est l’histoire d’une Europe, de ses réalités, de ses frontières et de ses polices. C’est une histoire d’exil. Comment se raconter, dire son voyage, quand il s’agit de sa vie. Le film est cette rencontre, un voyage croisé qui permettrait la parole. A l’instar d’une frontière, de la langue, des statuts, des lieux possibles pour se voir, on se croise et on s’arrête. Un autre voyage commence alors.

Et c’est l’eau de toutes les mers traversées que nous jetons derrière leurs pas.

 

 

 

Vendredi 20 novembre 2015 – 19H Projection de « Comme un village que google map aurait pas englouti » Essai documentaire, 2015, couleur, 35 min., Québec

En présence de la réalisatrice Julianne Racine.

Des fragments d’entrevues réelles avec des anonymes, rejoués par des interprètes, creusent les rapports entre affectif et politique au sein d’une communauté d’amis.


 

Jeudi 26 novembre 2015 – 19H Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde :
Rencontre avec Bernard Vandewiele, psychanalyste et ancien infirmier psychiatrique.

 

Il viendra nous parler de son expérience et de sa rencontre, dans les murs de l’hôpital, avec Brigitte, une petite fille qui deviendra peintre.

« Voilà une quarantaine d’années que j’accompagne Brigitte. Sa petite enfance n’a été que vie d’hôpital. On l’a d’abord soignée à huit mois pour une tuberculose aiguë, gardée pour “retard psychomoteur”,
conservée pour “autisme de Kanner”.

Jeune infirmier psychiatrique, je la rencontre, âgée de sept ans, dans un “Centre d’arriérés profonds” où elle a abouti trois ans plus tôt. Elle présente alors les signes les plus caricaturaux de l’autisme infantile précoce: automutilations, mutisme, évitement du regard, absence de toute initiative…
Par un volontarisme des plus obstinés, elle m’oblige à m’occuper d’elle. Avec le soutien d’un médecin psychiatre prêt à tenter l’aventure, je la sors de l’hôpital pour l’emmener chez moi, devenant sa “famille
d’accueil”. Elle commence à parler à huit ans, est scolarisée de dix à quinze, traverse à l’adolescence une éprouvante période d’automutilations féroces. À sa majorité, je deviens son tuteur. Je le suis toujours. Au début des années 90, Brigitte qui approche la trentaine commence à peindre, et ce qu’elle produit étonne son entourage. En 1996 a lieu une première exposition. On en compte plus de soixante à la date d’aujourd’hui, sa peinture suscitant un intérêt soutenu. Brigitte n’est pas intellectuellement brillante, comme certains autistes “haut de gamme”, mais on pourrait penser qu’elle est exceptionnelle dans sa sensibilité. Et que c’est cette hyper-sensibilité qui, à travers une technique élémentaire, lui suscite des peintures dont beaucoup impressionnent par leur densité émotionnelle.
Loin d’être stéréotypée, sa peinture a beaucoup évolué formellement au fil des ans. Par quoi il s’avère que son oeuvre relève d’une quête intérieure, quête d’autant plus impérieuse qu’elle s’origine d’une immense souffrance d’abandon. Brigitte se construit dans et par la peinture, y trouvant manifestement l’appui nécessaire à son devenir comme sujet humain parmi d’autres.
Son parcours de vie, son parcours artistique, sont matière à penser pour ceux qui se questionnent tant sur l’autisme que sur l’art. À propos de Vincent Van Gogh, Antonin Artaud disait: “Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de ’enfer.” Brigitte, en tout cas, en témoigne. » Bernard Vandewiele, mai 2014

 


 

Vendredi 27 novembre 2015 – 18H30 Présentation du n°2 de la revue Incise

 

La REVUE INCISE a été créée en 2014 à l’initiative du Studio-Théâtre de Vitry. Sous le titre, qui occupe une bonne partie de la couverture blanche, une question entre parenthèses : qu’est-ce qu’un lieu ? Cette question résonne d’autant plus chez Michèle Firk que l’heure est à la mobilisation : il nous faut sauver et réinventer La Parole Errante, ce grand-lieu-théatre-et-plus dans lequel se tient et par lequel existe notre café-librairie.

Le N°1 de la revue était un mélange de théâtre et de non-théâtre, de textes théoriques et de choses pratiques, d’écritures hétérogènes, de littérature et de critique sociale. Le N°2 veut poursuivre ce geste de décloisonnement. Il y est question de la Bretagne nationaliste et de la division du travail dans le théâtre, de rêves terrifiants et des marais de la Caroline du Nord, de ce qui se cherche sur nos scènes, de jardin d’enfants, de la manière dont on pense l’art aujourd’hui et de ce qu’a été le lieu « ramdam » près de Lyon.


 

Jeudi 5 novembre 2015 – 19H Rencontre « Haut les cœurs ! Lettres d’amoureux au ban public »

 

Les Amoureux au ban public vous recevront pour discuter avec vous de
l’ouvrage « Haut les cœurs ! Lettres d’Amoureux au ban public » présentant le quotidien des couples franco-étrangers qui s’apparente de plus en plus à un véritable parcours du combattant. Vous pourrez également découvrir la forme que prend l’action du mouvement des « Amoureux au ban public » depuis 2007.
Les années Sarkozy ont été pour les couples franco-étrangers synonyme d’une mise au ban de la société, qui a pris la forme d’un arsenal légal et médiatique dirigé contre eux et destiné à mettre un terme à ce qui est vu par la grande majorité des politiciens uniquement comme la première source d’immigration légale en France.
Affligés par cette vision réductrice des unions mixtes, les couples franco-étrangers ont créé le mouvement des Amoureux au ban public pour interpeller l’opinion publique française. Depuis 2007, les couples franco-étrangers s’expriment et témoignent de différentes manières (film documentaire, livre…).
L’objectif des Amoureux au ban public est de faire comprendre, que cette première source d’immigration légale aussi connu sous le triste nom d’immigration subie est pour nous bien plus. C’est la vie privée et familiale de milliers d’individus, qui est protégé par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’Homme que la France a signé en 1950.

 


 

 Samedi 7 novembre 2015 15H-18h 15H-18H Atelier d’écriture mené par Nathalie Dufort
« Car je veux écrire le plus jubilatoire des poèmes ! Un poème tout en musique – tout en virilité– tout en féminité, tout en puérilité ! Sortie de ses cages la joie de mon esprit, filant. » Walt Whitman, Chanson des Joies

Si les mots de Walt vous parlent, venez écrire avec nous !
Atelier pour 12 personnes, sur réservation : 0612979798
20H Cahier sauvage
Performance poétique de Nathalie Dufort

Ce spectacle parle de naissance. Tu sais, je m’appelle naissance.
Natalie veut dire naissance. Il parle de secouer le monde. Il parle du ventre – de la puissance d’un langage archaïque retrouvé. Il parle de secouer le monde – parce qu’il parle d’une énergie sexuelle, créatrice de vie.
En 2007, j’ai acheté un nouveau carnet et je l’ai appelé Cahier sauvage.
L’expérience du cahier sauvage est de décrire ce qui est archaïque, originel les sens, les fluides, le corps, et tout ce qui est inavouable, ce qui ne se dit jamais, ce qui est tabou. Il permet la catharsis. On peut ensuite extraire du cahier sauvage ce qui supporte l’épreuve de la mise à jour.
J’en ai tiré un spectacle poétique.

Durée : 40 min.

 


Mercredi 18 novembre 2015 Sortie du fanzine poétique itinérant bilingue Cactus Calamité “Catalogne ”.

Lectures, musique, expo.

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils,
courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.

A lire dans Cactus Calamité Catalogne :
Free Lucha en Barcelona // Realitat poètica // Cages noires au creux de la ville // Post-porn à Calafou // Cocktails à Sitges // Squat la Synfonica – Cervello // Entre les cheminées et les tremblements des machines // Squat La Bella Vitta // Une feuille secrète au vent


Lundi 2 novembre 2015 – 19H Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde
Rencontre avec l’association Humapsy

 

Créée en 2011 à Reims par des patients suivis dans un dispositif inspiré de la psychothérapie institutionnelle.

 

La psychiatrie dite moderne, qui se réclame d’avancées scientifiques dans le domaine des neurosciences, donne de l’humain une définition très réductrice et développe une conception de la maladie mentale qui se désintéresse de l’être humain qui la traverse.
L’idée même qu’un soin relationnel existe, lui est étrangère. Comment s’étonner alors que le recours à la contention, ou aux chambres d’isolement soient loin de disparaître ? L’hôpital psychiatrique qui devrait être rassurant (savoir qu’on peut trouver ou demander une protection si on ne va pas bien) incarne de plus en plus la sanction pour les « mauvais » malades.
Notre association veut donner la parole aux fous, ou ceux qui sont considérés comme tels, en soutenant leur expression sous toutes ses formes, afin qu’elle soit prise en considération.
La première déstigmatisation dont nous avons besoin c’est que l’on reconnaisse nos droits fondamentaux, et nos capacités à évaluer les
prises en charges et les politiques qui nous concernent !
(HumaPsy)


 

Mercredi 14 octobre 2015 – 18H30 Discussion autour du prochain n° de CQFD consacré à la Syrie

Le prochain numéro d’octobre de CQFD – le mensuel marseillais préféré de votre librairie – sera consacré à la Syrie. Nous leur avons proposé de venir le présenter ce jour.

À l’heure où Bachar al-Assad, le principal responsable de la tragédie syrienne, est remis en selle par l’ensemble de la communauté internationale sur fond de réal-politique, CQFD a souhaité donner la parole aux révolutionnaires civils syriens, qui ont vu leurs espoirs de changement confisqués par des jeux géostratégiques et la militarisation du conflit. Ils nous rappellent que leur lutte continue à travers l’auto-organisation des zones « libérées » et le soutien aux populations civiles qui subissent toujours les attaques du régime – comme le 16 août à Douma, où 96 personnes ont trouvé la mort suite à un bombardements sur un marché populaire.

 

CQFD est également partis à Istanbul à la rencontre d’une diaspora syrienne hétérogène, entre exploitation économique  et reconstruction culturelle. Tandis que l’on apprend que l’Union européenne débloque plus d’un milliard d’euros pour « fixer » les réfugiés dans les pays voisins de la Syrie (Turquie, Jordanie, Liban) et ainsi endiguer l’afflux vers la forteresse Europe…


 

 Jeudi 15 octobre 2015 – 19H30 Capitalocène et Crimes climatiques: un autre regard sur la COP21.  Discussion avec Christophe Bonneuil, autour du recueil Crimes climatiques stop !

Dans une de ses pièces, Armand Gatti cite un slogan du Berlin des années 70 « il y en a qui s’occupent de la pluie et du beau temps, pas nous ! ». Aujourd’hui, face à l’ampleur des changements climatiques, la multiplication des catastrophes naturelles et face à la menace qui pèse sur nos conditions d’existence, on ne peut reprendre sans hésiter un tel slogan. On pourrait même l’inverser et souhaiter que l’on ne se préoccupe plus que de l’urgence du climat et de l’écologie en général, au risque d’y perdre la partition nature/culture, socle de la pensée occidentale.

Le sommet de la COP21 sur les changements climatiques, fin novembre à Paris, se présente comme un moment international et historique de décision sur ces enjeux, la révolution en moins, et peut-être même la discussion tout court. On ne peut toutefois que se méfier quand un mot d’ordre est repris par tous les gouvernements, y compris quand ils ne sont pas sans responsabilités dans les causes même de la crise. Et sur la nature de cette crise ou de ce point de non retour, il y a de nombreux débats que nous discuterons.

On serait entré avec la révolution industrielle dans l’anthropocène, terme qui nomme le soudain poids de l’espèce humaine comme acteur géologique. Christophe Bonneuil parle plutôt dans « L’événement anthropocène » de capitalocène, de thanatocène, d’occidentalocène ou de phagocène, etc., pour multiplier ainsi les questions et sortir du récit de la prise de conscience par l’humanité de sa responsabilité une et indivisible, peu importe toutes les autres divisions et causes de la situation. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quels infinis nous restent-ils dans un monde fini ?


 

 Vendredi 23 octobre 2015 – 19H Discussion/débat autour de l’ouvrage Charles Martel et la bataille de Poitiers (Ed. Libertalia) en présence de ses auteurs : William Blanc et Christophe Naudin

De l’histoire au mythe identitaire

La bataille de Poitiers, en 732 (ou 733), opposant les troupes arabo-berbères d’Abd al-Rahmân aux Francs de Charles Martel, est un événement de l’histoire de France peu à peu devenu mythe historiographie et enjeu de mémoire. Alors que le dernier livre véritablement consacré à la question date de 1966, les années 2000 ont vu l’apparition d’un nombre croissant de publications souvent écrites sans distance ni mesure. Au même moment, la commémoration de l’événement est devenue l’objet d’utilisations politiques par l’extrême droite occidentale, phénomène qui a culminé en France avec l’occupation, en octobre 2012, du chantier de la mosquée de Poitiers par le groupe Génération identitaire, puis par la propagation, en janvier 2015, du slogan « Je suis Charlie Martel », à la suite du massacre de Charlie Hebdo.

Alors que les mémoires s’enflamment, cet ouvrage inédit propose de revenir tout d’abord à l’histoire mal connue de la bataille en la restituant dans le contexte large des relations entre le monde franc et l’empire islamique. Puis d’analyser, en deuxième partie, les échos
successifs rencontrés par le souvenir de la bataille au Moyen Âge, à l’époque moderne, auprès des philosophes des Lumières et des romantiques, dans les écoles de la IIIe et de la IVe République et au sein de la culture populaire. Une attention particulière est portée à l’actualité récente du mythe de Poitiers, notamment au sein des extrêmes droites française et européenne.

 


 

Dimanche 25 octobre 2015 – à partir de 13H

Nous, la forêt qui brûle Rencontre publique autour de La Parole Errante demain !

Invitation à discuter de l’avenir du lieu.

Ceux qui invitent sont de ceux qui y sont aujourd’hui au quotidien et qui, depuis un an maintenant, cherchent une réponse concrète au problème
posé par le Conseil Général fin mai 2016 : la fin du bail tel qu’il a existé pour Armand Gatti et son équipe toutes ces années. Nous, usagers, metteurs en scène, comédiens, libraires, écrivains, réalisateurs, chômeurs, musiciens, avons créé un collectif pour imaginer la suite.
Nous avons écrit un projet de reprise qui se trouve aujourd’hui entre les mains des élus du Conseil Général.

Ce jour se veut un moment fédérateur depuis lequel nous poursuivrons la construction d’un lieu commun, ouvert, dont les expressions les plus concrètes continueront de s’élaborer ensemble.

 

=> Télécharger le texte Nous sommes la forêt qui brûle de Natanaële Chatelain, 22 octobre 2015 (PDF)


 

 Mercredi 28 octobre 2015 – à partir de 19H30 Présentation de l’archéologie des médias avec Yves Citton 

« L’archéologie des media considère les cultures médiatiques comme sédimentées en différentes couches, selon des plis du temps et de la matérialité au sein desquels le passé peut soudain être redécouvert d’une façon nouvelle, alors même que les nouvelles technologies deviennent obsolètes à un rythme de plus en plus rapide. » Jussi Parikka

 Médias et archéologies, les deux termes semblent s’opposer, entre l’immédiateté toute virtuelle des outils numériques actuels et la poussière dont il faut extraire les vestiges des chantiers archéologiques. Pourtant, des études sur les médias multiplient une perspective archéologie et géologique et cherchent dans des curiosités du 18ème siècle des intuitions, des inventions, des possibles étouffés qui ont servi de support au développement des mass-médias et de l’internet. Ils trouvent du nouveau dans l’ancien et réciproquement, ouvrent une conception du temps historique hors de tout schéma d’un progrès linéaire des outils techniques. Jussi Parikka étudie par exemple les insectes, l’internet et les médias, un autre ouvrage porte sur les câbles de communications disposés au fond des océans, ou encore sur le logiciel, les déchets numériques et l’exploitation minière nécessaire à l’informatique.

Par l’archéologie, les dispositifs techniques qui médiatisent nos manières de voir peuvent être perçus comme des milieux, voire une écologie, dans tous les sens du terme tant l’informatique actuel a des besoins obscènes et apparemment infinis de ressources et de Data Center. Sur le temps long, nous en discuterons, il apparaît que « toute dématérialisation est une décontextualisation », et qu’il s’agit moins de parler du virtuel que de tenir comme inséparables immatérialité apparente des processus et infrastructures des outils techniques.

 


 

Dimanche 30 octobre 2015 – 18H30 Cactus Calamité #2 Présentation du fanzine poétique, itinérant et gratuit. Lectures, musique, expo.

 

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.

Bégonia, cabaret transformiste//Betteraves à perte de vie//Cercle d’arbres//Castor Amadeus Rimbaud, chien planteur d’arbres//Jean Anguera, sculpteur//Anonyme, tu prends un cutter et tu le reposes//Manèges Pesty, de père en fils//André-Ève, obtenteur de roses.


 

Projection du film Sainte-Anne, hôpital psychiatrique d’Ivan Klipper (90′, France, 2010)

 

Selon les intentions de son auteur, ce reportage n’était pas censé être un film de dénonciation : en n’ayant aucune connaissance du sujet ni regard critique ou politique, il s’est dit simplement satisfait de son travail. Pourtant, les images filmées sont d’une violence extrême, et ont provoqué maintes polémiques et de vives réactions (voire l’extrait plus bas).

Nous en discuterons ensemble, et prendrons également le temps de vous présenter le programme de cette première saison de nos ateliers. Au plaisir de vous retrouver lundi prochain !

“Le 7 mai 2010, la chaîne documentaire Arte diffuse un reportage sur l’unité fermée du plus grand, du plus réputé, de l’un des mieux dotés des hôpitaux psychiatriques de France : l’hôpital Saint-Anne à Paris. Le 13 janvier 2012, les Dr Gérard Massé et François Petitjean, chefs des services dans lesquels a été fait ce reportage (et qu’ils ont donc autorisé), sont condamnés par l’Ordre des Médecins, pour manquements à la déontologie à, respectivement, un an d’interdiction d’exercice dont neuf mois avec sursis, et trois mois d’interdiction d’exercice dont deux avec sursis. Motif : la mention du nom de certains patients, voire de leurs médicaments, traitements, le non-respect de leur dignité, la déconsidération de la profession, toutes choses interdites par la déontologie.
Avec le temps, nous savons et voyons qu’hélas, ce film n’a pas provoqué de remise en question profonde du système psychiatrique hospitalier. Quelques réflexions et questions s’imposent…”


(extrait du site Neptune, association d’Information, recherche, action et entraide sur les “maladies” psychiques)

 

 


 

 

Mercredi 30 septembre 2015 – 18H30 Présentation de Cactus Calamité Fanzine poétique, itinérant et gratuit. Lectures, musique, exposition. Réalisé entre juin 2014 et mai 2015 dans le Berry
Frapper aux portes,ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir,
écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.
Hauts faits de sorcellerie,
près du moulin se trouve un champ,
lettres retrouvées d’un fugitif de la fin du 19ème, Bernard Dubois :
sourcier,
les abeilles amnésiques et le glyphosate,
des maraîchers fraîchement installés,
un sommeil de truite,
histoire d’un commis charcutier,
Lévi-Strauss sorti de nulle part,
lectures entremêlées,
la magie de l’oeuf,
sorts,
Ophélia,
etc.


 

Mercredi 23 septembre 2015 – 18H30 Présentation du 9ème numéro de la Revue Z : Toulouse

Quelle grande ville aujourd’hui ne mise pas son avenir sur la recherche de pointe et l’ « innovation » ? Qui n’a pas son pôle de compétitivité, son innopôle, son campus high tech, sa petite Silicon Valley ? Toute métropole ne devient- elle pas technopole ? Pour ce numéro 9, la rédaction de Z s’est installée à Toulouse, haut-lieu de l’informatique et de l’aérospatiale, pour interroger les ressorts et
les conséquences sociales de la course à l’innovation. Faut-il fabriquer des robots pour s’occuper des vieillards ? Des drones pour l’agriculture ? Faut-il continuer à informatiser la société ? Que pensent les chercheurs, les ingénieurs, les informaticiens, de la société qu’ils construisent – et qu’y peuvent-ils ?
Malgré ses promesses de réconcilier nature et technique, de remplacer la ville industrielle polluée par de verts campus, la technopole galope, incontrôlable – Toulouse « gagne » 19 000 habitants chaque année ! De parcs technologiques en entrepôts logistiques, elle engloutit ses campagnes. Les deux déserts du béton et de l’agriculture
intensive se font face. Mais l’arrière-pays toulousain abrite aussi ceux qui cherchent à construire une autre vie, collective, paysanne ou d’artisanat, et défendent un tout autre rapport à la technique. La lutte contre le barrage de Sivens – où un jeune Toulousain a été tué par la police – marque-t-elle le début d’une révolte contre le pouvoir tentaculaire de l’agro-industrie dans la région ? L’exploration toulousaine nous amène également dans la communauté des sourds, qui luttent contre les implants auditifs pour défendre la langue des signes, leur monde sensible et leur culture, particulièrement féconde à Toulouse – c’est une tradition. Elle ne pouvait pas ne pas nous ramener sur le site d’AZF où, quatorze après l’explosion de l’usine de chimie agricole, on vient d’inaugurer un cancéropôle, dans une perspective aussi rédemptrice que lucrative.
Cette itinérance technopolitaine est éclairée par un dossier autour de San Francisco, où l’on rencontre tour à tour les *techies* insouciants qui travaillent pour les géants du numérique de la Silicon Valley, et les pauvres d’Oakland ; un reportage à Bangalore, technopole indienne en plein essor avec sa concentration d’ingénieurs et son nouveau métro. Riche de témoignages, dessins, entretiens, récits, bandes dessinées, cartes, ce numéro se veut une réflexion sur notre rapport aux machines et à la terre.

Télécharger l’edito et le sommaire : www.zite.fr

 


 

Lundi 6 juilllet 2015 – 19H
Projection de Pénélope, film de Claire Doyon pour la dernière de l’atelier anti-psy

Mère d’une petite fille atteinte d’autisme, Claire Doyon, la réalisatrice, décide de tenter de soulager son enfant en se risquant à un lointain périple. Toutes deux vont se retrouver aux confins de la Sibérie mongole, en quête d’un chamane et de ses talents de guérisseur. De Paris aux steppes, le décor, on s’en doute, change. Ce qui soulignait le sentiment d’étouffement auquel l’enfant est soumise dans la capitale devient, dans un cadre de western épique, l’espace immense où ses gestes, certes toujours signaux de douleur, d’apnée, prennent soudain une autre dimension. Bras et tête levés au ciel, sa silhouette fragile semble peu à peu se fondre dans la vastitude de ce paysage si dégagé.
De ces rites archaïques auxquels, impressionnée, Pénélope est livrée, aucune garantie d’efficacité ne saurait être donnée bien sûr, et les parents en sont conscients. Mais ce voyage est entrepris surtout pour tâcher de déplacer la souffrance, physiquement, géographiquement, de la devancer ou de la noyer au milieu d’une culture inconnue. Du coup, les images tournées par Claire Doyon dans ce portrait de sa fille ne s’installent nulle part, jamais elles ne se contentent d’observer ; elles se révèlent plutôt, entières, faites d’amour, d’abandon, habitées de ce léger déséquilibre qui laisse y souffler par bourrasques le vent de la foi.
(Jean-Pierre Rehm, FID, 2012)

Pour en savoir plus, un lien vers des émissions autour du travail de Fernand Deligny et l’accueil des personnes dites « autistes » :
http://www.intempestive.net/hors-du-langage-un-territoire 


 

Jeudi 2 juilllet 2015 – 19H Nucléaire, la fabrique de l’oubli   écoute collective des épisodes 11 & 12

 

« Ce projet est né après la lecture de Oublier Fukushima , d’Arkadi Filine et de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse , de Svetlana Alexeievitch.
À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après “quelque chose” se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète. La catastrophe de Fukushima est toujours
en cours, celle de Tchernobyl aussi.
Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique. »
Episode 11 : Déchets éternels
Episode 12 : Domestiquer les contestation

 


Vendredi 3 juilllet 2015 – 18H Discussion entre Didier Fassin et le collectif 8-juillet

 

« A côté de la police en uniforme, dont l’équipement et le mode d’action s’apparentent de plus en plus à ceux de l’armée régulière, notamment pour ce qui est des opérations de maintien de l’ordre ; les unités spéciales qui agissent dans les quartiers populaires, composées d’agents en civils, jouissant d’une grande autonomie par rapport à l’institution, autorisées à user de la force et à s’affranchir de la légalité, bien plus que leurs collègues, ressemblent aux groupes paramilitaires déployés en divers endroits de la planète. »

(Didier Fassin, La force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, Seuil, 2011).

Didier Fassin est sociologue et anthropologue, il enseigne actuellement à l’université de Princeton dans le New Jersey et à l’EHESS à Paris. Pour l’écriture de La force de l’ordre, il a partagé le quotidien de brigades anti-criminalité (BAC) dans l’exercice de leur fonction en Seine-St-Denis pendant 14 mois de 2005 à 2007.
Les conclusions sont affligeantes de réalisme. Elles approfondissent et analysent ce que l’on peut observer à notre manière dans nos relations avec la police (et plus spécifiquement avec
la BAC), dans les geôles de garde à vue, dans nos quartiers ou dans des manifestations : contrôles au faciès, insultes racistes, violences en tout genre, impunité…
Le collectif huit-juillet s’est formé après que plusieurs personnes se soient faites blessées et une éborgnée par des tirs de flash-ball un soir de 2009 à Montreuil. S’organiser face à la répression nous a conduit à rencontrer d’autres blessés et mutilés par la police. Dans les quartiers populaires, lors de rassemblements et manifestations publiques, politiques ou sportives, c’est souvent la BAC qui vient brutalement exercer son pouvoir terrorisant.
En croisant des expériences de confrontations avec la police et des analyses issues de terrains ethnographiques, la discussion cheminera vers des sentiers que l’on espère improbables.
https://collectif8juillet.wordpress.com/


 

Vendredi 26 juin 2015 – 19H30 Présentation-discussion de Micrurus
Nous sommes le Collectif Médecine Libertaire. Ce collectif est composé d’individu·e·s qui souhaitent penser et agir autour de la santé, de la médecine et du corps, dans une perspective anarchiste. Pour nous le système médical est l’un des relais des dominations de classe, de « race » et de genre ; la question de la santé pose la question du rapport à la norme et à la normalité que nous voulons subvertir. Dans ce cadre, nous tentons aussi de définir des bases théoriques communes pour à la fois penser et lutter contre les travers sinistres du système médical actuel. Ceci passe aussi par la mise en œuvre de pratiques collectives, libératrices et autonomes, afin de se réapproprier nos corps et nos vies.

À travers Micrurus nous avons simplement souhaité penser et faire penser la médecine d’un point de vue libertaire. Autant parce que la médecine et le rapport que nous pouvons avoir à nos corps est une porte d’entrée dans le politique des plus conséquentes, que parce que ce thème a peu été exploré dans le courant de pensée « anti-autoritaire » de ces dernières années.
Que l’on fasse une analyse structurale de l’organisation politique de la médecine occidentale ou que l’on se penche sur le biopouvoir et les rapports intimes que chacun·e d’entre nous a pu expérimenter à son contact (ou plutôt au contact de ses institutions ou de ses représentant·e·s), il y a un exercice rupturiste important à mettre en œuvre. Cette exercice, nous le faisons nôtre dans le but d’arracher aux dominant·e·s ou à leurs systèmes une autonomie des corps dans une perspective émancipatrice plus large.
La cohérence de ce premier Micrurus est aussi complexe que son sujet.
Certains des textes choisis ici proposent des visions globales, d’autres adoptent des axes de réflexions plus particuliers. Nous avons également choisi de mettre en avant la place du ressenti dans l’activisme politique. Notre but ici n’est pas de construire une nouvelle doctrine, mais de rassembler des textes qui peuvent nourrir la réflexion et amener à des actions.

RevueMicrurus. Contre le médecine et son monde : www.sous-la-cendre.info/2562/sortie-revue-micrurus

 


 

Vendredi 19 juin 2015 – 19H Discussion croisée entre l’historienne Fanny Bugnon (Les Amazones de la terreur. Sur la violence politique des femmes, Ed. Payot) et l’écrivain Alain Lacroix (Ulrike Meinhof 68-76 RFA, Ed. Pontcerq)

En croisant deux approches différentes, une recherche historique d’un côté, et un travail littéraire de l’autre, nous poserons cette question : la violence politique a-t-elle un sexe ?
 Ulrike Meinhof, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, puisqu’on parlera beaucoup d’elles, ont-elles
quelque chose de particulier ou de commun ? « Amazones de la terreur », « femmes terroristes »… Venues contester le monopole historique de la violence et de ses outils par les hommes, elles ont brisé un tabou anthropologique. En focalisant ses recherches sur la mise en récit de cette violence politique, Fanny Bugnon montre à quel point leur démarche, bousculant l’ordre des sexes, a suscité panique morale et minimisation de leur parole politique. 
Dans un tout autre exercice, Alain Lacroix fait la tentative de restituer dans le souffle de cette époque, l’une de ces voix perdues, celle d’Ulrike Meinhof.


 

 

Jeudi 18 juin 2015 – 19H30 Présentation /discussion autour de Lire la première phrase du Capital de John Holloway

Pour John Holloway, auteur de Changer le monde sans prendre le pouvoir (2002, 2007 chez Lux/Syllepse) ainsi que de Crack Capitalism (2010, 2012 chez Libertalia), il convient « d’ouvrir » et de « casser » les concepts classiques de l’économie politique qui se présentent comme neutres et homogènes. C’est derrière cette façade qu’apparaît un monde d’insoumissions et d’antagonismes. Quand la théorie se fait critique, elle propose les pistes d’un changement radical du monde : elle est théorie de la crise. Dans son dernier petit livre, Lire la première phrase du Capital, Holloway revient sur cette « richesse » par laquelle commence Le Capital de Marx pour s’attacher à déceler dans quelle rapport elle se situe vis-à-vis de la « marchandise ». À travers cette analyse, on saisit le pari de cet auteur proche de l’expérience zapatiste : c’est en renouant avec une lecture des textes et des événements où l’on prend en compte les cris que la pensée de Marx peut redevenir une ressource vivante pour étoffer nos ruptures et nos révoltes.
Avec Julien Bordier et José Chatroussat, l’éditeur et le traducteur du livre, nous évoquerons la singularité de cet auteur du « marxisme ouvert » et nous discuterons de ce qu’il veut nous faire entendre, en échos avec ce qui se joue dans le Mexique d’aujourd’hui, et au-delà.

Libertaria. Février 2015.

 

 


 

Samedi 6 juin  2015 – de 13H à 15H Groupe public de lecture

Séances suivantes les samedis 13, 20, 27 juin (même horaire)

« L’heure est venue pour nous de demander ce que c’est que la philosophie. Et nous n’avions pas cessé de le faire précédemment, et nous avions déjà la réponse qui n’a pas variée : la philosophie est l’art de former, d’inventer, de fabriquer des concepts. Mais il ne fallait pas seulement que la réponse recueille la question, il fallait aussi qu’elle détermine une heure, une occasion, des circonstances, des paysages et des personnages, des conditions et des inconnues de la question. Il fallait pouvoir la poser « entre amis », comme une confidence et une confiance, ou bien face à l’ennemi comme un défi, et toute à la fois atteindre à cette heure, entre chien et loup, où l’on se méfie même de l’ami. »

Nous avions nous aussi envie de nous poser cette question, ensemble, entre amis, en se passant des rôles confortables et figés de l’enseignement, hors du carcan universitaire où la philosophie s’enferme, comme coupée de tout enjeu réel. Expérimenter une pratique libre et collective d’un texte, sans tous les garde-fous habituels qui restreignent la pensée, en assumant les risques et les incertitudes qui en découlent, avec pour seul chemin ce livre et cette question : qu’est-ce que la philosophie ?

 


Jeudi 11 juin  2015 – 19H Présentation d’Hacène Belmessous de son livre :   Le Grand Paris du séparatisme social

 

Comment les luttes de la Zad de Notre-Dame-des-Landes et les jardins collectifs de la Ferme du bonheur, à Nanterre, peuvent-elles aider à inventer et imposer un droit à la ville ? À produire de l’égalité et non des formes urbaines de la séparation sociale, comme le quartier de la Défense par exemple ? La ville de Paris ne manque pas de contestations ni de résistances contre les managers de l’urbain. L’enquête sociologique de Hacène Belmessous dessine ainsi à partir d’expérimentations et de batailles locales ce que pourrait être une autre ville. Il dresse un état des lieux du monopole des expertises qui essayent de produire la ville sans ceux qui l’habitent. Son livre essaie aussi de penser ce qui relie les résistances de NDDL à celles de Nanterre ou d’autres banlieues. Que pourraient être ces liens, au-delà de toute séparation entre luttes sociales et batailles pour l’autonomie de territoires, puisqu’il s’agit de ne pas reproduire le séparatisme social du Grand Paris ? Et si ces résistances tirent leur force de leur ancrage local, comment de telles expérimentations locales peuvent-elles inspirer, être partagées, et surtout indiquer ce que peut être, dans la France d’aujourd’hui, le droit à la ville ?

Post-éditions. Mars 2015.


 

Mardi 26 mai 2015 – 18H30 Présentation du N°2 de la revue Jef Klak (Bout d’ficelle)
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projection de Appunti – notes sur le film Dodici dicembre de Jean-Baptiste Leroux

 

À l’occasion de la parution du numéro 2 de la revue Jef Klak : “Bout d’ficelle”, dédié au tissu, à l’industrie textile et aux cultures de la sape : projection du film “Appunti, notes à propos du film Dodici Dicembre”, de Jean-Baptiste Leroux (45′) et discussion autour du reportage de Ferdinand Cazalis “Milano Guide Rouge – Mode, précarité et biosyndicats”.

À partir de ce documentaire qui parcourt Milan sur les traces du film “12 dicembre” – tourné suite à l’attentat de la Piazza Fontana (12 décembre 1969) par les militants de Lotta continua et Pier Paolo Pasolini – ainsi que de la visite guidée de Milan réalisée pour Bout d’ficelle, nous reviendrons sur la géographie et l’histoire agitée de cette ville. Notamment sur l’opéraisme et la grande vague autonome des années 70, et ses héritages à l’heure de l’exposition universelle 2015 qui vient de débuter à Milan: quelles pistes d’organisation autour du travail précaire sont dessinées par l’expérience italienne d’hier et d’aujourd’hui ?

 

Appunti, notes à propos du film Dodici Dicembre
France, 2012, Couleur et N&B, Super 8, DV, 48’

Version originale : Français et italien. Sous-titres : Français. Image : Joachim Gatti, Baptiste Bessette. Son : Pierre-Vincent Cresceri, Anne Sabatelli. Montage : Gilda Fine.

D’abord : un dialogue avec les images d’archive du film tourné par Lotta Continua et Pasolini. Puis : tentative d’actualiser ce matériau historique en prolongeant le geste initial. Au final : enquête sur les liens possibles, viables, entre les urgences et les nécessités d’une lutte et les exigences par ailleurs d’une cinématographie digne de ce nom. Entre divorce ou promesse de conciliation, voilà une exploration pratique mise en oeuvre.

Jean-Pierre Rehm


Mercredi 27 mai 2015 – 16H Goûter-présentation de Brins d’Herbe et Graffitis, revue aléatoire régulière pour enfants de 2 à 7 ans

 


D’abord une maman pour se dire qu’elle voudrait lire d’autres idées à ses enfants,
Puis deux copains pour se dire de quoi on aurait envie,
Et une dizaine pour se dire qu’on en est capables et qu’on le fait.
Et voilà deux tissus colorés, des dessins qui font des histoires, des dessins qui sont juste là, d’autres encore qui font des coloriages, des broderies fleuries, des collages et des jeux et puis deux chansons et six livres lus qu’on prendra le temps d’écouter ensemble assis sur des coussins autour d’un chocolat, s’il pleut encore, d’un grand verre de jus, avec une paille !, si le soleil est venu aussi.


 

 

Mercredi 20 mai 2015 – 19H30 Discussion avec Ali Kebir autour de son livre
Sortir de la démocratie

Editions L’Harmattan

Cet essai conduit une critique de la démocratie mais entend rompre avec les trop habituelles tentatives de démocratisation de la démocratie. Le constat de départ n’est pas celui d’une démocratie qui serait trahie, une démocratie qui s’évanouirait peu à peu devant nos yeux. C’est l’inverse qui constitue son point de départ : le caractère hégémonique de la démocratie, le fait qu’elle se soit imposée comme l’unique horizon de toute expérience politique. Et ce n’est rien d’autre que cette hégémonie, non interrogée jusqu’à présent, qui conditionne et limite par avance la critique politique à la question de savoir si on est plus ou moins en démocratie. Ici il s’agit plutôt de savoir comment nous en sommes venu(e)s à faire de cette norme l’alpha et l’oméga de nos pratiques politiques. C’est donc à une histoire critique de la démocratie, de notre être politique, que cet ouvrage se livre, mais non pas de celles qui se pratiquent sur le mode de l’hagiographie : nul récit de la liberté du peuple en lutte ici, mais le tableau clinique d’un mode de gouvernement de la dimension politique de notre existence, de la police de nos conduite politiques. En effet, ce livre entend montrer que nous avons été faits démocrates à travers des dispositifs de pouvoir et de contrôle des masses bien définis dont l’objectif global a été de neutraliser les politiques insurrectionnelles ou révolutionnaires encore très vivantes il y a peu (mais qui refont surface aujourd’hui). Si bien que notre problème ne devrait plus être celui de réaffirmer la démocratie, mais celui d’en sortir. Car y rester c’est rejouer le scénario même qui organise l’impuissance contemporaine. ” (Ali Kebir)

 

 

Vendredi 22 mai 2015 – 20H30Pour fêter les 3 ans d’existence du café-librairie Michèle Firk, Yves Pagès vient y présenter sa conférence-performance :
Emploi fictif et sommeil paradoxal (expérience en cours)

Sleep in progress or work in regress ? (conférence) À première vue, ça ressemble au cours magistral d’un ponte de médecine face à un amphi d’étudiants en première année. Le docteur X. Y*** éclaire quelques notions de psychophysiologie du travail à l’aide de « diapos » illustratives projetées sur écran. En moins d’une heure, il va tenter d’épuiser son sujet : l’évolution ergonomique du rapport au labeur depuis l’homme préhistorique (l’âge de pierre) jusqu’au télé-vigile (l’âge du drone). Exercice de synthèse surhumaine qui, entre raccourcis abscons et obscures digressions, le conduira à dévoiler le ressort méconnu de toute activité humaine : le sommeil paradoxal. Sleep in progress ou work in regress ? Tant qu’à croire ce singe savant sur paroles, autant passer à l’acte. Ce sera l’objet d’une ultime « expérience en cours », au moyen d’une série de QCM (Questionnaire à cobayes multiples).


 

Jeudi 7 mai 2015 – 19H « Nucléaire, la fabrique de l’oubli » écoute collective des épisodes 9 & 10.

Ce projet est né après la lecture de Oublier Fukushima , d¹Arkadi Filine et de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse , de Svetlana Alexeievitch. À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après « quelque chose » se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d¹une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète. La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi. Au travers d¹autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique. »
Épisode 9 : Néocolonialisme Épisode
Épisode 10 : Douce France

Issus du blog : lafabriquedeloubli.noblogs.org où vous pouvez écouter les épisode précedents.

Lundi 4 mai 2015 – 19H Atelier de déconstruction de la psychiatrie : le temps du bilan

Il y a quelques mois naissait l’idée d’un groupe de discussion censé incarner un espace pour confronter, partager et débattre de nos connaissances et expériences autour de la psychiatrie, et de ses alternatives. Parfois nous avons fait le choix d’inviter à discuter des personnes ayant travaillé sur des thèmes spécifiques (prise en charge actuelle de la « maladie mentale », sorcellerie, transsexualisme, les « grands exclus » à Marseille…).

Parfois la discussion s’est simplement construite au travers des témoignages, expériences et opinions de chacun-e d’entre nous, et elle n’en était pas moins riche et intéressante. Le mois de mai arrivant à grands pas, il ne reste que quelques dates avant l’été : nous proposons donc que la rencontre du lundi 4 mai soit l’occasion pour réfléchir ensemble à la manière dont peut continuer à exister cet espace de discussion, au plus près des attentes et idées de chacun-e. Nous vous attendons à partir de 19H, venez nombreux-ses avec vos propositions et questionnements pour la suite !

L’atelier de déconstruction de la psychiatrie : qu’est-ce que c’est ?

Alors qu’en 2016, la métropole du Grand Paris regroupera la capitale et les trois départements adjacents, Alain Rustenholz visite l’histoire de 24 communes encerclant Paris, 24 qui avaient voté Front populaire aux élections de 1936, et qui formaient par leurs usines, leurs centrales électriques, leurs incinérateurs, et leurs Habitation à Bon Marché (HBM) pour les ouvriers la ceinture rouge du communisme municipal autour de la capitale.


 

 

Jeudi 26 mars 2015 – 19H30 Ateliers de réflexion/déconstruction autour de la psychiatrie et son monde 

 

Nous accueillerons Tolten, psychologue et slameur. Il viendra discuter avec nous de son ouvrage « Etre Ange Monde« , réalisé notamment au travers d’une expérience d’ateliers d’écritures auprès de personnes anciennement en errance à Marseille.

On pourrait penser que l’étrangeté met les hommes et les femmes qui en sont habités en exil de la société. Mais de fait, c’est la société elle-même, dans sa composante la plus obscène parce que uniquement marchande, qui s’est mise en orbite de l’humanité de l’homme. Tolten parvient, avec sa pertinence impertinente, à saisir ce qui se glisse entre les mots, entre les phrases, et qui circule sans qu’on s’y arrête. Il se penche sur ce qui lui apparait comme une petite musique vivante, et nous la restitue avec humour parfois, et gravité aussi.
(Simone Molina).

L’Etre Ange Monde est un triptyque. Il contient :
On sans toi(t) : Ensemble de textes écrits lors d’une résidence au Hameau, un lieu d’accueil pour anciens SDF à Marseille. De courts textes, comme des portraits.
On sans fous : Ensemble de textes militants écrits autours de la folie et du soin. Différentes situations, différents points de vues.
On s’envole : Ensemble de textes écrits lors de voyages (Myanmar, Bolivie, Pérou, Chine, Etats Unis, Chili, etc.). Tentative pour retranscrire des ambiances, d’infimes moments en suspend… 


 

 

Vendredi 13 mars 2015 – 19H30 Présentation de Rêver l’obscur aux éditions Cambourakis
Rencontre et discussion avec l’éditrice et responsable de la nouvelle
collection féministe « Sorcières » des éditions Cambourakis.

Fin des années 70, la baie de San Francisco est le creuset d’une contre-culture bouillonnante où se croisent féministes, anciens beatniks et diggers, anarchistes, hippies, gays et lesbiennes… C’est dans ce contexte que naissent de nouvelles formes de contestation et d’action, notamment anti-nucléaires et anti-militaristes. Starhawk est une figure de ces « groupes d’affinité » qui prônent l’action directe non-violente.
La réédition du livre Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique, écrit en 1981 avec une nouvelle préface éclairante d’Emilie Hache, sera l’occasion d’évoquer cette histoire méconnue et d’aborder les liens entre féminismes, écologie, mouvements anti-nucléaires et néo-paganisme…

 


 

Mercredi 18 février 2015 – 18H30 Présentation de La Revue Z rencontre Thomas Deltombe autour de son livre L’Islam imaginaire Editions La découverte

 

« Péril islamiste » ou « menace terroriste », « dérives communautaristes » ou « menaces sur la République » : le « problème de l’islam » est aujourd’hui au coeur des débats publics en France. Mais quel est donc le « problème » ? Pourquoi les « musulmans » sont-ils constamment sur la sellette ? Et, surtout, comment les médias ont-ils progressivement construit une véritable islamophobie ? Pour comprendre cette évolution, Thomas Deltombe s’est plongé dans les archives de la télévision française : il a passé au crible les journaux télévisés du 20 heures et les principales émissions consacrées à l’islam sur les grandes chaînes nationales depuis… trente ans. De la révolution iranienne de 1979 aux suites du 11 septembre 2001 et aux derniers débats sur le « foulard », le récit qu’il rapporte ici de ce voyage au coeur de la machine à façonner l’imaginaire est aussi sidérant que passionnant.
Décortiquant dérapages et manipulations, Thomas Deltombe montre comment le petit écran a progressivement fabriqué un « islam imaginaire », sous l’effet conjoint de la course à l’audience et d’une idéologie pernicieuse de stigmatisation de l’« Autre » musulman.

Revue Z : www.zite.fr


Vendredi 20 février 2015 – 19H30

 

 

Présentation de Graffiti Baladi

Graffiti Baladi  est un documentaire sur le graffiti en Égypte, moyen d’expression de la Révolution. A travers des témoignages, des images des créations des artistes révolutionnaires, les deux réalisatrices cherchent à comprendre l’appui, la force qu’est ce «média» pour les révolutionnaires égyptiens.

Les réalisatrices Lisa Klemenz et Leslie Villiaume nous présenteront leur film et leur livre paru récemment.

 


 

Jeudi 12 février 2015 – 19H Présentation de  Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain de Cécile Gintrac et Matthieu Giroud

Editions Les Prairies ordinaires

Ville globale, ville créative, ville multiculturelle, ville intelligente… Autant de slogans à la mode qui imposent et diffusent une vision aseptisée et consensuelle des réalités urbaines. Les villes doivent au contraire être bousculées, chahutées, contestées. C’est précisément ce que ce recueil se propose de faire en réunissant pour la première fois un ensemble d’auteurs dont la réflexion n’épargne ni les espaces urbains, ni les élites qui les façonnent et les gouvernent. Par la radicalité de leurs analyses, qui portent entre autres sur la financiarisation de la production urbaine, sur les trompe-l’oeil que représentent le développement durable, la mixité sociale ou le multiculturalisme, sur les dispositifs de surveillance et de contrôle des populations, et plus globalement sur les formes de domination qui régissent les rapports sociaux en ville, les onze textes réunis dans ce recueil parviennent à identifier, et par là à contester, les nombreuses contradictions spatiales et urbaines que le système capitaliste produit et reproduit. Ils nourrissent ainsi une géographie critique de l’urbain et, indirectement, une critique en profondeur des sociétés contemporaines.
Avec des textes de : Jennifer Robinson, Melissa R. Gilbert, David Harvey, Erik Swyngedouw, Neil Smith, Edward W. Soja…

Cécile Gintrac présentra le recueil qu’elle a co-dirigé. Les onze textes analysent des situations variées du Canada à l’Europe en passant par l’Amerique latine. Ce sera l’occasion de discuter des luttes de territories qui nous occupent ici et ailleurs.

 Vendredi 13 et samedi 14 février 2015 – 19H Les Éditions La Lenteur
Présentation de deux ouvragesSivens sans retenue
Vendredi – 19HEn ces premières semaines de 2015, les éditions La Lenteur font paraître à chaud un recueil de documents sur la lutte contre le barrage de Sivens. Tracts, articles d’analyse, échanges épistolaires virulents, tribunes et
témoignages parus dans la presse, appels et contre-appels : 160 pages retracent la montée en puissance de la mobilisation et donnent une idée de la diversité des tendances à l’oeuvre, en son sein et contre elle.« Les événements de l’automne 2014, autour du chantier de barrage dans la forêt de Sivens (Tarn), marquent le franchissement d’un nouveau seuil dans le conflit qui oppose l’État français à des fractions de la population qu’il administre, sur les questions d’aménagement des territoires. Des groupes plus nombreux et plus décidés qu’auparavant, bien qu’ils restent très hétéroclites, s’opposent à la phase actuelle de l’aménagement capitaliste de leurs pays et créent, à force d’obstination, des points de fixation. »
(extrait de la note d’intention)L’Inventaire #1
Samedi – 19HL’Inventaire est une revue de critique sociale à parution semestrielle.
Animé par la volonté d’exprimer et de faire entendre une certaine manière de critiquer le monde contemporain, le comité de rédaction se donne pour but de reprendre et poursuivre ce qui est traditionnellement appelé la question sociale par la publication de productions originales, de textes d’auteurs méconnus ou mal lus, de traductions et de contributions extérieures susceptibles de faire de cette publication un lieu d’échanges et de débats. Au fil des numéros nous ne nous refuserons aucun genre littéraire, aucune thématique du moment qu’elle nous parait s’inscrire dans la ligne que nous souhaitons privilégier, celle qui permettra de rendre possible l’inventaire de ce qui, dans les idées comme dans les pratiques, reste à défendre, mérite d’être reconsidéré ou doit être écarté. Nous espérons ainsi pouvoir diffuser des idées et en proposer d’autres, pour que le courant qu’elles forment gagne en étendue comme en profondeur, et contribue à l’élaboration d’une culture critique commune.

Jeudi 5 février 2015 – 19H Écoute collective Nucléaire, la fabrique de l’oubli
Documentaire radio en 14 épisodes

Ce projet est né après la lecture d’Oublier Fukushima, d’Arkadi Filine et de La supplication. Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, de Svetlana Alexeievitch.
« À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après ‘‘quelque chose’’ se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima. Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète. La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi.
Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions. Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique (…) ».
Les lumières sont douces, on prend le temps de revenir sur une histoire décisive et de partager nos sentiments, nos connaissances à partir de ce docu bien fichu. L’écoute des deux premiers épisodes, enthousiasmante, nous a donné le goût de continuer. Le bateau peut évidemment se prendre en route.
Au programme, les épisodes 5 et 6 de 40 minutes chacun : « Les liquidateurs et les hommes jetables du nucléaire » et « Négationnisme ».

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Lundi 2 février 2015 – 19H Jacques Lesage de La Haye

 

Jacques Lesage de La Haye, psychanalyste reichien et militant anti-carcéral et anti-psychiatrie viendra discuter d’un texte qu’il a écrit dans une brochure intitulée « Psychanalyse et Anarchie ».
Les ateliers réflexion/déconstruction autour de la psychiatrie et son monde. Tous les premiers lundi du mois.
Certain-e-s ont fait l’expérience de la psychiatrie de la place de patients, de professionnels, ou encore de familles de « psychiatrisé-e-s »… Chacune de ces expériences vécues véhiculent des discours souvent critiques et très hétérogènes, en fonction de la place de celui qui le tient. D’une manière générale, ce champ reste flou et inconnu à une large partie de la population. Or, « le trouble psychique » nous concerne tous et toutes dans la mesure où la souffrance et le mal-être sont aussi les lots de toute vie humaine, et qu’en ce sens il renvoie à des questions fondamentales : qu’est-ce que la folie ? Doit-on la soigner ? Qu’est-ce qu’implique « la réinsertion » dans le monde des normopathes ?
Il nous parait également intéressant de nous interroger sur les origines et les fonctions de cette volonté actuelle de tout « pathologiser » et d’ainsi ériger nos émotions négatives, constituantes de l’être humain, comme des maladies à éradiquer. Plus largement, cela amène à s’interroger sur la tendance actuelle à normaliser les comportements, à lisser les personnalités, par le biais d’institutions comme la psychiatrie, l’école ou la famille, ou plus largement par la doxa néolibérale, afin d’homogénéiser et surveiller la population. Gommer ainsi les hétérogénéités risque d’annihiler la réflexion dans la mesure où c’est de la différence, des divergences de chacun, que va pouvoir naître le débat et le début des questionnements.

Jeudi 8 janvier 2015 – 19H Écoute collective de « Nucléaire, la Fabrique de l’Oubli » un documentaire radio de 14 épisodes
 
« Ce projet est né après la lecture de Oublier Fukushima , d’Arkadi Filine et
de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse , de
Svetlana AlexeievitchÀ la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après “quelque chose” se
rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une
bouillie d’informations sur la situation à Fukushima Et puis très vite, comme
toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète. La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi.Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement.
Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique.(…) »Les lumières sont douces, on prend le temps de revenir sur une histoire décisive et de partager nos sentiments, nos connaissances à partir de ce documentaire bien fichu. L’écoute des deux premiers épisodes, enthousiasmante, nous a donné le goût de continuer. Le bateau peut évidemment se prendre en route.Épisode 3 : « Tchernobyl », 40 min.Épisode 4 : « Fukushima, une catastrophe nucléaire », 40 min.



Mardi 13 et mercredi 14  janvier 2015 – 20H30

El Panadero

C’est une pièce de théâtre qui raconte l’histoire d’un boulanger italien qui va émigrer en Argentine. Il emmène avec lui du levain que sa mère à préservé durant de nombreuses années, et grâce auquel il pourra continuer de boulanger comme il le souhaite.
Ce levain, que son grand père appelait « Anarchie », va lui permettre aussi de continuer à développer et transmettre ses idées politiques.

La pièce sera joué en italien, mais une traduction est prévue pour ceux qui ne le comprennent pas.

Accueil à partir de 19h30 au Café Librairie Michèle Firk, pour manger et boire un verre, représentations à 20h30. Entrée libre.


 

Samedi 3 janvier 2015 – 18H Concert
Le duo de Leos Ator (violon chinois : Erhu) & Elviro (guitare) 
 

Ils font de la folk improvisée, nomade, hybride et chahutée. Entre Orient et Occident.
https://soundcloud.com/elviroviro/nanos
https://soundcloud.com/elviroviro/nyx
https://soundcloud.com/leos-ator/influx


 

Lundi 5 janvier 2015 – 19H
 
Atelier de réflexion/déconstruction autour de la psychiatrie et son monde.
Nous discuterons librement à partir de deux textes, éditées par la réseau américain Icarus Project.
L’un porte sur le sevrage des médicaments psychotropes, et l’autre sur les groupes d’auto-support entre psychiatrisé-es.
Le réseau Icarus Project est un collectif de réflexion et d’entraide entre personnes diagnostiquées comme malades mentales, dans l’idée d’échapper à la violence l’institution psychiatrique.

 


 

2015


 

Jeudi 18 décembre 2014 – 19H30
Poésie

Lecture par Omar Youssef Souleimane de ses poèmes parus

à L’Oreille du Loup

 

Aujourd’hui, c’est le jour des graines de l’alphabet
Que le vent a apportées de l’Est
C’est le jour du goût des dattes sur tes doigts
Et des larmes de joie qui brillent du vif éclat des civilisations
À l’image de mon coeur qui luit dans le grain de beauté sur ton épaule.


Né en 1987 à Qutayfet en Syrie, Omar Youssef Souleimane est journaliste et poète. Recherché après avoir participé aux manifestations de 2011, il entre en clandestinité avant d’obtenir l’asile politique en France en 2012. Il nous proposera une lecture de quelques pièces de son dernier recueil de poèmes, La mort ne séduit pas les ivrognes. 

 

 


Vendredi 19 décembre 2014 – 19H30

 Poésie

Cuisine par Frédéric Danos

 

Parfois, il arrive que Frédéric Danos envoie des emails comme d’autres des bouteilles à la mer, des emails qui disent par exemple :

 

les brins de sarriette cuits vapeur cinq minutes avec le filet de lieu noir pour fondu d’échalote aux pousses de fèves
– attends ! tu vas trop vite –
je les ai posés sur le bord de l’assiette pour ne jamais savoir

Comme ça, sans majuscule ni point final, sans un bonjour, ni un au revoir, ni rien. D’autre fois, ses trouvailles culinaires, il les met dans une revue, Le Tigre. D’autre fois encore, il en fait un livre. L’année dernière, par exemple. Le livre s’appelle Cuisine domestique ; il est publié au Tigre qui n’est pas qu’une revue. Vendredi 19 décembre, il viendra nous le présenter. Il cuisinera quelque chose pour l’occasion et Sarah Chaumette lira une sélection de ses recettes-poèmes. 

 


 
Samedi 20 décembre 2014 – 18H

THEÂTRE1920, Grève ou crève par la Compagnie Catamavra

La pièce est un « témoignage théâtral » concernant une famille ouvrière de Périgueux qui participa à la « grande grève » des cheminots du Paris-Orléans (P.O.) en 1920.
Le contexte social et politique est évoqué en permanence et les propos reposent sur des souvenirs familiaux ainsi que sur les publications historiques et archives dont les deux actrices ont eu connaissance. 1920, grève ou crève se veut aussi un hommage au prolétariat, à tous les cheminots qui luttèrent, aux révolutionnaires dans leurs rangs et à une famille ordinaire mais particulière cependant…

 


 

Lundi 8 décembre 2014 – 19H


Atelier
Réflexion/déconstruction autour de la psychiatrie et son monde
 
Certain-e-s ont fait l’expérience de la psychiatrie de la place de patients, de professionnels, ou encore de familles de « psychiatrisé-e-s »… Chacune de ces expériences vécues véhiculent des discours souvent critiques et très hétérogènes, en fonction de la place de celui qui le tient. D’une manière générale, ce champ reste flou et inconnu à une large partie de la population. Or, « le trouble psychique » nous concerne tous et toutes dans la mesure où la souffrance et le mal-être sont aussi les lots de toute vie humaine, et qu’en ce sens il renvoie à des questions fondamentales : qu’est-ce que la folie ? Doit-on la soigner ? Qu’est-ce qu’implique « la réinsertion » dans le monde des normopathes ?
Il nous parait également intéressant de nous interroger sur les origines et les fonctions de cette volonté actuelle de tout « pathologiser » et d’ainsi ériger nos émotions négatives, constituantes de l’être humain, comme des maladies à éradiquer. Plus largement, cela amène à s’interroger sur la tendance actuelle à normaliser les comportements, à lisser les personnalités, par le biais d’institutions comme la psychiatrie, l’école ou la famille, ou plus largement par la doxa néolibérale, afin d’homogénéiser et surveiller la population. Gommer ainsi les hétérogénéités risque d’annihiler la réflexion dans la mesure où c’est de la différence, des divergences de chacun, que va pouvoir naître le débat et le début des questionnements. 
Le but de nos ateliers/discussions est ainsi de pouvoir se rencontrer, avec notre singularité et histoire personnelle, autour de thèmes tels que la psychiatrie, le soin, le mal-être, l’impact de la socialisation et de l’éducation « genrée » sur notre parcours d’adulte, et de faire converger nos idées et représentations, afin de se réapproprier ces questions fondamentales. Cet échange pourra se faire grâce au support d’articles, d’écrits, de films, d’intervenants, mais surtout à travers la richesse et la diversité de nos parcours, et les représentations qui y sont liées.
Nous vous invitons donc nombreux-ses à cette première rencontre, pour échanger sur nos propositions, nos envies, nos questionnements… Ce rendez-vous est ouvert à tous et toutes, et pas que à des professionnel-le-s, ni à des spécialistes en psy : laissez vos bagages à l’entrée, ou apportez-les pour confronter leur contenu ! 

Jeudi 11 décembre 2014 – 19H


Débat
Soulèvement au Burkina Faso et rôle de l’État français
 
Le peuple du Burkina Faso s’est soulevé fin octobre pour s’opposer à la réforme de la constitution qui aurait permis au président Blaise Compaoré de se présenter une nouvelle fois. Finalement, cette insurrection a chassé le dictateur du pouvoir qu’il occupait depuis 1987, depuis l’assassinat de Thomas Sankara. Le dictateur a toujours été soutenu par l’État français : du silence complice sur les crimes et manipulations qui lui ont permis de se maintenir au pouvoir pendant 27 ans, à une intense campagne française de réhabilitation de Compaoré pour vendre l’image d’un médiateur et d’un faiseur de paix dans la région. 
Depuis toujours, le régime bénéficie de la coopération militaire et policière tricolore, la France y dispensant son « savoir-faire en maintien de l’ordre ». Lors de ses derniers instants au pouvoir, ce sont les forces spéciales françaises qui ont mené sont exfiltration, mettant le dictateur à l’abri de la justice dans son pays.

Cette soirée permettra de discuter de ce soulèvement et de la coopération française avec les régimes de ses anciennes colonies en présence de Mathieu Lopes de l’association Survie et de Lila Chouli, universitaire spécialiste des mouvements sociaux au Burkina Faso.
Jeudi 4 décembre 2014 – 19H

Écoute collective
Nucléaire, la fabrique de l’oubli
Documentaire radio en 14 épisodes
 
Ce projet est né après la lecture d’Oublier Fukushima, d’Arkadi Filine et de La supplication. Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, de Svetlana Alexeievitch.
« À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après « quelque chose » se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima. Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète. La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi.
Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions. Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique (…) ».
lafabriquedeloubli.noblogs.org
Au programme, les deux premiers épisodes de 40 minutes chacun : « La bombe Hiroshima Nagasaki » et « Premiers essais, premiers accidents ».

 

Mercredi 26 novembre 2014 – 18H30

Archives 02, deuxième livre photographique d’Adel Tincelin sur la rénovation urbaine en Ile-de-France.

 

Le projet des Archives est né,suite aux émeutes de 2005 et 2007, du constat de l’invisibilité sans cesse reconduite des quartiers de grands ensembles, de l’absence de travail photographique systématique sur la rénovation urbaine engagée depuis 2004 et d’un désir personnel de comprendre les enjeux de cette invisibilité. La présentation du livre sera l’occasion de discuter plus généralement de notre rapport à l’espace. Rénovation subie, quartiers défigurés, personnes déplacées, la photo nous montre ce que nous voyons tous les jours. Les deux livres sont librement consultables sur www.habitees.fr


 

Vendredi 5 novembre 2014 – 18H

Présentation de 2 parutions pour enfants

Le Vilain Petit Canard, nouveau journal pour tous et toutes de 10 à 14 ans et demi jusqu’à l’infini.

Le Vilain petit canard (journal pour tous et toutes de dix à quatorze ans et demi jusqu’à l’infini), a éclos en septembre avec des bandes dessinées absurdes, un dossier antisexiste, une blague juive à la sauce corse, une enquête écologique sur les « algues qui puent »… et, ô allegresse, le n°2 vient de sortir! Gastronomie cannibale (dans le feuilleton mythologique «histoires grecques») et recette du gaspacho de betterave, bandes dessinées à lire à l’envers, Hokusaï, Fred, Leonard de Vinci, la reine d’Angleterre, un moule à gaufres, un poster sens dessus dessous … On trouve tout, dans ce canard! Sans oublier un serpent géant qui nous parle d’espace public, la lutte contre Veolia racontée par deux jeunes groisillonnes, tout ou presque sur la vie sur Terre, un étonnant conte dans lequel une belle princesse est enlevée par un beau cavalier, et un poème pour donner un baiser.
Passerelle, un imagier trilingue dessiné par des enfants des bidonvilles de l’Essonne.

Le projet a été lancé à l’été 2013, durant une colonie de vacances pour une trentaine d’enfant du bidonville. Depuis, les enfants ont connu deux expulsions et des semaines d’errance. Aujourd’hui certains se sont réinstallés dans un bidonville à Ris-Orangis, d’autres habitent des hôtels sociaux. Dans ce contexte, l’imagier a été pensé comme un acte de transmission de ce qui est indestructible : le temps passé ensemble et les précieux savoirs récoltés pendant ce temps-là. Passerelle n’est pas une méthode linguistique mais une invitation à jouer avec les mots, à investir un espace et un temps ensemble.


Vendredi 7 novembre 2014 – 19H30

Présentation du premier numéro de la revue

 Jef Klak : Marabout

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Tout droit sorti du Ravin Bleu, la revue politique la plus magique !  Collectif puissant, prose redoutable, dons héréditaires surprenants. Sachez que tout problème politique a une solution littéraire. Alors lisez JEF KLAK dès le premier article tout sera résolu si vous aimez la presse indépendante c’est son domaine vous serez convaincu de ses révélations dans tous les domaines.

Le numéro 1, intitulé Marabout est disponible en librairies dès le 18 septembre 2014 (304 pages en couleur, 16 euros). Le numéro 2, Bout d’ficelle, sortira en avril 2015.


Mercredi 12 novembre 2014 – 19H

Présentation de « La santé mentale. Vers un bonheur sous contrôle », paru à La Fabrique. En présence de l’auteur Mathieu Bellahsen.

Comment la santé mentale, idée progressiste de la psychiatrie d’après-guerre, s’est-elle transformée en outil de normalisation et de contrôle ? Dans les années 1980, une neuropsychiatrie « scientifique » a ouvert la voie au discours gestionnaire : il s’agissait désormais de classer, de gérer, d’évaluer. Pour cela, la notion de santé mentale est devenue un opérateur essentiel, car, selon un rapport officiel, « la mauvaise santé mentale coûte à l’Union européenne de 3 à 4 % du produit intérieur brut, à la suite d’une perte de productivité ». La pression de l’industrie pharmaceutique, le rôle dominant des neurosciences dans la recherche, la dévalorisation systématique de la psychanalyse, toute cette dérive fait de « la santé mentale pour tous » une nouvelle norme, un outil dans la gestion néolibérale des populations. Le « complet bien-être », le bonheur sous contrôle, telles sont les visées que sous-tend le terme faussement rassurant de santé mentale.


 

Samedi 25 octobre 2014 – 18H

Alexis Escudero présente son dernier livre  

La reproduction artificielle de l’humain

paru au Monde à l’enversJuin 2014

 

 

 

La procréation médicalement assistée (PMA) n’a rien à voir avec l’égalité des droits ; elle doit être combattue en tant que telle, et non pas pour son extension aux homosexuels ; nous n’avons rien à gagner, et tout à perdre à la reproduction artificielle de l’humain : autant d’évidences que ce livre doit hélas rappeler.”

Voilà ce qu’assène la 4ème couverture du livre d’Alexis Escudero. Cette soirée de présentation sera l’occasion de discuter ses positions.

  


 

Vendredi 24 octobre 2014 – de 17h à 19h
Violaine Lochu, artiste-performeuse en résidence au 116 à Montreuil vous donne rendez-vous pour récolter des bribes de mémoire.

De septembre 2014 à janvier 2015, Le 116 accueille en résidence la jeune artiste montreuilloise Violaine Lochu. Pendant cinq mois, Violaine développera le projet Mémoire Palace : en s’inspirant de l’ars memoriae – un moyen mnémotechnique qui existe depuis l’Antiquité – elle a pour ambition de donner à voir et à entendre une mémoire orale – subjective et personnelle, hétéroclite et protéiforme – de la ville de Montreuil. Des rencontres avec tous les Montreuillois intéressés donneront lieu à des interventions radiophoniques, une édition limitée d’artiste et une performance sonore présentées au 116 dès octobre 2014.

 


Samedi 11 octobre 2014 – 18H

 

Présentation et lecture par Alain Lacroix auteur de Ulrike Meinhof 68-76 RFA

Editions Pontcerq. Septembre 2014

 

Entre 1968 et 1976, la République fédérale d’Allemagne, sa reconstruction achevée, redevenue la première puissance économique du continent, est secouée par une vague d’attentats terroristes. Le 3 avril 1968, deux grands magasins sont incendiés dans Francfort : l’action marque le début d’une série, bientôt revendiquée par la Rote Armee Fraktion, RAF, Fraction armée rouge. Parmi les têtes pensantes du mouvement : Baader, Meinhof, Ensslin. Pendant plusieurs années, la bande fait trembler la République fédérale ; elle se sert en argent dans les banques ; elle frappe la présence militaire américaine à Heidelberg, à Francfort ; elle fait sauter des locaux de la presse toute puissante, tabloïd et conservatrice. En juillet 1971, une activiste force un barrage et est abattue par la police. Quelques semaines plus tard, un policier est tué au cours d’une fusillade avec des membres de la RAF dans Hambourg…
Ce livre est porté par une voix (celle d’une femme, Ulrike Meinhof, 34 ans en 1968). Il embarque son lecteur dans ces années RAF, dont il donne un récit à bâtons rompus. Si l’auteur prend çà et là quelques libertés d’invention, tout est basé sur des faits réels. Ulrike Meinhof. 68-76 RFA n’est pas à lire comme un simple récit supplémentaire sur la RAF. Par un travail sur la voix, sur le fond atmosphérique et chaotique d’une époque, Alain Lacroix fait la tentative d’une reconstitution d’Ulrike M.

 

Lundi 13 octobre 2014 – 18H Débat sur la situation des réfugiés en Syrie

 

En Syrie, la révolution pacifique brutalement réprimée par le régime de Bachar al Assad s’est changée en un conflit qui dure depuis plus de trois ans.

170.000 morts, dix millions de réfugiés et de déplacés, la proclamation d’un califat islamique… quelle est la réalité humaine qui se cache derrière ces chiffres et ces faits militaires ? Que vivent les Syriens, quels sont leurs souffrances et leurs espoirs ? Comment faire pour les soutenir, ou du moins, pour ne pas les oublier ?

Les collectifs ChamS et Focus on Syria s’associent pour vous proposer Une soirée pour la Syrie. Ils vous parleront de la situation syrienne et de la crise humanitaire, en s’appuyant sur des témoignages et notamment celui de Joumana Maarouf, auteure des Lettres de Syrie. Un débat avec l’assistance tentera de répondre aux questions que soulèvent ce conflit et de donner quelques pistes pour s’engager auprès des Syriennes et des Syriens.

Mercredi 24 septembre 2014 – 18h30
Discussion avec le collectif

« Angles Morts » autour de leur livre-enquête
Permis de tuer, Editions Syllepse, parution septembre 2014.

En France, la peine de mort a été abolie en 1981, mais le permis de tuer existe toujours. Les violences policières et les crimes policiers rythment la vie des bidonvilles et des quartiers populaires depuis des dizaines d’années. Avec plus de dix morts connus par an, leur actualité demeure brûlante. Donner un chiffre exact s’avère difficile, mais nous savons que plusieurs centaines de morts ont été recensées au cours des trente dernières années. Dans cet ouvrage, six histoires de luttes récentes pour établir la vérité et obtenir justice sont rassemblées. Elles sont racontées directement par les proches de personnes mortes entre les mains de la police républicaine. Par ces parents, ces frères et sœurs, ces amis, confrontés au mur de silence étatique et à la souffrance, qui ont la force de s’exprimer et le courage de se mobiliser.


 

Samedi 27 septembre 2014 – 18h

Lecture par Sylvain Courtoux et Jérôme Bertin, poètes « al dantesques », suivie d’un concert par Anne-Claire Hello.

Des poètes à Michèle Firk ? Oui, oui. Mais qu’on s’entende bien, lecteur pressé. Ces deux là – difficile d’en parler séparément tant leurs textes  se répondent – sont des indomptables. Bien loin des poètes plein d’emphase, ils développent depuis une  quinzaine d’années un travail de déconstruction de la langue la plus  ordinaire, une puissante poésie punk.
A les lire, on devine la jouissance de l’écriture, on est frappé par la  violence des textes, et on se prend d’envie de rendre les coups à ceux  qui ont blessé ces grands malades (au choix : le gouvernement, leur mère,  la voisine raciste, le pharmacien tatillon, le directeur de start-up, le passant innocent, l’ordre).
Si leurs lectures-performances sont rares, elles sont aussi peu banales que leurs écrits, ce serait vraiment dommage de les rater…

La soirée se clôturera par un concert d’Anne-Claire Hello, qui a participé au collectif « L’Armée noire », revue publiée aussi chez Al Dante.
En prime, un entretien avec Sylvain Courtoux, auteur de « Consume rouge. Post-poèmes de  combat » paru chez Al Dante :


 


Mercredi 18 juin 2014 – 18h30

 


Discussion avec François Cusset sur

« une histoire (critique) des années 90
(éditions la Découverte)

« La Yougoslave implosait. Les zapatistes prenaient les armes au Chiapas. Au Rwanda on exterminait en masse. Partout les bulles spéculatives enflaient. Le bug de l’an 2000 faisait frémir. La techno et l’ecstasy multipliaient les nuits blanches. Nirvana rallumait la flamme du punk rock. La France soudain était reine du football. De grandes grèves réveillaient le mouvement social, et les idéologues qui croyaient avoir vaincu le communisme commençaient à déchanter, pendant qu’Internet balbutiait et qu’un Président américain jouait son poste sur une gâterie. Autre temps, si récent pourtant, que ce temps où prit naissance notre présent »

En savoir plus –  lien vers le site du Café Michèle Firk

Mercredi 4 juin 2014 – 19h30

 

 

Présentation et discussion autour de 

« La révolution fut une belle aventure »

de P. Mattick (éd. L’échappée, 2013)

avec Charles Reeves et Laure Batier.

En 1972, P. Mattick, théoricien du communisme de conseil, donne plusieurs entretiens au cours desquels il fait le récit de sa jeunesse, depuis sa participation à l’agitation révolutionnaire dans l’Allemagne de la fin de la Première guerre mondiale jusqu’à son engagement dans le mouvement des chômeurs américains après le crash de 1929. Lui, qui restera jusqu’à sa mort « sans place », se raconte comme un ouvrier autodidacte, pris comme des millions d’autres dans les aléas d’un système économique contradictoire et dans l’ordinaire du conflit de classe, comme un prolétaire peut-être un peu têtu que les autres qui « fera de la théorie » autant pour être fidèle à Marx que pour s’en prendre aux intellectuels professionnels qui, d’une manière ou d’une autre promeuvent un capitalisme d’État. La manière dont il évoque son parcours, singulièrement scindé, coupé en deux entre une période d’agitation et une période presque entièrement consacrée à l’écriture (et à son boulot de tous les jours) nous offre aussi l’occasion de penser ce que veut dire viser la révolution sociale le temps d’une vie, quand le temps s’arrête ou s’accélère, démesurément.


 

Mardi 13 mai 2014 – à partir de 18h

Soirée pour la parution du livre

Constellations 

Trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle

 

Toutes les informations : www.lyber-eclat.net

Dimanche 25 mai 2014 – 16h

L’oiseau au fond à gauche
collectif pour des écoutes publiques

vous invite à écouter : # 10. Fous de radio
La proposition 

Des qui se passionnent, des qui crient, des qui délirent, des qui rigolent, des qui rêvent, des qui hallucinent, des qui fuient, des qui reviennent et qui mettent le bouton de la radio sur MARCHE, sur ON, sur ENCORE. Des fous. De la radio. Des fous dans la radio, et de la radio à la folie.

C’est le 10e rendez-vous sonore de L’Oiseau au fond à gauche, c’est fou ! C’est bien ! Venez, il y aura du documentaire, de la fiction, de la création, des sons, des sons !

Au programme  

Je suis Frédéric, de Damien Magnette, 38min34, ACSR, Belgique

Frédéric se raconte, se livre, se décrit… Il s’enregistre seul dans sa chambre et nous parle, il glane des sons à droite à gauche, une cafetière, une émission de télé, son père qui tousse…  On le suit à travers son quotidien.
Partition pour maison ronde, de Marie Guérin, 10min
Pièce électroacoustique anniversaire et hommage composée au GRM à partir d’archives de 1963 à l’occasion des 50 ans de France Culture et de sa Maison.
Bandes d’amateurs : Mario, de Benoît Artaud, 20min
L’émission « Bandes d’amateurs » est une récolte de perles sonores enregistrées par des amateurs, envoyées sur bandes et cassettes à la radio. L’histoire de Mario est celle d’un homme qui écoutait la radio en buvant un verre d’eau, quand la radio s’est mise à l’écouter. 

Je t’embrasse fort, une fiction d’Élodie Fiat, 22min42

Un enregistreur, des lettres sonores, de Claire à Cécile, un rêve d’amitié.

La pelle sonore ! est une invitation à réaliser vos propres pièces sonores suivant la thématique proposée par L’Oiseau au fond à gauche… Soyez fous, soyez radiophoniques !

 

www.loiseauaufondagauche.overblog.com
Contact : loiseauaufondagauche@gmail.com


Vendredi 16 mai 2014 – 20h

Présentation § discussion de la revue exemple N°1, « reprise de la politique »

« Nous croyons à la nécessité de réarticuler la politique et la pensée. Par l’exemple. Des exemples choisis parce qu’ils détonnent, enflamment, promettent ces horizons de vie et de pensée que nous désirons et qu’il est toujours plus urgent de rendre visibles. Si l’intellectualité peut aujourd’hui avoir un sens révolutionnaire, c’est non seulement en étant en partage avec tous, mais en sachant risquer une distance avec le monde ambiant. Les exemples montrent que, à une distance variable de là où nous nous trouvons, il y a quelque chose de pratiquable à nouveau. Cela implique le dépassement de la position qui tient la séparation entre pensée et politique comme irrémédiable. Mais en même temps, le dépassement de la croyance en leur coïncidence sans reste. L’exemple à la fois constitue la politique et la rend intelligible. Par l’exemple la pensée touche à un réel de la politique. »


 

Samedi 25 janvier 2014 à 19h

 

Discussion avec Abdellali Hajjat auteur de
La marche pour l’égalité et contre le racisme (Editions Amsterdam, 2013)

 

Le trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme (15 octobre-3 décembre 1983) a fait l’objet de multiples commémorations publiques d’un événement fondateur de l’histoire de l’immigration en France. Mais que reste-t-il aujourd’hui du “Mai 68″ des jeunes immigrés, qui ont pris la parole quand on leur intimait de se taire ?

Crimes et agressions racistes, ségrégation sociale, économique et spatiale, droits bafoués, islamophobie affichée : les problèmes auxquels devaient faire face les marcheurs de 1983 demeurent bien présents. Pour redonner corps à ces questions que SOS Racisme aura patiemment contribué à dépolitiser, un retour sur cette “mobilisation improbable” s’avère nécessaire. 


 

Mardi 28 janvier 2014 à 19h30

 

Discussion avec les auteurs de 
On s’en câlisse.
Histoire profane de la grève printemps 2012, Québec
  (Editions Entremonde, mai 2013)  

 

« On s’en câlisse » (« On s’en fout » en québécois) raconte et s’inspire de la plus longue grève étudiante de l’histoire du Québec au printemps 2012. 8 mois de mouvement Confrontés au départ à une hausse des frais de scolarité, les étudiants, huit mois durant, se sont lancé dans une résistance acharnée, révélant ainsi des puissances insoupçonnées jusqu’alors dans la métropole de Montréal.

“On s’en câlisse” est un récit précis d’une mémoire tactique du mouvement.

Deux ans après son début, nous pouvons maintenant discuter des formes communes qu’il entretient avec de récents mouvements. Le mouvement québécois n’est qu’un exemple parmi d’autres mais il peut dire beaucoup du présent.

 


 

Vendredi 21 février 2014 à 19h

Café Michèle Firk

Echelle Inconnue

Rencontre avec le collectif d’Architecture

 

Echelle Inconnue met en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés…). Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, vidéos, affiches, cartes, publications… Echelle inconnue intervient dans « l’invisible de nos villes ».
La librairie invite le collectif à présenter son travail mené en France et à l’étranger. Il sera question de territoire, de luttes et de cartographie subversive. Une échappée dans l’univers de l’architecture qui construit pas ou peu, qui réfléchit et qui dérange. Entre art, politique et activisme, Echelle inconnue trouble les frontières et élargit l’horizon des luttes.

http://www.echelleinconnue.net/presentation/


 

Jeudi 13 mars 2014 à 19h30

Café Michèle firk

 

Présentation et lecture d’extraits des recueils de textes zapatistes « Eux et nous »

 

« Et qu’est-ce qu’ils peuvent bien nous apporter les zapatistes, s’ils sont si loin ? Tu crois que c’est eux qui vont me donner un meilleur salaire, qui vont faire qu’on me respecte, que ces foutus mecs me regardent autre chose que le cul dans la rue, et que ce putain de patron arrête de me toucher sous n’importe quel prétexte ? C’est eux qui vont me donner de quoi payer le loyer, de quoi acheter les vêtements de ma fille, de mon fils ? C’est eux qui vont baisser le prix du sucre, des haricots, du riz, de l’huile ? Qui vont me donner à manger ? Qui vont affronter les keufs qui reviennent tous les jours faire chier et extorquer ceux du quartier qui vendent des disques pirates, en disant que c’est pour ne pas avoir de procès de monsieur ou madame Sony… ? (…) Et à toi, on va te rendre ton boulot à l’usine, où t’étais qualifié à plus savoir qu’en faire ? (…) Et mon papa, que dieu l’ait en sa sainte gloire, qui était parti pour trimer de l’autre côté — pas pour faire le touriste, hein, pour gagner le pognon, la braise, le blé, la paie — pour nous entretenir quand on était encore gamin, et juste au moment de franchir la ligne la Migra l’a étendu comme si c’était un terroriste et pas un honnête travailleur, et même le corps ils ne nous l’ont pas rendu, et ce foutu Obama, qu’on dirait bien qu’il a le cœur couleur de dollar.
– Bon, ça va, arrête ton char et range-toi sur le bas-côté, ma plébéienne. (…)
– Bon ok, alors dis-moi : ces zapatistes, ils vont nous sauver ? »
– Non ma plébéienne, ils vont pas nous sauver. Ça, et d’autres trucs, c’est à nous de le faire nous-mêmes.
– Et on fait comment ?
– Ah, ben ils vont nous apprendre.
– Et qu’est-ce qu’ils vont nous apprendre?
– Qu’on n’est pas tout seuls.

(…à suivre…) 


 

Jeudi 20 mars 2014 à 19h30

Café Michèle firk

 

Présentation (et discussion) autour de l’œuvre de Gustav Landauer

 

Au début du XXe siècle, quelques voix se lèvent en Allemagne pour réagir à la massification des rapports humains, portée par le capitalisme et encouragée par ce qui se présente comme la principale alternative au Reich : la social-démocratie d’obédience marxiste. Le militant et penseur anarchiste Gustav Landauer (1870-1919) fut le théoricien d’une forme de « communauté par la séparation », invitant chacun à se couper des institutions existantes pour retrouver, dans l’esprit de solidarité qui habite tout être vivant, les racines de son aspiration à faire société. Convaincu de l’incapacité d’une politique des masses à transformer le monde, Landauer rompt avec l’idéologie progressiste dominante et inscrit l’individu créateur dans une historiographie révolutionnaire porteuse d’une réalité socialiste.
À l’heure où se répand la conscience du caractère intrinsèquement nuisible des grands projets industriels (Notre-Dame-des-Landes, TAV, fermes à mille vaches, etc.), il semble pertinent de découvrir cet auteur qui s’est insurgé contre la folie industrielle et l’inflation politique, démasquant ainsi les impasses dévastatrices du projet marxiste, bien avant que l’histoire ne lui donne raison  — Landauer est mort pendant la répression de la République des conseils de Bavière, à laquelle il avait activement pris part.
Doctorant travaillant sur l’œuvre de Gustav Landauer, Anatole Lucet nous présentera les grandes lignes de sa critique de la société et suggérera certaines pistes pour penser un socialisme libertaire aujourd’hui.


 

Vendredi 28 mars 2014 à 19h30

Café Michèle firk

 

Écoute d’un entretien avec Rina Nissim :   

Se soigner entre femmes

 

Rina Nissim est une gynécologue naturopathe auteure de diffférents ouvrages traitant de la santé des femmes. Sa démarche est de les aider à trouver des repères psychiques et physiologiques pour mieux comprendre les maux qui leur sont spécifiques et trouver des réponses à leur chronicité.
 Confiante dans leur capacité d’auto-expertise collective, elle invite les femmes à penser ensemble ces questions-là, en petit groupe par exemple et à apprendre à mieux connaître leur corps, leur désirs. 
Rina Nissim porte une critique sur la médecine allopathique moderne ultra interventioniste, qui ne cherche à soigner que les symptômes sans proposer de travail sur les causes profondes des troubles.
 Cette médecine fonctionnant par protocoles standardisés ne tient pas compte de l’histoire singulière de chaque femme, et participe ainsi à la dépossession de nos corps.
Nous écouterons le « Portrait de Rina Nissim », entretien réalisé par Ruth Stegassi pour son émission « Terre à terre », diffusée en décembre 2013 sur France Culture. L’écoute sera suivie d’une discussion.

 

 


Mercredi 29 janvier 2014 à 19h

Troisième écoute publique
La Lignée organique au théâtre et dans le rituel

« Grotowski est l’un des seuls, avec Stanislavski à avoir étudié la nature du jeu de l’acteur, son phénomène, sa signification, la nature et la science de ses processus mentaux, physiques et émotionnels aussi profondément et complètement. Il appelle son théâtre un laboratoire. C’en est un. C’est un centre de recherche. C’est peut-être le seul théâtre d’avant-garde dont la pauvreté n’est pas un inconvénient, où le manque d’argent n’est pas une excuse pour des moyens inadéquats qui sappent automatiquement les expériences. » Peter brook
Les conférences que nous écouterons ont été données au Collège de France en 1999. Il y parle de ses expériences, de ses inspirations, d’autres pratiques théâtrales dans le monde et souligne la parenté de la pratique théâtrale et du rituel. Le cycle compte 22 conférences mais l’on peut prendre l’écoute en route.

 

 

 


 

2013


 

Lundi 23 décembre 2013 à 19h00

Café-librairie Michèle Firk

 

Deuxième écoute publique

La Lignée organique au théâtre et dans le rituel

« Grotowski est l’un des seuls, avec Stanislavski à avoir étudié la nature du jeu de l’acteur, son phénomène, sa signification, la nature et la science de ses processus mentaux, physiques et émotionnels aussi profondément et complètement. Il appelle son théâtre un laboratoire. C’en est un. C’est un centre de recherche. C’est peut-être le seul théâtre d’avant-garde dont la pauvreté n’est pas un inconvénient, où le manque d’argent n’est pas une excuse pour des moyens inadéquats qui sappent automatiquement les expériences. »

Peter brook

 

Les conférences que nous écouterons ont été données au Collège de France en 1999. Il y parle de ses expériences, de ses inspirations, d’autres pratiques théâtrales dans le monde et souligne la parenté de la pratique théâtrale et du rituel. Le cycle compte 22 conférences d’une heure chacune.


 

Jeudi 12 décembre 2013 à 19h30

Café-librairie Michèle Firk

 

New York Année Zéro après
Occupy Wall Street

Discussion/présentation avec un camarade de New York du collectif «Year Zero/Group Affect» sur les suites du mouvement Occupy Wall Street.

 
Le collectif «New York Year Zero» est né suite au mouvement d’Occupy Wall Street à New York pour s’organiser et se retrouver face à la dispersion, la dépression et le retour à la normale, après la fin d’un mouvement très important et jamais vécu jusqu’alors pour beaucoup. Il est crée en juin 2012 d’expériences dans ou en bordures du mouvement Occupy à New York. Il fait suite au collectif «Strike Everywhere» (grève partout) qui s’était formé pour appeler à une grève générale en mai 2012, et avait organisé plusieurs assemblées ouvertes pour «anarchistes, autonomes, et anti-autoritaires» d’octobre 2011 à août 2012. Les membres de ce collectif s’étaient aussi retrouvés dans beaucoup d’actions, groupes de lectures, et d’autres collectifs et lieux autonomes dans New York ces 5 dernières années.
Ils ont cherché depuis à déplacer l’attention aux questions d’inégalités économiques vers les enjeux de la violence d’État et de la police en ville, et à faire des assemblées générales des moments de cantine collective. Depuis août, ce collectif a ouvert un centre social à Brooklyn, «The Base». Depuis Mai, Jerry Koch est en prison pour avoir refusé de se confronter à un grand jury fédéral, et c’est une des très nombreuses personnes retenues en prison pour avoir participé au mouvement Occupy.
Nous discuterons de ces histoires et des suites d’Occupy à New York.


Vendredi 13 décembre 2013 à 18h00

Café-librairie Michèle Firk

 

Rencontre avec Guillaume Trouillard

et Les Éditions de la Cerise

Les Editions de la Cerise, c’est une association et une maison d’édition bordelaise fondée en 2003 par un collectif d’anciens étudiants des Beaux-arts d’Angoulême, afin de développer des expérimentations graphiques et narratives au sein de leur propre revue de Bande dessinée: «Clafoutis». 10 ans plus tard, le collectif de départ a à peine changé, et avec son catalogue de 14 publications (5 numéros de Clafoutis et 9 livres), les Editions de la Cerise tranchent dans le monde éditorial de la Bande dessinée, enfermée dans une politique de flux totalement absurde.
Le café-librairie Michelle Firk reçoit ce soir Guillaume Trouillard, le gâteau sur lequel repose la Cerise, pour partager cette expérience éditoriale rigoureuse et échanger sur l’état actuel de la production et de l’édition de Bande dessinée, ainsi que sur ses propres livres: Colibri, La Saison des flèches, et le petit dernier paru le mois dernier : Welcome, inventaire pour l’enfant qui vient de naître. 


 

Samedi 23 novembre 2013 à 19h30

Café Michèle Firk

Présentation par Anne Clerval de son livre  

Paris sans le peuple

 

Où est passé le peuple parisien ? Quelle place la ville de Paris accorde-t-elle aujourd’hui aux classes populaires ? Depuis plusieurs décennies, la capitale connaît un processus de gentrification, un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires qui passe par la transformation matérielle de la ville (réhabilitation de l’habitat, renouvellement des commerces, embellissement de l’espace public).
Anne Clerval viendra nous présenter son dernier livre paru aux éditions de la Découverte. Cette rencontre permettra d’expliquer les mécanismes de transformations urbaines et sociales à l’oeuvre dans la capitale. Un débat suivra la présentation et sera éventuellement l’occasion d’élargir le sujet à d’autres territoires ou bien d’aborder des questions plus spécifiques.


 

Jeudi 21 novembre 2013 à 19h

Café Michèle Firk

Première écoute publique
La Lignée organique au théâtre et dans le rituel

« Grotowski est l’un des seuls, avec Stanislavski à avoir étudié la nature du jeu de l’acteur, son phénomène, sa signification, la nature et la science de ses processus mentaux, physiques et émotionnels aussi profondément et complètement. Il appelle son théâtre un laboratoire. C’en est un. C’est un centre de recherche. C’est peut-être le seul théâtre d’avant-garde dont la pauvreté n’est pas un inconvénient, où le manque d’argent n’est pas une excuse pour des moyens inadéquats qui sappent automatiquement les expériences. »

Peter brook

 

Les conférences que nous écouterons ont été données au Collège de France en 1999. Il y parle de ses expériences, de ses inspirations, d’autres pratiques théâtrales dans le monde et souligne la parenté de la pratique théâtrale et du rituel. Le cycle compte 22 conférences d’une heure chacune.


 

Vendredi 15 novembre 2013 à 19h

Café Michèle Firk

Soirée de lancement

Revue Interciudad #1

 

Bilingue français-espagnol, cette revue est un projet éclectique qui sillonne la vie en ville et les transformations urbaines à Valparaiso au Chili, Ramallah en Palestine et Hanoi au Vietnam.


 

Vendredi 25 octobre 2013 à 19h30

 

Café Michèle Firk

Anne Guérin, Prisonniers en révolte. Quotidien carcéral, mutineries et politique pénitentiaire en France (1970-1980) 

Editions Agone


L’auteure Anne Guérin viendra nous présenter son livre qui s’appuie sur des sources nombreuses et variées pour dire la prison dans une période cruciale qui voit éclater, dans le sillage de Mai 68, des révoltes de prisonniers audibles par l’opinion publique.

Après un état des lieux de la vie quotidienne dans l’institution carcérale, l’auteure analyse les répercussions de l’« établissement » involontaire des maos dans les prisons françaises, puis la création du Groupe information prisons (GIP) et le rôle des intellectuels qui y participent. Suivent la présentation des premières révoltes de prisonniers (1971–1973), puis un tour de France des mutineries de l’année 1974, souvent très médiatisées, qui entraînent la réforme « libérale » d’Hélène Dorlhac (1975). Mais les lendemains déchantent vite, et le pouvoir contrebalance ces timides avancées par la création des quartiers haute sécurité (QHS) et l’affirmation du droit de punir avec le ministère d’Alain Peyreffite.
D’hier à aujourd’hui, le livre s’attache enfin aux conséquences de l’enfermement sur le corps des détenus et sur la situation des femmes en prison. Il est complété par un entretien avec maître Henri Leclerc.
Livre d’enquête sur la situation carcérale durant ces années de révoltes, il est aussi le médiateur de la parole ordinairement inaudible des détenus.
Journaliste et sociologue, membre de l’Observatoire international des prisons, Anne Guérin est également l’auteure de Les Pollueurs. Luttes sociales et pollution industrielle, Seuil, 1980.

lien permanent

 


 

Jeudi 3 octobre 2013 à 19h30

 

Café Michèle Firk
Atelier de lecture et de discussion

autour de Bolo’bolo

 

Bolo’bolo paraît il y a trente ans, au coeur d’une Europe du Nord marquée par l’essor des squats, le reflux des communautés rurales et du mouvement ouvrier traditionnel. Il s’agit alors de proposer, à ceux qui veulent continuer à poursuivre des fins révolutionnaires, une sorte d’utopie régulatrice qui prenne acte des dynamiques de lutte qui ont récemment vu le jour : luttes écologiques, luttes féministes — et qui renonce, par un geste peut-être post-moderne, à proposer un grand modèle d’organisation à développer afin d’imposer, après avoir fait table-rase, une nouvelle société. Pour PM, l’auteur longtemps anonyme de ce texte réédité à nouveau en 2013 aux éditions de l’éclat, Bolo’bolo est une « pragmatopie, un agenda, une shopping list de l’alternative au Capital » dont l’un des buts est de « réduire les peurs du ¨lendemain¨ ». Si le texte se présente comme l’ index déroutant d’un monde post-capitaliste, il n’a pas, cependant, ce caractère hors-sol, géométrique qui fait le propre de la littérature utopique. Le chaos relatif qui y est décrit, l’étrange mélange entre communauté et individualisme qui y est mis en scène, les bricolages technologiques et organisationnels qui le peuple font que PM décrit bien un possible, à la fois désirable et ancré dans le présent. Et l’auteur est clair : il s’agit pour lui non de faire fanstamer des « planificateurs alternatifs » mais de donner du grain à moudre aux luttes d’un prolétariat qui doit, aujourd’hui, viser au-delà de l’horizon proposé par l’État, les marchands les promoteurs des gadgets technologiques.
(Re)lire Bolo’bolo, c’est ainsi questionner le rôle de l’imaginaire dans les luttes et la place, peut-être trop réduite laissée à la pensée du lendemain.
Texte en ligne : http://www.esprit68.org/infokiosque/bolobolo.pdf
 


Vendredi 11 octobre 2013 à 20h

 

Café Michèle Firk

Yves Pagès à propos de  

The Wire et Street Voice :
deux regards sur l’envers du décor de

l’ American Dream à Baltimore

 

Au milieu des années 90, David Simon, journaliste licencié du Baltimore sun, et Ed Burn, ex-inspecteur de police devenu enseignant, enquêtent dans les rues de Baltimore pour tâcher de comprendre les règles complexes de l’économie de la drogue. Cette enquête inspirera directement la série télévisée The Wire qu’ils co-écriront au début des années 2000.
Ces mêmes années, dans les mêmes rues de Baltimore, à l’initiative de Curtis Price, travailleur social, un groupe d’ homeless et junkies rédige et distribue un journal de rue, Street Voice, périodique gratuit qui constitue une somme de témoignages rares, sous-tendus d’une critique sociale radicale. 

Yves Pagès est auteur et co-dirige les Editions Verticales.

 


 

Dimanche 15 septembre 2013 à 19h

Café Michèle Firk

 

La librairie associative Michèle Firk invite

Cédric Biagini, auteur de

L’emprise numérique (éditions de L’échappée)

& Le groupe Marcuse, auteur de  

La liberté dans le coma (éditions de La lenteur)

Pour une discussion croisée autour de leurs récents ouvrages.
Ces deux livres, enquêtes de long terme, analyses sociales précieuses, parus en 2013, traitent chacun à leur façon du déferlement technologique dans nos vies : internet, téléphones portables, puces RFID, biométrie, tablettes numériques, école 2.0, etc. Loin de l’aspect gadget et du côté pratique des innovations techniques, c’est à chaque fois la liberté et la dignité humaine qui reculent. Après des exposés de chacun des auteurs invités, une discussion ouverte aura lieu pour envisager quelles sont les possibilités que nous avons pour résister à l’administration des existences et au contrôle de nos vies par écrans interposés.


Samedi 21 septembre 2013 à 18h

Café Michèle Firk

Rencontre avec Thibault Bâton,

traducteur de

Les tchaïkovtsy. Esquisse d’une histoire
(par l’un d’entre eux) 1869-1872 

 

Dans l’effervescence politique que connut la Russie tsariste au tournant des années 1870, les tchaïkovtsy jouèrent un rôle de premier plan. Groupe de jeunes étudiants soucieux d’abandonner les privilèges de leur classe, ses membres s’attachèrent à lier au quotidien théorie et pratique de l’égalité, pour mieux mettre en oeuvre le mot d’ordre qui les unissait
intensément : « aller au peuple ».
De la « lutte pacifique des idées » de leurs débuts à leur revirement vers l’action terroriste (certains participeront à l’assassinat du tsar en 1881), la trajectoire des tchaïkovtsy permet de toucher de près à l’histoire du grand mouvement révolutionnaire russe, et aux questions qu’il pose encore aujourd’hui aux insatisfaits de l’ordre des chose.

 


 

Dimanche 30 juin 2013 à 15h

Café Michèle Firk

CLUB DE LECTURES L’AMUSE-LIVRES

 La philosophie dans le boudoir,

Le Marquis de Sade

 

Vous êtes passionné.e de littérature et vous voulez pouvoir partager et dialoguer au sujet de vos lectures  ? Retrouvons-nous un dimanche par mois pour un moment de convivialité et d’échange autour d’un petit goûter ! Et pourquoi ne pas ouvrir le sujet à travers la (re)découverte d’une œuvre cinématographique ? Rejoignez-nous ! Pour lire les livres que vous avez toujours voulu lire, et plus encore !


 

Lundi 24 juin 2013 à 19h

 
Café Michèle Firk
Conterie et présentation de livres
par Krystin Vesterälen
Mythes et légendes revisités pour petits et grands.

Mardi 25 juin 2013 à 19h

 
Café Michèle Firk
Présentation du livre photographique
La Place Ris Orangis
en présence des habitants du bidonville de Ris-Orangis, auteurs des photos.
« Je viens de Beiuş, dans le Département de Bihor. Je m’appelle Monica, Petru, Abel, Leontin. Mais j’ai d’autres noms encore. Ici, c’est la Place Ris Orangis. Je suis lié à tous les habitants de ce terrain. J’y ai des frères, des tantes, des oncles, des cousins – du lien familial avec tout le monde… »
Extrait des entretiens publiés dans LA PLACE RIS ORANGIS.
Livre téléchargeable sur le site des éditions, « Les éditions illimitées » : http://editions-illimitees.com/

 

Mercredi 19 juin 2013 à 19h

 
Café Michèle Firk
Soirée de lancement-apéro autour du livre
On s’en câlisse, une histoire profane de la grève, printemps 2012 Québec
par le collectif de débrayage, éditions Entremonde/Sabotar
« Nous n’écrivons que pour fourbir les armes susceptibles de prolonger la fêlure ouverte par la grève. »

Février à septembre 2012 : le Québec est foudroyé par la plus longue grève étudiante de son histoire. L’augmentation des frais de scolarité rencontre une résistance acharnée, qui prend vite les traits d’un soulèvement général. Le pouvoir libéral perd pied et décrète une loi d’exception. À quoi la rue répond « la loi spéciale, on s’en câlisse », on s’en fout. La grève se joue des injonctions, elle défie toute tentative de mater juridiquement un conflit politique.

L’image consensuelle du printemps érable néglige cette puissance de rupture d’un mouvement qui a fait de la ville son terrain de jeu, et de l’économie son ennemi. Au lieu de s’attarder sur ce qui a rassemblé – défense de l’éducation et de la démocratie –, il s’agit de saisir dans la grève ses lignes de partage : la violence, le spectacle, les élections… Élaboré en collectif, ce livre réunit témoignages et analyses pour raconter la grève. Version profane qui oppose au récit officiel les paroles irrévérencieuses de grévistes anonymes. Des blocages à l’état policier, des émeutes aux casseroles, chaque phase de la grève est dépliée afin de rendre compte d’un mouvement aussi singulier qu’exemplaire de luttes actuelles.


 

Jeudi 6 juin 2013 à 19h

 
Café Michèle Firk
PRESENTATION-BARBECUE DU 
7ème NUMERO DE LA REVUE Z
Revue itinérante d’enquête critique sociale.
T
hessalonique dans la dépression européenne.
Bricolages quotidiens & résistances insolvables.
Thessalonique, Grèce. N°7.
200p. 2013. 10€.
En librairie le 15 mai.

 


 

Dimanche 26 mai 2013 à 15h

Café Michèle Firk

CLUB DE LECTURES L’AMUSE-LIVRES

Les âmes mortes, Nicolas Gogol

 

Vous êtes passionné.e de littérature et vous voulez pouvoir partager et dialoguer au sujet de vos lectures  ? Retrouvons-nous un dimanche par mois pour un moment de convivialité et d’échange autour d’un petit goûter ! Et pourquoi ne pas ouvrir le sujet à travers la (re)découverte d’une œuvre cinématographique ? Rejoignez-nous ! Pour lire les livres que vous avez toujours voulu lire, et plus encore !

Adhésion annuelle : 6 euros.

Nous contacter : Camille : 06.98.26.73.19 – lamuse.livre@gmail.com

 


 

Jeudi 25 avril 2013 à 19h30

Café Michèle Firk

Apéro rencontre et discussion

avec les Editions Entremonde

 

Cette soirée est la première d’un cycle de renconres avec les collectifs de différentes maisons d’édition, et l’on commence avec les éditions Entremonde. Ce sera l’occasion de discuter des livres publiés, du travail d’édition et de diffusion. La soirée n’est pas centrée sur un livre en particulier mais sur la rencontre et la présentation d’une maison d’édition. Entremonde, née en 2008, installée à Genève et depuis peu à Montreuil, publie des textes de critique sociale, d’histoire et de théories révolutionnaires, tant des essais critiques et politiques que des textes littéraires.
Récemment publié: Nous voulons tout de Nanni Balestrini, La Guerre civile en
France
de Karl Marx,  Louis Bertoni de Gianpiero Bottinelli


Dimanche 27 avril 2013 à 15h15

Café Michèle Firk

CLUB DE LECTURES L’AMUSE-LIVRES

  Amkoullel, l’enfant peul, Amadou Hampaté Bâ

Vous êtes passionné.e de littérature et vous voulez pouvoir partager et dialoguer au sujet de vos lectures  ? Retrouvons-nous un dimanche par mois pour un moment de convivialité et d’échange autour d’un petit goûter ! Et pourquoi ne pas ouvrir le sujet à travers la (re)découverte d’une œuvre cinématographique ? Rejoignez-nous ! Pour lire les livres que vous avez toujours voulu lire, et plus encore !


 

 

Dimanche 14  avril 2013 à 15h

Café Michèle Firk

 

Présentation de Labordage
Revue critique de l’âgisme
 


Présentation du 1er numéro


Vendredi 12 avril 2013 à 19H30

Café Michèle Firk

 

La Fabrique des Derniers Hommes
Retour sur le présent avec Tönnies, Simmel et Weber


Discussion avec Aurélien Berlan autour de son livre

De plus en plus, les idéologues du capital nous rabâchent que nous sommes enfin sur le point d’entrer dans la «société postindustrielle». Pour ne pas se laisser berner par cette énième mystification, il est indispensable de revenir sur la société industrielle et sa naissance. D’autant plus que l’illusion marxiste de pouvoir se réapproprier, dans un sens égalitaire et fraternel, les moyens industriels de production travaille toujours autant la gauche (celle des partis comme celle de nombreux groupuscules), en dépit des cruels démentis que lui a infligés l’histoire du XXe siècle. Retour, donc, sur les implications sociales et politiques de la révolution industrielle : la dissolution des formes d’organisation communautaire, l’empire de l’argent, la bureaucratisation du monde et l’enfermement dans le travail mortifère – telles que les ont analysées des auteurs peu lus dans le monde militant, alors qu’ils peuvent aujourd’hui être d’une grande aide pour penser le type de monde dans lequel nous vivons, marqué par l’omniprésence de la médiation numérique et l’emprise d’une nouvelle forme de bureaucratie: .Weber, Simmel et Tönnies.

 



 

Dimanche 31 mars 2013 à 15h

CLUB DE LECTURES L’AMUSE-LIVRES

  Sous le soleil de Satan, Georges Bernanos

Vous êtes passionné.e de littérature et vous voulez pouvoir partager et dialoguer au sujet de vos lectures  ? Retrouvons-nous un dimanche par mois pour un moment de convivialité et d’échange autour d’un petit goûter ! Et pourquoi ne pas ouvrir le sujet à travers la (re)découverte d’une œuvre cinématographique ? Rejoignez-nous ! Pour lire les livres que vous avez toujours voulu lire, et plus encore !


 

Dimanche 24 mars 2013 à 19h30 Moutons 2.0
Projection + débat : Mouton 2.0, usager 2.0, livre 2.0, patient 2.0, écolier 2.0… métiers 2.0 ?

Le film « Mouton 2.0 » donne la parole à des éleveurs qui, aujourd’hui, refusent de pucer leurs bêtes. À l’heure de la traçabilité et de la numérisation générales des activités, ils disent leur souci de relations sans interface, leur rejet d’une intégration totale de leur activité à l’appareil industriel. Les 15-16-17 mai prochain, à La Parole Errante, des rencontres ouvertes auront lieu, afin de permettre des discussions et des partages d’expérience entre des personnes qui ont choisi, de diverses manières, de s’opposer au déploiement de l’informatique à des fins gestionnaires dans leurs métiers. Des assistantes sociales, des profs, des psys, des professionnels des métiers du livre, des bergers qui vous invitent le 24 mars à cette première soirée «  d’étape » qui sera l’occasion de discussions et de premiers échanges. Pour faire que les mots des autres nous aident à trouver les nôtres.


Vendredi 29 mars 2013 à 19h30 Revue Chimères n°78 Soigne qui peut (la vie)
Présentation de la revue et discussion en
présence de Jean Pierre Martin (psychiatre),
Valérie Marange (philosophe, psychanalyste),
Isabelle Ginot (Praticienne Feldenkrais),
Michelle Ducornet (psychanalyste),
Annie Vacelet (psychologue)

Quand le management se fait toujours plus envahissant, quand le soin/ traitement vise des chaînes toujours plus courtes et des tactiques toujours plus adaptatives, le renouveau de la catégorie du soin/souci (ou care), est un signe d’espoir et peut-être de ralliement. Si du moins il ne se réduit pas à désigner un espace d’assistance dévalorisé, caritatif ou domestique, auquel seraient assignés certains et surtout certaines.
Pour rendre visibles les moindres gestes d’invention du quotidien qui font que les existences trouvent consistance tenable, pour exprimer la présence à soi et à l’autre qui seule permet de penser ce que nous faisons sur nos terrains respectifs, mais aussi en partie pour articuler le plus intime, les communications non-verbales ou pathiques, l’espace du dire vrai dans l’amitié et le rapport à soi, et le plus public, soit la reconstruction d’un espace commun vivant.
Ce numéro accueille des expériences cliniques, artistiques, sociopolitiques, ainsi que des tentatives de conceptualisation, permettant de baliser un champ prospectif du soin-souci comme ouverture éthico-esthétique et éthico-politique.

 


 

Dimanche 17 mars 2013 à 16h Littérature Post-exotique
écoute d’une conférence d’Antoine Volodine

Ecoute d’une conférence d’Antoine Volodine (auteur de Dondog, Des anges mineurs, Le port intérieur, etc.), parlant aussi pour Lutz Bassmann, Manuela Draeger et d’autres, sur la littérature post-exotique, littérature infréquentable, des bas-fonds et des poubelles, d’écrivains enfermés dans les goulags et les camps, dont Volodine esquisse ici une multiplicité de définitions et de noms.

« Ils cherchaient à définir des supports littéraires qui ne pactiseraient pas avec vous, et qui ne reproduiraient aucune de vos traditions et aucun de vos conformismes ou anticonformismes officiels. Ils ont inventé des formes vides que vous n’aviez jamais eu l’occasion de polluer, et ils les ont remplies avec des visions auxquelles votre sensibilité est étrangère. Là aussi, par là aussi ils étaient entrés en dissidence. Ils ont inventé le genre romance pour ne pas être mêlés à vous ni à vos tentatives de rénovation du roman, à toutes les jongleries boutiquières des avant-gardes institutionnelles. »

 


Lundi 18 mars 2013 à 19h Assemblée ouverte Michèle Firk

Venez avec de quoi boire et manger pour proposer des débats, des ateliers, des livres, des coups de main au café-librairie Michèle Firk. 


Mercredi 20 mars 2013 à 19h30 Discussion avec Daniel Blanchard autour de son livre CRISE DE MOTS

Les éditions du Sandre ont parallèlement publié une anthologie des textes de Castoriadis parus dans « Socialisme ou Barbarie » (1949 à 65), et plusieurs textes de Daniel Blanchard (qui lui aussi participa à ce groupe). Ce dernier interroge les « crises de mots » et par là le langage et la poésie. Des textes-essais autour de la poésie, d’une part quant à l’écriture de textes politiques (de « théories »), et d’autre part quant aux conditions politiques actuelles et à ce qu’elles font à nos mots et à la langue, « des pans entiers de la langue se retrouvent peu à peu désaffectés, transformés en parcs linguistiques naturels ». Des crises dans les mots peuvent dire beaucoup du monde et de comment en parler, ou de comment il nous fait parler.

« Aussi, l’attitude d’une parole, d’un discours critique et de celui qui le tient s’apparente-t-elle à cette disposition de certains chevaux dits “en avant” parce qu’ils se portent constamment comme en avant de leur propre course et se jettent sur l’obstacle avec un élan qui semble leur faire anticiper de l’avoir franchi. De même, le discours critique se retrouve constamment en déséquilibre, il se porte sur son objet, son obstacle, en anticipant la rupture, la mutation, l’altération (…), il ne peut non plus lui- même se fixer, se stabiliser en un état de la pensée et de l’énonciation. Il ne persiste critique que dans cette perte d’équilibre qui est découverte »


Dimanche 3 mars 2013 à 15h CLUB DE LECTURES L’AMUSE-LIVRES Le vicomte pourfendu, Italo Calvino

 

Vous êtes passionné.e de littérature et vous voulez pouvoir partager et dialoguer au sujet de vos lectures  ? Retrouvons-nous un dimanche par mois pour un moment de convivialité et d’échange autour d’un petit goûter ! Et pourquoi ne pas ouvrir le sujet à travers la (re)découverte d’une œuvre cinématographique ? Rejoignez-nous ! Pour lire les livres que vous avez toujours voulu lire, et plus encore !


Mercredi 6 mars 2013 à 19h30 La Poursuite des illégaux aux Etats-Unis Discussion avec James Cohen autour de son livre La poursuite des illégaux, politiques et mouvements anti-immigrés aux États- Unis

 

Ce livre présente l’évolution des législations et des politiques autour des immigrés aux États-Unis, à partir d’une étude de terrain en Arizona, et de l’étude des contextes et tensions
internationales. Il cherche par là à aborder les formes contemporaines de racisme et de stigmatisation des migrants. Son livre offre une occasion de comprendre certaines politiques américaines, et les réactions de lutte (les migrants hispaniques ont en 2006 fait d’immenses manifestations et grèves) ou de rejet plus ou moins méprisantes (les militants anti-immigrés prônant par différents moyens des politiques plus « fermes »).


 

Jeudi 28 février 2013 à 19h30 Le communisme à nouveau : renouveler la perspective révolutionnaire Discussion avec le collectif pour l’intervention, autour de leur livre : Communisme : un manifeste (éditions NOUS)

 

Comment ce qui existe à l’occasion d’un texte peut trouver à se prolonger, et ne pas s’arrêter ? Au lendemain d’une présentation à la librairie l’Atelier (2bis, rue du Jourdain, Paris 20), quelques-uns du collectif pour l’intervention viennent poursuivre la mise en discussion de leur manifeste, et particulièrement ce qu’il esquisse des formes d’organisation transversales dont nous aurions besoin.

« Le communisme a longtemps été conçu comme une forme de société égalitaire pouvant être instaurée par des décrets d’États ; comme l’application d’une ligne politique juste en droit d’éliminer toutes les autres ; comme un productivisme supérieur car intégralement socialisé ; comme ce qui n’a que mépris pour les attachements à un territoire, pour l’individu et ses faiblesses. Cela nous indique au moins en négatif de quelle manière renouveler l’entente de ce que nous appelons communisme : nous ne croyons pas que l’égalité puisse s’imposer par la force, et en particulier par celle d’un État, fût-il déclaré révolutionnaire. Nous ne voulons pas d’un État, nous ne voulons pas d’un système centralisé, nous voulons ce que nous appelons une composition de mondes. Nous ne voulons pas non plus penser la politique en référence à la seule communauté humaine, car celle-ci n’est rien en dehors des milieux naturels, sociaux et techniques dans lesquels elle s’inscrit. Nous ne voulons pas un meilleur développement économique, mais l’abolition sans reste des pseudo-lois de l’économie qui mènent le monde à sa perte. »

 


Mercredi 20 février 2013 à 19h Rencontre avec Vassili Golovanov auteur de Eloges des voyages insensés / Discussion avec Vassili Golovanov, auteur d’Éloge des voyages insensés et Espaces et labyrinthes, en compagnie d’Hélène Châtelain, traductrice des écrits de Golovanov en français.

« Ce livre n’aurait probablement eu aucune valeur s’il avait compté moins de pas que de mots. »

«  Nous fuyons, nous fuyons, mais c’est toujours notre propre nullité que nous fuyons. Notre maladie spirituelle, cette maladie du siècle dont tant de gens témoignent qui, le plus souvent, finissent tous de la même façon, mal… Et si on décide de tout larguer, est-il possible de dépasser la fuite et de trouver, au-delà, autre chose qui ne soit pas un moins, mais un plus ? » Vassili Golovanov passe à Paris à l’occasion des Journées européennes du Livre russe et des Littératures russophones (les 15 et 16 février à la Mairie du 5e arrondissement de Paris) et fait escale à Michèle Firk. Occasion de discuter de ses textes, moins récits de voyage que traversées des langages, d’une île qui n’est pas seulement territoire géographique mais territoire mental, utopique. « Il suffit de se retrouver là où éléments et temps se croisent pour comprendre que le temps n’est pas linéaire ; que l’Autre Monde nous guette à l’intérieur ou autour de notre chambre. »

Hélène Châtelain sera cartographe amicale des textes et des discussions, de l’exploration des espaces par la littérature écrite par Golovanov.

« Quoi qu’il en soit, c’est l’idée de l’île que j’ai aimée, bien avant d’y avoir mis le pied. »


Jeudi 21 février 2013 à 19h30 Dem ak xabaar (partir et raconter) Récit d’un clandestin africain en route vers l’Europe En présence des auteurs : Bruno Le Dantec et Mahmoud Traoré

 
Ce récit relate le périple de trois années effectué par Mahmoud Traoré entre Dakar (Sénégal) et l’enclave espagnole de Ceuta, où il participa à l’assaut collectif de la « barrière de sécurité », le 29 septembre 2005, et réussit à la franchir après plusieurs tentatives avortées. Loin des poncifs sur les immigrés clandestins, répétés ad nauseam par les responsables politiques européens, on découvre ici la réalité complexe d’une organisation continentale du « passage », où tous les candidats à l’émigration ne sont pas des anges, ni
tous les passeurs, des profiteurs dénués de scrupules.

Mahmoud Traoré est né en Casamance dans un village proche de la frontière avec la Guinée-Conakry et la Guinée-Bissau. Il est envoyé par les siens à Dakar pour y poursuivre ses études. Très vite, il abandonne le lycée et devient apprenti-menuisier. Mais sans autre horizon qu’un chômage endémique, il part avec un ami pour la Côte d’Ivoire. Ce pays étant en guerre, il dévie alors sa route vers l’Europe à travers le Sahel, le Sahara, la Libye et le Maghreb. Ce n’est que trois ans après son départ qu’il atteint l’Espagne en participant à un assaut de migrants désespérés sur les grilles de l’enclave espagnole de Ceuta, au nord du Maroc. Il vit depuis en Andalousie, où il travaille et poursuit une formation en menuiserie industrielle.

Bruno Le Dantec
est écrivain et journaliste, il réside à Marseille. Il collabore régulièrement au magazine CQFD. Il a notamment publié La Ville-sans-nom, Marseille dans la bouche de ceux qui l’assassinent (Le Chien rouge, 2007) et Psychogéographie (Le Point du jour, 2005).


Dimanche 17 février 2013 à 15h Goûter d’information : CLUB DE LECTURES L’AMUSE-LIVRES

Vous êtes passionné.e de littérature et vous voulez pouvoir partager et dialoguer au sujet de vos lectures  ? Retrouvons-nous un dimanche par mois pour un moment de convivialité et d’échange autour d’un petit goûter ! Et pourquoi ne pas ouvrir le sujet à travers la (re)découverte d’une œuvre cinématographique ? Rejoignez-nous ! Pour lire les livres que vous avez toujours voulu lire, et plus encore ! Adhésion annuelle : 6 euros.

PROGRAMME :

Dimanche 3 Mars : Le vicomte pourfendu, Italo Calvino

Dimanche 31 Mars : Sous le soleil de Satan, Georges Bernanos

Dimanche 28 Avril : Amkoullel, l’enfant peul, Amadou Hampaté Bâ

Dimanche 26 Mai : Les âmes mortes, Nicolas Gogol

Dimanche 30 Juin : La philosophie dans le boudoir, Le Marquis de Sade

La programmation pourra être modifiée au cours de l’année. Des événements ponctuels seront organisés autour de la diffusion d’un film.


 

Dimanche 27 janvier 2013 à 16h Lecture de  

La Parole errante de et par Armand Gatti


 

 

2012


 

 

Dimanche 2 décembre 2012 à 15h Entretien avec René Schérer, philosophe de l’enfance. Ecoute collective du document sonore (40mn) et discussion

L’ enfance est au centre de l’oeuvre du philosophe René Schérer, que ce soit dans des livres comme Emile perverti, Une érotique puérile, ou Enfantines, en collaboration avec Guy Hocquenghem (Co-ire, album sytématique de l’enfance), ou encore à partir des textes de Charles Fourier (Vers une enfance majeure).
«Enfance buissonière» est un groupe qui travaille à rouvrir des questionnements sur la catégorie de l’enfance, par des rencontres et des réflexions collectives, des publications et diffusions de bro- chures et d’une gazette. (Un site internet : enfancebuissonière.org, réunit l’ensemble de ces écrits, ainsi que les récits de ses réunions et de nombreux autres textes.)

Quatre personnes attachées à enfance buisso- nière ont rendu visite à René Schérer un jour de novembre 2010 pour enregistrer ses paroles à propos de l’Enfance.


Dimanche 4 novembre 2012 à 19h30 La tension insurrectionnelle Discussion avec les auteurs de «La tentation insurrectionniste» (Jacques Wajnsztejn et C. Gzavier) et quelques participants à la 3ème fournée de la revue Nous Autres.

Écrit par des membres de la revue Temps Critiques, La tentation insurrectionniste (édition Acratie) étudie les théories et pratiques qui se réfèrent centralement à “l’insurrection”, terme dont le regain ces 15 dernières années soulève beaucoup de questions.
« L’insurrection, nostalgie ou néces- sité de notre temps ? ».
Ce livre revient sur les filiations théoriques de cette tendance à partir d’un large corpus, en analysant les positions théoriques et les actions d’un certain nombre de groupes et revues, des Fossoyeurs du vieux monde à Os Cangaceiros, de la bibliothèque des émeutes à l’Appel et Tiqqun. À partir d’autres conceptions du pouvoir et de l’Etat, les auteurs exposent ensuite les limites pratiques et théoriques qu’ils y trouvent: la ligne de partage ami/ennemi, l’apologie de l’émeute et l’entre soi qui va avec.
Dans son dossier intitulé « Le monde est-il fragile comme une vitrine? », la revue Nous Autres évoque le même sujet, mais en partant d’expériences plus “militantes”, de l’intérieur. Un premier texte écrit par des activistes espagnols dresse le bilan critique de 10 ans d’expérience accumulée en Espagne parmi les anarchistes, les communistes et les autonomes autour de cette idée d’insurrection. Un autre revient sur des luttes anti-carcérales à Berlin, et un dernier interroge le lyrisme messia- nique de « l’insurrection qui vient » .

 


Jeudi 15 novembre 2012 à 20h Sur quoi, sur qui, porte l’écologie? Discussion autour d’écologie politique, cosmos, communautés, milieux (ed. amsterdam)

Les textes rassemblés par Emilie Hache, pour la plupart des traductions d’articles ayant eu jusqu’ici peu d’échos en France, partent d’une même question : « Sur quoi porte l’écologie? ». Souvent dans une perspective constructiviste et pragmatique, ces textes ont en commun d’y répondre en refusant l’évidence de la “nature” comme objet privilégié de l’écologie. Ce recueil nous interroge non pas sur ce que chacun devrait faire pour préserver des bouts de nature “sauvage” tout en continuant à « habiter un monde au bord du gouffre », mais sur nos manières de nous penser comme humains distincts des non-humains, sur la pluralité des mondes, et sur ce que peut être une communau- té d’êtres hétérogènes. Il s’agit pour l’écologie de « construire une politique des espèces com- pagnes, contre un environnementalisme oppo- sant grossièrement humains et non humains ».


Mercredi 21 novembre 2012 à 19h Réunion ouverte du Café Michèle Firk

 Venez avec de quoi boire et manger pour proposer des débats, des ateliers, des livres, des coups de main et vos envies de participer au café-librairie.

 


 

Samedi 24 novembre 2012 à 16h Lecture de Contes La vieille idiote de sale moche qui pue (A partir de 5 ans)

Sika Gdlondoumé, conteuse et chanteuse, propose un tour de conte autour de la sorcellerie pour voix et ukulélé.
Une course poursuite avec une vieille idiote, un troupeau de vache menaçant, et d’autres petites histoires pour frayeur à emporter…
Pour finir, elle présentera son livre Marche ou rêve, illustré par Tom Haugomat et édité par le Collectif des métiers de l’édition.


 


Vendredi 5 octobre 2012 à 20h Discussion publique autour du livre Do it yourself ! Autodétermination et culture punk en présence de l’auteur Fabien Hein/ Editions le passager clandestin

Un la, un mi, un sol, « Voici un accord, en voici un autre, en voilà un troisième, maintenant monte ton propre groupe » : avec cette affirmation anti-star system, le fanzine britannique Sideburns se fait l’écho en 1976 d’un principe fondamental du punk de cette période. Opposant à la fascination du talent a priori nécessaire pour faire de la musique un besoin d’expression et de création, de nombreux groupes et fanzines punks travaillent à ce que le style DIY se propage.
C’est un outil pour mettre des mots sur une colère diffuse et partagée contre les manifestations du capitalisme : exploitation, injonction à la compétitivité et à la rentabilité, mais c’est aussi comme la mise en pratique d’une solide auto-organisation. Il s’agit pour les parties prenantes de ce mouvement de marquer une nouvelle manière de faire de la musique, de la produire, de la diffuser, de la vendre. De poser en acte une autre idée de la production par le travail coopératif et le développement d’une autonomie vis-à-vis de la production musicale.
Plusieurs expériences sont tentées, certaines, comme Digital records, réussissent dans les 70’s à lier mutualisation des revenus et faible coût de vente. Mais des scissions à l’intérieur du punk se font l’écho d’une utilisation purement mercantile de l’étiquette punk comme ce fut le cas des Sex Pistols. Une volonté de maintenir ou de rendre visible et transmissible les principes qui font exister l’esprit « Do it yourself » se développe à travers des brochures, des fanzines mais avant tout par des pratiques de vie ou des manières de voir.
Mais c’était les années 1970 et tout le mouvement n’a pas esquivé la baisse d’énergie qu’a connue le mouvement social dans les années 1980 ou 90.
Ce sont certaines de ces questions que pose Fabrice Hein dans son livre Do it yourself. Bien qu’étant sociologue, il nous épargne les égards universitaires pour se concentrer sur une analyse claire, nous permettant de le lire en écoutant un live de fugazi et en sirotant quelques bières.
La rencontre avec l’auteur est également une invitation à discuter du mouvement DIY à Paris et des prolongements qui continuent d’exister encore aujourd’hui. Tous les intervenants sont les bienvenus.


Vendredi 12 octobre 2012 à 20h JU-JITSU & POLITIQUE L’art du levier : discussion publique

« Jujitsu politique – L’art du levier » présente comment certains activistes retournent des outils « ennemis » pour résoudre les problèmes qu’ils rencontrent dans leurs pratiques. Le principe de ces opérations est celui du jujitsu politique : utiliser d’autres forces que les siennes pour modifier une situation. Ces procédés de détournement et d’amplification sont à la base de toute mécanique – utilitaire, guerrière ou scientifique. Ils passent par des combinaisons nouvelles et imprévues de forces et d’outils, et parfois par le simple retournement de l’arme dans un sens contraire.

Nous analysons ici 5 détournements dans les champs de la propriété intellectuelle (copyright & copyleft), des procès politiques (faire du tribunal une tribune), des médias (storytelling & contre-storytelling) des banques (crédit à la consommation & insolvabilité) et de l’habitat (droit des affaires & propriété coopérative anti-spéculative).

Le vendredi 12 octobre, à 20h, nous organisons une discussion-apéro autour de ces stratégies de détournement à la librairie Michèle Firk. Un des articles est publié sur http://www.article11.info/?Jujitsu-politique-le-contre

La brochure « Jujitsu politique » est disponible aux librairies Michèle Firk, le Merle moqueur, le Genre urbain, Quilombo, Publico… Pour tout commentaire & pour demander la version pdf, n’hésitez pas à nous écrire à larotative1(at)gmail.com.


Mardi 16 octobre 2012 à 18h30 Deuxième réunion pour la création des Bibliothèques Armand Gatti

C’est en liaison avec le Café-librairie que va s’ouvrir dans un lieu plus protégé, plus secret, plus silencieux, situé au sous-sol de la maison de l’Arbre et s’ouvrant sur les arbres. Une bibliothèque associative, elle aussi, qui s’est mise aussitôt à revendiquer le pluriel : les bibliothèques Armand Gatti, qui font écho, prolongent et interrogent une des œuvres les plus foisonnantes du siècle.

En savoir plus : lien vers www.armand-gatti.org/ Les Bibliothèques Armand Gatti/ lettre N°2


Vendredi 19 octobre 2012 à 19h30 Discussion publique autour du livre RACE ET CAPITALISME En présence des auteurs : Félix Boggio Éwanjé-Épée, Stella Magliani-Belkacem  & Sadri Khiari 
Editions Syllepse

 En France, quand elle n’est pas tout simplement ignorée la question raciale est prise en tenaille. Il y a d’abord celles et ceux, les plus nombreux à gauche, qui en font une sorte de menace à la prise en compte des classes sociales et de l’exploitation économique. Il y a ensuite celles et ceux qui souvent en réaction aux premiers, soulignent l’importance de traiter la race comme une construction identitaire. Si l’on reconnaît alors au racisme et aux processus de racialisation la capacité de structurer le monde social, c’est au prix d’une séparation entre les problèmes liés à l’identité ou aux représentations d’une part, et les questions relatives à la domination sociale, au fonctionnement du capitalisme et aux luttes populaires d’autre part.

La volonté qui traverse ce recueil est de donner à voir des points de vue, souvent non francophones, qui ne cèdent ni sur l’autonomie propre de la question raciale en tant que telle, ni sur son imbrication avec les luttes de classe, avec la problématique du droit à la ville ou encore sur les aspects économiques des disparités raciales. Tout en présentant sous une forme didactique une recherche encore à mener en France, le livre s’efforce aussi d’introduire les premiers jalons d’une réflexion stratégique globale contre le système raciste, qui considère autant les défis posés par l’organisation autonome des non-Blanc-he-s que les enjeux d’une alliance avec les couches populaires blanches et leurs organisations.


Vendredi 26 octobre 2012 à 19h Discussion publique  AUTOGESTION DU 3E ÂGE : L’EXEMPLE DES BABAYAGAS

En présence de femmes participant au projet de la Maison des Babayagas, une maison pour personnes âgées, qui se veut : autogérée, féministe, solidaire, citoyenne et écologique. La maison est en construction à Montreuil. Témoignages et discussions.


Vendredi 21 septembre 2012 à 19h La revue d’enquête et de critique sociale Z présente son numéro 6 sur le nucléaire

Site de la revue Z : www.zite.fr

 


Dimanche 30 septembre de 15h à 19h L’oiseau au fond à gauche
collectif pour des écoutes publiques vous invite à une 1ère séance d’écoutes : 
# 1. Tempêtes et bonaces*

* bonace : calme plat de la mer avant ou après une tempête. 

Le projet

 
Un rendez-vous tous les deux mois pour partager une écoute de différentes œuvres sonores autour d’un thème. C’est la proposition qui est faite à partir de ce mois de septembre. Se poser sur un coussin, bien calé-e dans une chaise ou allongé-e sur un tapis pour entendre du documentaire, de la fiction, des paysages sonores en passant par d’autres objets sonores non identifiés. Les sélections se veulent aussi éclectiques que le groupe que nous formons, appelé à s’élargir aux bons vouloirs des auditeurs curieux. On aura le souci de répondre à cette devise : Ecouter c’est bien, mais collectivement c’est mieux, surtout si l’on peut discuter avec les auteurs des œuvres.
Le premier thème est celui de la tempête, celle des éléments qui se déchaînent ou bien de nos tourments intérieurs. Elle peut être par moment bruyante et stridente et parfois laisser la place à un silence qui glace. La tempête est multiple, notre écoute le sera, elle aussi, le dimanche 30 septembre à partir de 15h à La Parole Errante.

Apportez vos coussins !
 Au programme
Huaribamba, 6min, composition sonore de Christian Galaretta, 2006, silenceradio.org
La radio du poste médical d’Ocoyo reste allumée jour et nuit en cas d’alerte. C’est le seul moyen de communication entre les villes de cette zone qui est une des plus pauvres du Pérou. Huaribamba est le nom d’un village que l’on cherche à joindre ce jour-là, mais sans succès. En effet, des tempêtes provoquent parfois des interférences et des ruptures de communication. Dans ces moments-là, les transmissions radio possèdent d’étranges comportements.
Maremoto, 13min, fiction sonore de Gabriel Germinet, 1924.
En octobre 1921, Radio Paris diffuse Maremoto, la toute première fiction radiophonique. Mais aussi la première panique radiophonique de l’histoire ! Les auditeurs qui captèrent l’émission crurent assister en direct à un authentique naufrage. L’émission fit la une des journaux le lendemain de sa diffusion, et fut interdite par… le ministère de la Marine.

Enfer de zinc, 2min30, paysage sonore de Philippe Vandendriessche, 2005, silenceradio.org
Carlingue brinquebale. Ferraille fracas.Tempête de nuit dans un hangar à avions du côté de Grimbergen.

Tempête 99, 38 min, essai sonore de Benoît Artaud, 2001
Les récits de la tempête de la fin 1999 par de vieilles et vieux périgourdin-e-s se frottent aux récits de tourments intérieurs par un drômois et un stéphanois. Tempête dehors dans la nuit ; tempête sous un crâne. Un essai radiophonique sur la polysémie des mots pour accéder à l’indicible de ce qui souffle dans nos têtes.

Vendredi hidden track, paysage sonore de Philippe De Jonckheere, desordres.net, 2012
« Soudain la lumière a diminué dans le garage et un orage de grêle s’est abattu sur le quartier, et dans mon dos j’ai entendu une sonorité tout à fait inhabituelle, le tintement de la grêle retransmis par le tuyau de cheminée de la chaudière. Cette sonorité paraissait dérisoire en comparaison des hallebardes qui tombaient. Je suis remonté du garage en hâte pour aller chercher mon appareil-enregistreur, j’ai fait un réglage rapide et j’ai posé l’appareil en équilibre sur le capot de la chaudière et je suis retourné travailler devant l’écran… »

Portsall, 45min, documentaire sonore de Jean-Guy Coulange, 2010 (en sa présence)
Le 16 mars 1978, l’Amoco Cadiz contenant 227 000 tonnes de pétrole s’échoue sur les roches de Portsall et provoque une marée noire de plus de 350 km entre Brest et Saint-Brieuc.


Mardi 3 juillet 2012 à 19H30 Discussion avec des camarades de New York autour des formes d’organisations contre la crise économique

 
On profite du passage d’amis New Yorkais pour entendre des histoires de là-bas, d’Occupy Wall Street ( voir manifestation du 6 juin) à la vie difficile d’une librairie politique au coeur de Manhattan, liées au contexte de crise qui particulièrement aux Etats-Unis renforce le poids des endettements étudiants, immobiliers, etc. Ils raconteront surtout les formes de luttes contre l’endettement, contre la crise ces dernières années à New York. Le mouvement occupy continue de nombreuses actions dans toutes les Etats-Unis, encore tout récemment contre les expulsions de logement : http://occupywallst.org/article/june-21-national-day-action-cruz-family/


Vendredi 6 juillet 2012 à 19H30 Discussion avec Carlos Manzo, de l’isthme de Tehuantepec au Mexique, pour parler des ravages de l’écologie industrielle qui projettent de construire à Tehuantepec des centaines d’éoliennes

L’isthme aujourd’hui, c’est une région chaque fois plus envahie de milliers de moulins a vent, où les communautés de pécheurs et de paysans craignent de perdre la fertilité de leurs terres, voir disparaitre les oiseaux, infecter les lagunes par l’huile des hélices d’éoliennes, etc… Il y a eut dernièrement des conflits assez forts, les habitants de
deux des municipalités du coin ont mis leurs maires dehors pour leur complicité dans la cession sans l’accord des habitants des terres communales.
Carlos Manzo est de passage en Europe pour participer au 2ème forum européen contre les Grands Projets Inutiles Imposés du 7 au 11 juillet à Notre-Dame Des Landes.
http://forum-gpii-2012-ndl.blogspot.fr/
Il vient aussi pour présenter son dernier livre:  Communalité, résistance indigène et néo-colonialisme dans l’isthme de Tehuantepec dont nous discuterons aussi à l’occasion de sa venue à la librairie.


Mercredi 6 juin 2012 à 20h Occupy wall street Récit et discussion 

Le mouvement de contestation américain ne s’est pas éteint après l’expulsion de Liberty Plaza, près de Wall Street. Les Occupy continuent d’occuper les rues de New York et de constituer des formes et des initiatives politiques propres aux USA qui interrogent toutes les autres, ici et ailleurs.
On discutera (après le récit des événements ces derniers mois à New York par un exilé temporaire) sur ce mouvement qui égare le militant ou l’anarchiste. À partir de discussion collective, les personnes engagées n’élaborent pas de revendications spécifiques, mais construisent bel et bien un rapport de forces à travers toutes les villes américaines.

 


Mercredi 20 juin 2012 à 20h Réunion publique Oblomoff

Groupe d’actions et de réflexion critique sur la recherche scientifique

20 h : Auberge espagnole & Discussion pas très molle.
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Jeudi 28 juin 2012 à 20h  La numérisation des radios

Plusieurs acteurs des radios associatives : des personnes de FPP (Fréquence Paris plurielle), Radio Canut (Lyon) et Loïc Chussau du Groupement des radios associatives de la métropole nantaise.

Il est prévu dans plusieurs années de supprimer la bande FM pour basculer les radios dans un mode de diffusion numérique et sur d’autres gammes de fréquence (Radio numérique terrestre, RNT). La bascule est déjà en place puisque beaucoup de radios proposent déjà la double diffusion FM + RNT.
Malgré de nombreuses réticences depuis son lancement officiel en 2007, le développement de la RNT s’est accéléré en 2012 sous l’impulsion du CSA. Pourtant, le changement est conséquent : remplacement des postes de réception, des émetteurs, perte d’autonomie dans la diffusion pour les radios locales, coûts supplémentaires, risquent de laisser de côté des radios associatives. Or la diffusion FM fonctionne bien et le passage à la RNT ne signifiera pas une amélioration de la qualité d’écoute. De nombreux autres points seront soulevés lors de la discussion, notamment sur les différentes prises de position au sein des radios associatives par rapport au changement radical de radiodiffusion proposé pour le futur.

 


Dimanche 29 avril 2012 à partir de 11h30 Inauguration du Café Michèle Firk

Sous l’impulsion de la Revue Z, le café Michèle Firk est devenu une librairie associative qui sera ouverte tous les jours ouvrables et organisera des rencontres.

  • 11h30 Projection de « Fleurs noires »- Film de Baptiste Bessette 36 min, prod. Zeugma films
    La mémoire de la bombe atomique et de ses terribles effets constitue l’identité de la ville de Hiroshima, reconstruite autour du Parc du Mémorial de la Paix. Mais le temps a effacé les traces de la désolation atomique et les arbres semblent pousser là depuis toujours…
  • 14h00 – 16h30 Représentation de « La Cigogne » – Pièce d’Armand Gatti, Cie Idéokilogramme
  • 17h00 Discussion publique organisée par l’Assemblée francilienne contre le nucléaire en présence de :
    Yûri Takahata, auteur, traductrice – La situation nucléaire au Japon Christian, cheminot – Les transports de matières radioactives dans l’industrie nucléaire
    Maxime de la maison de Bure – L’enfouissement des déchets nucléaires à Bure
    Une camarade de Chefresne – Résistance à la ligne THT en Cotentin Maine
  • 20h00  Repas de soutien – prix libre
  • 21h00  Concerts
    Actual Trio – Jazz
    Cocktail Mazel Tov – Klezmer
    Dance floor !