Programme de décembre


Du mercredi 9 au mercredi 23

Marché de Noël

 

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Comme chaque année, la librairie abrite des objets faits main qui, quoi qu’on en dise, peuvent être utiles en période hivernale. Trousses, bijoux, carnets et autres créations se dissimuleront parmi les livres et les revues.
Joyeux Bordel et Happy New Fear !


Mercredi 9 décembre, 19H

Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde.
Rencontre avec Pierre Eyguesier, auteur de « Psychanalyse négative » (La Lenteur)

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Dans cet essai très personnel, Pierre Eyguesier développe une critique virulente de ce que la psychanalyse est devenue – une technique pour rendre supportable la vie administrée – tout en utilisant ses concepts pour déchiffrer les grandes tendances de notre temps : désenchantement du monde, désœuvrement des individus, consumérisme écœurant.
Il cherche dans les textes fondateurs de Freud et Lacan les racines de la dépolitisation de son milieu, tout en ferraillant avec les vedettes contemporaines de la psychanalyse, Jacques-Alain Miller, Melman et Lebrun.


Vendredi 11 décembre, 19H

Lecture/Spectacle poétique de Tristan Blumel pour « Le lampadaire et la baignoire » (éditions Abordo)

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Tristan Blumel vient à la librairie présenter son recueil fraîchement publié.

« Je ne prends jamais en compte toutes les données. Il y en a trop. Je est inconsolable par nature« .
« Il y avait un lampadaire au coin de la rue et une baignoire dans la salle de bain
soudain les deux s’inversent« .


Lundi 14 décembre, 19H

Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde.
Rencontre avec Magali Molinié et des membres de l’association REV (Réseau français sur l’Entente de Voix)

Schizophrénie ou Entente de voix, qu’est ce que ça change ?

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Le Réseau français sur l’entente de voix (REV France) se fixe pour but de contribuer à l’acceptation sociale des voix en considérant celles-ci comme des expériences porteuses de sens pour les personnes qui les vivent, plutôt que comme des symptômes psychiatriques. Il ne s’agit pas d’une nouvelle proposition thérapeutique, mais d’une proposition d’émancipation.
Le REV soutient les initiatives locales destinées à sensibiliser les personnes à une approche sans tabou des voix, à offrir aux entendeurs de voix des espaces d’expression – conférences publiques, journées d’études, formations, groupes – où pouvoir parler de la diversité de leurs expériences dans un climat de sécurité et de confiance, sans être jugés ni enfermés dans une identité de malade. Outre les personnes enclines à se reconnaître comme entendeuses de voix, le réseau attire des proches et des professionnels, désireux de s’engager dans une transformation de leurs pratiques à partir d’un sentiment d’insatisfaction envers les attitudes et les dispositifs existants.

(Magali Molinié, Vice-présidente du REV France)

Un entretien avec Magali Molinié était à lire dans le Jek Klak première fournée.


Jeudi 17 décembre, 18H30

La Parole Demain !
Présentation d’une étape de recherche théâtrale du groupe Topo.

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Le groupe Topo est un des collectifs de « la Parole Errante demain » (collectif de mobilisation autour de la suite de la Parole Errante).
Les thèmes traversés durant ce mois de travail vont du mariage, de la prostitution, de la sexualité des femmes, à leurs places dans des sociétés patriarcales, à partir de différents textes, théâtraux mais pas que. Les imaginaires, les témoignages et les  réflexions sont vastes. Nous vous invitons donc à venir partager un morceau de notre travail.
Le groupe Topo.


Samedi 19 décembre, 18h30

Bière de lancement

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Rencontre avec les brasseurs montreuillois de l’écureuil volant et leur dernière création, une IPA en exclusivité mondiale pour Firk.
Entrée et boisson garantie dans la limite des places et des stock disponibles, soyez à l’heure !


La librairie prend des vacances et fermera ses portes le 24 décembre en fin de journée.
Réouverture le 6 janvier 2016, avec un beau programme (Segré, Salingue, Game of Thrones, etc)

D’ici là, n’oubliez pas de nous soutenir en signant la pétition sur laparoledemain.jimdo.com
Merci et à bientôt !

Programme de novembre

ligne2Lundi 2 – 19h00

Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde
Rencontre avec l’association Humapsy, créée en 2011 à Reims par des patients suivis dans un dispositif inspiré de la psychothérapie institutionnelle.

Afficher l'image d'origineLa psychiatrie dite moderne, qui se réclame d’avancées scientifiques dans le domaine des neurosciences, donne de l’humain une définition très réductrice et développe une conception de la maladie mentale qui se désintéresse de l’être humain qui la traverse.

L’idée même qu’un soin relationnel existe, lui est étrangère. Comment s’étonner alors que le recours à la contention, ou aux chambres d’isolement soient loin de disparaître ? L’hôpital psychiatrique qui devrait être rassurant (savoir qu’on peut trouver ou demander une protection si on ne va pas bien) incarne de plus en plus la sanction pour les « mauvais » malades.
Notre association veut donner la parole aux fous, ou ceux qui sont considérés comme tels, en soutenant leur expression sous toutes ses formes, afin qu’elle soit prise en considération.
La première déstigmatisation dont nous avons besoin c’est que l’on reconnaisse nos droits fondamentaux, et nos capacités à évaluer les prises en charges et les politiques qui nous concernent !
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Jeudi 5 – 19h00

Rencontre « Haut les cœurs ! Lettres d’amoureux au ban public »

Afficher l'image d'origineLes Amoureux au ban public vous recevront pour discuter avec vous de l’ouvrage « Haut les cœurs ! Lettres d’Amoureux au ban public » présentant le quotidien des couples franco-étrangers qui s’apparente de plus en plus à un véritable parcours du combattant. Vous pourrez également découvrir la forme que prend l’action du mouvement des Amoureux au ban public depuis 2007.

Les années Sarkozy ont été pour les couples franco-étrangers synonyme d’une mise au ban de la société, qui a pris la forme d’un arsenal légal et médiatique dirigé contre eux et destiné à mettre un terme à ce qui est vu par la grande majorité des politiciens uniquement comme la première source d’immigration légale en France.
Affligés par cette vision réductrice des unions mixtes, les couples franco-étrangers ont créé le mouvement des Amoureux au ban public pour interpeller l’opinion publique française. Depuis 2007, les couples franco-étrangers s’expriment et témoignent de différentes manières (film documentaire, livre…).
L’objectif des Amoureux au ban public est de faire comprendre, que cette première source d’immigration légale aussi connu sous le triste nom d’immigration subie est pour nous bien plus. C’est la vie privée et familiale de milliers d’individus, qui est protégé par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’Homme que la France a signé en 1950.

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samedi 7 – 20h

Cahier sauvage
Performance poétique de Nathalie Dufort, 40 minutes

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Ce spectacle parle de naissance. Tu sais, je m’appelle naissance. Nathalie veut dire naissance. Il parle de secouer le monde. Il parle du ventre – de la puissance d’un langage archaïque retrouvé. Il parle de secouer le monde – parce qu’il parle d’une énergie sexuelle, créatrice de vie.
En 2007, j’ai acheté un nouveau carnet et je l’ai appelé Cahier sauvage.
L’expérience du cahier sauvage est de décrire ce qui est archaïque, originel les sens, les fluides, le corps, et tout ce qui est inavouable, ce qui ne se dit jamais, ce qui est tabou. Il permet la catharsis. On peut ensuite extraire du cahier sauvage ce qui supporte l’épreuve de la mise à jour.

J’en ai tiré un spectacle poétique.

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Mercredi 18 – 18h30

Sortie du fanzine poétique itinérant bilingue Cactus Calamité “Catalogne”. Lectures, musique, expo…

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils,

courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.

A lire dans Cactus Calamité Catalogne :
Free Lucha en Barcelona // Realitat poètica // Cages noires au creux de la ville // Post-porn à Calafou // Cocktails à Sitges // Squat la Synfonica – Cervello // Entre les cheminées et les tremblements des machines // Squat La Bella Vitta // Une feuille secrète au vent //——

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Vendredi 20 – 19 h
(la projection débutera à 20h)

Première européenne, en présence de la réalisatrice de :
Comme un village que Google map aurait pas englouti
un essai documentaire de Julianne Racine
(2015, couleur, 35 min., Québec)

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Des fragments d’entrevues réelles avec des anonymes, rejoués par des interprètes, creusent les rapports entre affectif et politique au sein d’une communauté d’amis.

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Jeudi 26 – 19h

atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde
Rencontre avec Bernard Vandewiele, psychanalyste et ancien infirmier psychiatrique. Il viendra nous parler de son expérience et de sa rencontre, dans les murs de l’hôpital, avec Brigitte, une petite fille qui deviendra peintre !

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« Voilà une quarantaine d’années que j’accompagne Brigitte.

Sa petite enfance n’a été que vie d’hôpital. On l’a d’abord soignée à huit mois pour une tuberculose aiguë, gardée pour “retard psychomoteur”, conservée pour “autisme de Kanner”.Jeune infirmier psychiatrique, je la rencontre, âgée de sept ans, dans un “Centre d’arriérés profonds” où elle a abouti trois ans plus tôt. Elle présente alors les signes les plus caricaturaux de l’autisme infantile précoce: automutilations, mutisme, évitement du regard, absence de toute initiative…
Par un volontarisme des plus obstinés, elle m’oblige à m’occuper d’elle. Avec le soutien d’un médecin psychiatre prêt à tenter l’aventure, je la sors de l’hôpital pour l’emmener chez moi, devenant sa “famille d’accueil”.
Elle commence à parler à huit ans, est scolarisée de dix à quinze, traverse à l’adolescence une éprouvante période d’automutilations féroces. À sa majorité, je deviens son tuteur. Je le suis toujours.
Au début des années 90, Brigitte qui approche la trentaine commence à peindre, et ce qu’elle produit étonne son entourage. En 1996 a lieu une première exposition. On en compte plus de soixante à la date d’aujourd’hui, sa peinture suscitant un intérêt soutenu.
Brigitte n’est pas intellectuellement brillante, comme certains autistes “haut de gamme”, mais on pourrait penser qu’elle est exceptionnelle dans sa sensibilité. Et que c’est cette hyper-sensibilité qui, à travers une technique élémentaire, lui suscite des peintures dont beaucoup impressionnent par leur densité émotionnelle.
Loin d’être stéréotypée, sa peinture a beaucoup évolué formellement au fil des ans. Par quoi il s’avère que son oeuvre relève d’une quête intérieure, quête d’autant plus impérieuse qu’elle s’origine d’une immense souffrance d’abandon. Brigitte se construit dans et par la
peinture, y trouvant manifestement l’appui nécessaire à son devenir comme sujet humain parmi d’autres.
Son parcours de vie, son parcours artistique, sont matière à penser pour ceux qui se questionnent tant sur l’autisme que sur l’art. À propos de Vincent Van Gogh, Antonin Artaud disait: “Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l’enfer.” Brigitte, en tout cas, en témoigne. »

Bernard Vandewiele, mai 2014

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Vendredi 27 – 18h30

Présentation du n°2 de la revue Incise

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La REVUE INCISE a été créée en 2014 à l’initiative du Studio-Théâtre de Vitry. Sous le titre, qui occupe une bonne partie de la couverture blanche, une question entre parenthèses : qu’est-ce qu’un lieu ? Cette question résonne d’autant plus chez Michèle Firk que l’heure est à la mobilisation : il nous faut sauver et réinventer la Parole Errante, ce
grand-lieu-théatre-et-plus dans lequel se tient et par lequel existe notre café-librairie.

Le N°1 de la revue était un mélange de théâtre et de non-théâtre, de textes théoriques et de choses pratiques, d’écritures hétérogènes, de littérature et de critique sociale. Le N°2 veut poursuivre ce geste de décloisonnement. Il y est question de la Bretagne nationaliste et de la division du travail dans le théâtre, de rêves terrifiants et des marais de la Caroline du Nord, de ce qui se cherche sur nos scènes, de jardin d’enfants, de la manière dont on pense l’art aujourd’hui et de ce qu’a été le lieu « ramdam » près de Lyon.

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Les peintures sont de Brigitte Nêmes, dont on parlera du travail le jeudi 26 en compagnie de Bernard Vandewiele.

Par ailleurs, n’oubliez pas de soutenir notre projet pour la parole errante :
http://laparoledemain.jimdo.com/
et
https://www.facebook.com/La-Parole-errante-demain-1453215748318602/

Retrouvez le café-librairie sur Facebook :
https://www.facebook.com/librairiemichelefirk/

Programme du mois d’octobre 2015

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Dans les cadre de l’atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde :

Projection du film Sainte-Anne, hôpital psychiatrique d’Ivan Klipper (90′, France, 2010)

Selon les intentions de son auteur, ce reportage n’était pas censé être un film de dénonciation : en n’ayant aucune connaissance du sujet ni regard critique ou politique, il s’est dit simplement satisfait de son travail. Pourtant, les images filmées sont d’une violence extrêm, et ont provoqué maintes polémiques et de vives réactions (voire l’extrait plus bas).

Nous en discuterons ensemble, et prendrons également le temps de vous présenter le programme de cette première saison de nos ateliers. Au plaisir de vous retrouver lundi prochain !

« Le 7 mai 2010, la chaîne documentaire Arte diffuse un reportage sur l’unité fermée du plus grand, du plus réputé, de l’un des mieux dotés des hôpitaux psychiatriques de France : l’hôpital Saint-Anne à Paris. Le 13 janvier 2012, les Dr Gérard Massé et François Petitjean, chefs des services dans lesquels a été fait ce reportage (et qu’ils ont donc autorisé), sont condamnés par l’Ordre des Médecins, pour manquements à la déontologie à, respectivement, un an d’interdiction d’exercice dont neuf mois avec sursis, et trois mois d’interdiction d’exercice dont deux avec sursis. Motif : la mention du nom de certains patients, voire de leurs médicaments, traitements, le non-respect de leur dignité, la déconsidération de la profession, toutes choses interdites par la déontologie.
Avec le temps, nous savons et voyons qu’hélas, ce film n’a pas provoqué de remise en question profonde du système psychiatrique hospitalier. Quelques réflexions et questions s’imposent… »
(extrait du site Neptune, association d’Information, recherche, action et entraide sur les « maladies » psychiques)

 

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Mardi 14 – 18h30

Discussion autour du prochain numéro de CQFD consacré à la Syrie.

Le prochain numéro d’octobre de CQFD – le mensuel marseillais préféré de votre librairie – sera consacré à la Syrie. Nous leur avons proposé de venir le présenter ce jour.

À l’heure où Bachar al-Assad, le principal responsable de la tragédie syrienne, est remis en selle par l’ensemble de la communauté internationale sur fond de réal-politique, CQFD a souhaité donner la parole aux révolutionnaires civils syriens, qui ont vu leurs espoirs de changement confisqués par des jeux géostratégiques et la militarisation du conflit. Ils nous rappellent que leur lutte continue à travers l’auto-organisation des zones « libérées » et le soutien aux populations civiles qui subissent toujours les attaques du régime – comme le 16 août à Douma, où 96 personnes ont trouvé la mort suite à un bombardements sur un marché populaire.

CQFD est également partis à Istanbul à la rencontre d’une diaspora syrienne hétérogène, entre exploitation économique  et reconstruction culturelle. Tandis que l’on apprend que l’Union européenne débloque plus d’un milliard d’euros pour « fixer » les réfugiés dans les pays voisins de la Syrie (Turquie, Jordanie, Liban) et ainsi endiguer l’afflux vers la forteresse Europe….

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Jeudi 15 – 19h30

Capitalocène et Crimes climatiques: un autre regard sur la COP21. Discussion avec Christophe Bonneuil, autour du recueil « Crimes climatiques stop ! » 

Dans une de ses pièces, Armand Gatti cite un slogan du Berlin des années 70 « il y en a qui s’occupent de la pluie et du beau temps, pas nous ! ». Aujourd’hui, face à l’ampleur des changements climatiques, la multiplication des catastrophes naturelles et face à la menace qui pèse sur nos conditions d’existence, on ne peut reprendre sans hésiter un tel slogan. On pourrait même l’inverser et souhaiter que l’on ne se préoccupe plus que de l’urgence du climat et de l’écologie en général, au risque d’y perdre la partition nature/culture, socle de la pensée occidentale.

Le sommet de la COP21 sur les changements climatiques, fin novembre à Paris, se présente comme un moment international et historique de décision sur ces enjeux, la révolution en moins, et peut-être même la discussion tout court. On ne peut toutefois que se méfier quand un mot d’ordre est repris par tous les gouvernements, y compris quand ils ne sont pas sans responsabilités dans les causes même de la crise. Et sur la nature de cette crise ou de ce point de non retour, il y a de nombreux débats que nous discuterons.

On serait entré avec la révolution industrielle dans l’anthropocène, terme qui nomme le soudain poids de l’espèce humaine comme acteur géologique. Christophe Bonneuil parle plutôt dans « L’événement anthropocène » de capitalocène, de thanatocène, d’occidentalocène ou de phagocène, etc., pour multiplier ainsi les questions et sortir du récit de la prise de conscience par l’humanité de sa responsabilité une et indivisible, peu importe toutes les autres divisions et causes de la situation. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quels infinis nous restent-ils dans un monde fini ?

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Vendredi 23 – 19h

Discussion/débat autour de l’ouvrage « Charles Martel et la bataille de Poitiers » (Ed. Libertalia) en présence de ses auteurs: William Blanc et Christophe Naudin.

De l’histoire au mythe identitaire

La bataille de Poitiers, en 732 (ou 733), opposant les troupes arabo-berbères d’Abd al-Rahmân aux Francs de Charles Martel, est un événement de l’histoire de France peu à peu devenu mythe historiographie et enjeu de mémoire. Alors que le dernier livre véritablement consacré à la question date de 1966, les années 2000 ont vu l’apparition d’un nombre croissant de publications souvent écrites sans distance ni mesure. Au même moment, la commémoration de l’événement est devenue l’objet d’utilisations politiques par l’extrême droite occidentale, phénomène qui a culminé en France avec l’occupation, en octobre 2012, du chantier de la mosquée de Poitiers par le groupe Génération identitaire, puis par la propagation, en janvier 2015, du slogan « Je suis Charlie Martel », à la suite du massacre de Charlie Hebdo.

Alors que les mémoires s’enflamment, cet ouvrage inédit propose de revenir tout d’abord à l’histoire mal connue de la bataille en la restituant dans le contexte large des relations entre le monde franc et l’empire islamique. Puis d’analyser, en deuxième partie, les échos
successifs rencontrés par le souvenir de la bataille au Moyen Âge, à l’époque moderne, auprès des philosophes des Lumières et des romantiques, dans les écoles de la IIIe et de la IVe République et au sein de la culture populaire. Une attention particulière est portée à l’actualité récente du mythe de Poitiers, notamment au sein des extrêmes droites française et européenne.

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Dimanche 25 – à partir de 13h

Nous, la forêt qui brûle
Rencontre publique autour de la Parole Errante demain !

Invitation à discuter de l’avenir du lieu.

Ceux qui invitent sont de ceux qui y sont aujourd’hui au quotidien et qui, depuis un an maintenant, cherchent une réponse concrète au problème posé par le Conseil Général fin mai 2016 : la fin du bail tel qu’il a existé pour Armand Gatti et son équipe toutes ces années. Nous, usagers, metteuses en scène, comédiens, libraires, écrivaines, réalisateurs, chômeuses, musiciens, avons créé un collectif pour imaginer la suite. Nous avons écrit un projet de reprise qui se trouve aujourd’hui entre les mains des élus du Conseil Général.

Ce jour se veut un moment fédérateur depuis lequel nous poursuivrons la construction d’un lieu commun, ouvert, dont les expressions les plus concrètes continueront de s’élaborer ensemble.

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Mercredi 28 – 19h30

Présentation de l’archéologie des médias avec Yves Citton

« L’archéologie des media considère les cultures médiatiques comme sédimentées en différentes couches, selon des plis du temps et de la matérialité au sein desquels le passé peut soudain être redécouvert d’une façon nouvelle, alors même que les nouvelles technologies deviennent obsolètes à un rythme de plus en plus rapide » Jussi Parikka

 Médias et archéologies, les deux termes semblent s’opposer, entre l’immédiateté toute virtuelle des outils numériques actuels et la poussière dont il faut extraire les vestiges des chantiers archéologiques. Pourtant, des études sur les médias multiplient une perspective archéologie et géologique et cherchent dans des curiosités du 18ème siècle des intuitions, des inventions, des possibles étouffés qui ont servi de support au développement des mass-médias et de l’internet. Ils trouvent du nouveau dans l’ancien et réciproquement, ouvrent une conception du temps historique hors de tout schéma d’un progrès linéaire des outils techniques. Jussi Parikka étudie par exemple les insectes, l’internet et les médias, un autre ouvrage porte sur les câbles de communications disposés au fond des océans, ou encore sur le logiciel, les déchets numériques et l’exploitation minière nécessaire à l’informatique.

Par l’archéologie, les dispositifs techniques qui médiatisent nos manières de voir peuvent être perçus comme des milieux, voire une écologie, dans tous les sens du terme tant l’informatique actuel a des besoins obscènes et apparemment infinis de ressources et de Data Center. Sur le temps long, nous en discuterons, il apparaît que « toute dématérialisation est une décontextualisation », et qu’il s’agit moins de parler du virtuel que de tenir comme inséparables immatérialité apparente des processus et infrastructures des outils techniques.

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Vendredi 30 – 18h30

Cactus Calamité #2
Présentation du fanzine poétique, itinérant et gratuit. Lectures, musique, expo.

 

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.

Bégonia, cabaret transformiste//Betteraves à perte de vie//Cercle d’arbres//Castor Amadeus Rimbaud, chien planteur d’arbres//Jean Anguera, sculpteur//Anonyme, tu prends un cutter et tu le reposes//Manèges Pesty, de père en fils//André-Ève, obtenteur de roses

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Programme de septembre

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ligne2Mercredi 23 – 18h30
Présentation du n° 9 de la revue Z :
Toulouse technopôle

Quelle grande ville aujourd’hui ne mise pas son avenir sur la recherche de pointe et l’ «innovation » ? Qui n’a pas son pôle de compétitivité, son innopôle, son campus high tech, sa petite Silicon Valley ? Toute métropole ne devient-elle pas technopole ? Pour ce numéro 9, la rédaction de Z s’est installée à Toulouse, haut-lieu de l’informatique et de l’aérospatiale, pour interroger les ressorts et les conséquences sociales de la course à l’innovation. Faut-il fabriquer des robots pour s’occuper des vieillards ? Des drones pour
l’agriculture ? Faut-il continuer à informatiser la société ? Que pensent les chercheurs, les ingénieurs, les informaticiens, de la société qu’ils construisent – et qu’y peuvent-ils ?

Malgré ses promesses de réconcilier nature et technique, de remplacer la ville industrielle polluée par de verts campus, la technopole galope, incontrôlable – Toulouse « gagne » 19 000 habitants chaque année ! De parcs technologiques en entrepôts logistiques, elle
engloutit ses campagnes. Les deux déserts du béton et de l’agriculture intensive se font face. Mais l’arrière-pays toulousain abrite aussi ceux qui cherchent à construire une autre vie, collective, paysanne ou d’artisanat, et défendent un tout autre rapport à la technique. La lutte contre le barrage de Sivens – où un jeune Toulousain a été tué par la police – marque-t-elle le début d’une révolte contre le pouvoir tentaculaire de l’agro-industrie dans la région ?

L’exploration toulousaine nous amène également dans la communauté des sourds, qui luttent contre les implants auditifs pour défendre la langue des signes, leur monde sensible et leur culture, particulièrement féconde à Toulouse – c’est une tradition. Elle ne
pouvait pas ne pas nous ramener sur le site d’AZF où, quatorze après l’explosion de l’usine de chimie agricole, on vient d’inaugurer un cancéropôle, dans une perspective aussi rédemptrice que lucrative.

Cette itinérance technopolitaine est éclairée par un dossier autour de San Francisco, où l’on rencontre tour à tour les *techies* insouciants qui travaillent pour les géants du numérique de la Silicon Valley, et les pauvres d’Oakland ; un reportage à Bangalore, technopole indienne en plein essor avec sa concentration d’ingénieurs et son nouveau métro. Riche de témoignages, dessins, entretiens, récits, bandes dessinées, cartes, ce numéro se veut une réflexion sur notre rapport aux machines et à la terre.

L’édito est ici: http://www.zite.fr/assets/Z9_Edito_Sommaire.pdf

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Vendredi 25, samedi 26, dimanche 27

Face à l’enfermement dans et hors les murs :
prisons, violences policières, centre de rétention, établissements  psychiatriques

11928745_177304642604615_7602613849893588238_oLa violence physique et morale touche des catégories sociales définies comme marginales et problématiques: les « délinquants », les « fous », les « étrangers », les « pauvres » … Lorsqu’on se retrouve, soi ou un proche, face à l’une ou l’autre de ces situations ou dans un parcours qui les additionne, s’y ajoute souvent la solitude, l’isolement et un sentiment d’impuissance.

Ces rencontres veulent proposer des moments où, selon comment le week-end prendra corps, des personnes confrontées à la justice, à la police, à l’administration, sortant de la préfecture, du bureau de l’assistante sociale, de prison, d’établissements psychiatriques, de détention administrative, des personnes proches de détenus, de personnes tuées par la police ou par des matons… pourront témoigner et échanger sur des moyens de solidarités et de résistances…

Plus d’infos sur http://la-parole-errante.org

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Mercredi 30 – 18h30

Cactus Calamité
Présentation du fanzine poétique, itinérant et gratuit.
Lectures, musique, expo.

http://talointeriors.com.au/wp-content/uploads/2015/04/MiniWilla-Cactus-Print-Talo-Interiors.jpg

Frapper aux portes,ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir,
écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.
Hauts faits de sorcellerie,
près du moulin se trouve un champ,
lettres retrouvées d’un fugitif de la fin du 19ème, Bernard Dubois :
sourcier,
les abeilles amnésiques et le glyphosate,
des maraîchers fraîchement installés,
un sommeil de truite,
histoire d’un commis charcutier,
Lévi-Strauss sorti de nulle part,
lectures entremêlées,
la magie de l’oeuf,
sorts,
Ophélia,
etc.

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Et bientôt

Samedi 3 octobre à la Parole Errante : Une société sans argent ?
https://paris-luttes.info/une-societe-sans-argent-3723

Lundi 5 octobre à 19h : Atelier de réflexion-déconstruction autour de la psychiatrie et son monde

Vendredi 23 octobre à 19h : Présentation de Charles Martel et la bataille de Poitiers de William Blanc. De l’histoire au mythe identitaire.

 

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Réouverture du café-librairie le 9 septembre

 

1565725_7_0ec4_avec-cette-idee-folle-de-recruter-43-500_eba88bb8aa052879e13b5fdbbf6daec5 copyligne2mercredi 9 septembre – 19h30

Réunion publique de rentrée du café-librairie

Réunion ouverte à la librairie pour discuter du programme de l’année, des rayons, pour participer aux activités de la librairie, pour parler de la situation de la Parole Errante, pour partager un verre de vin, etc etc.

ligne2à partir du mercredi 9 septembre

La librairie est ré-ouverte
aux mêmes horaires que l’année dernière

le mercredi le jeudi le vendredi et le samedi de 15h à 20h

Programme de juin

from Das dingbat

ligne2Samedis 6, 13, 20, 27
de 13h à 15h

Groupe public de lecture ouvert à tout le monde

lecture

« L’heure est venue pour nous de demander ce que c’est que la philosophie. Et nous n’avions pas cessé de le faire précédemment, et nous avions déjà la réponse qui n’a pas variée : la philosophie est l’art de former, d’inventer, de fabriquer des concepts. Mais il ne
fallait pas seulement que la réponse recueille la question, il fallait aussi qu’elle détermine une heure, une occasion, des circonstances, des paysages et des personnages, des conditions et des inconnues de la question. Il fallait pouvoir la poser « entre amis », comme une confidence et une confiance, ou bien face à l’ennemi comme un défi, et
toute à la fois atteindre à cette heure, entre chien et loup, où l’on se
méfie même de l’ami. »
Nous avions nous aussi envie de nous poser cette question, ensemble, entre amis, en se passant des rôles confortables et figés de l’enseignement, hors du carcan universitaire où la philosophie s’enferme, comme coupée de tout enjeu réel. Expérimenter une pratique
libre et collective d’un texte, sans tous les garde-fous habituels qui restreignent la pensée, en assumant les risques et les incertitudes qui en découlent, avec pour seul chemin ce livre et cette question : qu’est-ce que la philosophie ?

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Jeudi 11 – 19h

Présentation d’Hacène Belmessous de son livre : Le Grand Paris du séparatisme social

Comment les luttes de la Zad de Notre-Dame-des-Landes et les jardins collectifs de la Ferme du bonheur, à Nanterre, peuvent-elles aider à inventer et imposer un droit à la ville ? À produire de l’égalité et non des formes urbaines de la séparation sociale, comme le quartier de la Défense par exemple ? La ville de Paris ne manque pas de contestations ni de résistances contre les managers de l’urbain. L’enquête sociologique de Hacène Belmessous dessine ainsi à partir d’expérimentations et de batailles locales ce que pourrait être une autre ville. Il dresse un état des lieux du monopole des expertises qui essayent de produire la ville sans ceux qui l’habitent. Son livre essaie aussi de penser ce qui relie les résistances de NDDL à celles de Nanterre ou d’autres banlieues. Que pourraient être ces liens, au-delà de toute séparation entre luttes sociales et batailles pour l’autonomie de territoires, puisqu’il s’agit de ne pas reproduire le séparatisme social du Grand Paris ? Et si ces résistances tirent leur force de leur ancrage local, comment de telles expérimentations locales peuvent-elles inspirer, être partagées, et surtout indiquer ce que peut être, dans la
France d’aujourd’hui, le droit à la ville ?

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Jeudi 18 – 19h30

Présentation/discussion autour de Lire la première phrase du Capital de John Holloway

Pour John Holloway, auteur de Changer le monde sans prendre le pouvoir (2002, 2007 chez Lux/Syllepse) ainsi que de Crack Capitalism (2010, 2012 chez Libertalia), il convient « d’ouvrir » et de « casser » les concepts classiques de l’économie politique qui se présentent comme neutres et homogènes. C’est derrière cette façade qu’apparaît un monde d’insoumissions et d’antagonismes. Quand la théorie se fait critique, elle propose les pistes d’un changement radical du monde : elle est théorie de la crise. Dans son dernier petit livre, Lire la première phrase du Capital, Holloway revient sur cette « richesse » par laquelle commence Le Capital de Marx pour s’attacher à déceler dans quelle rapport elle se situe vis-à-vis de la « marchandise ». À travers cette analyse, on saisit le pari de cet auteur proche de l’expérience zapatiste : c’est en renouant avec une lecture des textes et des événements où l’on prend en compte les cris que la pensée de Marx peut redevenir une ressource vivante pour étoffer nos ruptures et nos révoltes.Avec Julien Bordier et José Chatroussat, l’éditeur et le traducteur du livre, nous évoquerons la singularité de cet auteur du « marxisme ouvert » et nous discuterons de ce qu’il veut nous faire entendre, en échos avec ce qui se joue dans le Mexique d’aujourd’hui, et au-delà.

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Vendredi 19 – 19h00

Discussion croisée entre l’historienne Fanny Bugnon (Les « Amazones de la terreur ». Sur la violence politique des femmes, Payot) et l’écrivain Alain Lacroix (« Ulrike Meinhof 68-76 RFA, Pontcerq »).

En croisant deux approches différentes, une recherche historique d’un côté, et un travail littéraire de l’autre, nous poserons cette question : la violence politique a-t-elle un sexe ?
Ulrike Meinhof, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, puisqu’on parlera beaucoup d’elles, ont-elles quelque chose de particulier ou de commun ? « Amazones de la terreur », « femmes terroristes »… Venues contester le monopole historique de la violence et de ses outils par les hommes, elles ont brisé un tabou anthropologique. En focalisant ses recherches sur la mise en récit de cette violence politique, Fanny Bugnon montre à quel point leur démarche, bousculant l’ordre des sexes, a suscité panique morale et minimisation de leur parole politique. 
Dans un tout autre exercice, Alain Lacroix fait la tentative de restituer dans le souffle de cette époque, l’une de ces voix perdues, celle d’Ulrike Meinhof.Un campement politique se tiendra du du 1er au 10 août à Bure – où se construit un projet international d’enfouissement de déchets radioactifs.

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Vendredi 26 – 19h30

Présentation-discussion de Micrurus

Nous sommes le Collectif Médecine Libertaire. Ce collectif est composé d’individu·e·s qui souhaitent penser et agir autour de la santé, de la médecine et du corps, dans une perspective anarchiste. Pour nous le système médical est l’un des relais des dominations de classe, de « race » et de genre ; la question de la santé pose la question du rapport à la norme et à la normalité que nous voulons subvertir. Dans ce cadre, nous tentons aussi de définir des bases théoriques communes pour à la fois penser et lutter contre les travers sinistres du système médical actuel. Ceci passe aussi par la mise en œuvre de pratiques
collectives, libératrices et autonomes, afin de se réapproprier nos corps et nos vies.
À travers Micrurus nous avons simplement souhaité penser et faire penser la médecine d’un point de vue libertaire. Autant parce que la médecine et le rapport que nous pouvons avoir à nos corps est une porte d’entrée dans le politique des plus conséquentes, que parce que ce thème a peu été exploré dans le courant de pensée « anti-autoritaire » de ces dernières années.
Que l’on fasse une analyse structurale de l’organisation politique de la médecine occidentale ou que l’on se penche sur le biopouvoir et les rapports intimes que chacun·e d’entre nous a pu expérimenter à son contact (ou plutôt au contact de ses institutions ou de ses représentant·e·s), il y a un exercice rupturiste important à mettre en œuvre. Cette exercice, nous le faisons nôtre dans le but d’arracher aux dominant·e·s ou à leurs systèmes une autonomie des corps dans une perspective émancipatrice plus large.La cohérence de ce premier Micrurus est aussi complexe que son sujet. Certains des textes choisis ici proposent des visions globales, d’autres adoptent des axes de réflexions plus particuliers. Nous avons également choisi de mettre en avant la place du ressenti dans l’activisme
politique. Notre but ici n’est pas de construire une nouvelle doctrine, mais de rassembler des textes qui peuvent nourrir la réflexion et amener à des actions.
www.sous-la-cendre.info/wp-content/files/Micrurus_0_bd.pdf

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Lundi 29 – 18h30

Rencontre avec Mona Chollet autour de son livre « Chez soi » (Zones, 2015)

« A l’écart d’un univers social saturé d’impuissance, de simulacre et d’animosité, parfois de violence, dans un monde à l’horizon bouché, la maison desserre l’étau. »

Essai sérieux (et drôle, aussi) sur un sujet déconsidéré, Mona Chollet nous invite dans son nouveau livre à penser la façon dont nous investissons nos intérieurs. Loin de se cantonner à la rubrique Art de vivre, « Chez soi » explore bien plutôt les conditions de vie contemporaines en régime capitaliste, et tout ce qu’elles peuvent comporter d’injonctions contradictoires.

Les odes incessantes à la mobilité, le travail qui rogne de plus en plus notre vie privée, les logements toujours plus petits : la « famine spatiale et temporelle » dont nous souffrons nous pousse sans cesse en-dehors des murs que nous louons à prix d’or.

En politisant les questions qui se rattachent à cet objet « trivial », l’enquête – qui va chercher à toutes les sources, c’est peu de le dire – nourrit, pêle-mêle, la réflexion sur notre rapport maladif au salariat, sur la très inégale répartition des tâches ménagères, ou bien encore sur le rôle des architectes.

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Voilà le fameux type qu’en a rien à foutre de rien

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images qui ne sont pas des couvertures de livres ou un tableau de Richter : http://dasdingbat.free.fr/

Programme de mai

arachnéismes – les pas sages errent (https://lespassageres.wordpress.com/)

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Lundi 4 – 19h

 Atelier de déconstruction de la psychiatrie :
le temps du bilan

Il y a quelques mois naissait l’idée d’un groupe de discussion censé incarner un espace pour confronter, partager et débattre de nos connaissances et expériences autour de la psychiatrie, et de ses alternatives. Parfois nous avons fait le choix d’inviter à discuter des personnes ayant travaillé sur des thèmes spécifiques (prise en charge actuelle de la « maladie mentale », sorcellerie, transsexualisme, les « grands exclus » à Marseille…).

Parfois la discussion s’est simplement construite au travers des témoignages, expériences et opinions de chacun-e d’entre nous, et elle n’en était pas moins riche et intéressante. Le mois de mai arrivant à grands pas, il ne reste que quelques dates avant l’été : nous proposons donc que la rencontre du lundi 4 mai soit l’occasion pour réfléchir ensemble à la manière dont peut continuer à exister cet espace de discussion, au plus près des attentes et idées de chacun-e. Nous vous attendons à partir de 19H, venez nombreux-ses avec vos propositions et questionnements pour la suite !

L’atelier de déconstruction de la psychiatrie : qu’est-ce que c’est que ça ?

Alors qu’en 2016, la métropole du Grand Paris regroupera la capitale et les trois départements adjacents, Alain Rustenholz visite l’histoire de 24 communes encerclant Paris, 24 qui avaient voté Front populaire aux élections de 1936, et qui formaient par leurs usines, leurs centrales électriques, leurs incinérateurs, et leurs Habitation à Bon Marché (HBM) pour les ouvriers la ceinture rouge du communisme municipal autour de la capitale.

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Jeudi 7 – 19h

Écoute collective des épisodes 9 et 10 de “Nucléaire, la fabrique de l’oubli”

Ce projet est né après la lecture de Oublier Fukushima , d’Arkadi Filine et de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse , de Svetlana Alexeievitch.

À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après “quelque chose” se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima.Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète.
La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi. Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.
Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique.(…) »

Issus du blog : http://lafabriquedeloubli.noblogs.org/

Rattrapage – ces documentaires sonores sont en ligne, vous pouvez donc écouter, sur l’internet ou ailleurs, les deux premiers épisodes, diffusés chez Michèle Firk les mois dernier  :

Épisode 1 : « La bombe Hiroshima Nagasaki »
Épisode 2 : « premiers essais, premiers accidents »
Épisode 3 : « Tchernobyl »
Épisode 4 :« Fukushima, une catastrophe nucléaire »
Épisode 5 : Les liquidateurs, les hommes jetables du nucléaire
Épisode 6 : Nier l’essentiel
Épisode 7 : Vivre normalement dans des conditions qui tuent
Episode 8 : L’obsolescence des travailleurs

 

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Mercredi 20 – 19h30

Discussion avec Ali Kebir autour de son livre
« Sortir de la démocratie »

« Cet essai conduit une critique de la démocratie mais entend rompre avec les trop habituelles tentatives de démocratisation de la démocratie. Le constat de départ n’est pas celui d’une démocratie qui serait trahie, une démocratie qui s’évanouirait peu à peu devant nos yeux. C’est l’inverse qui constitue son point de départ : le caractère hégémonique de la démocratie, le fait qu’elle se soit imposée comme l’unique horizon de toute expérience politique. Et ce n’est rien d’autre que cette hégémonie, non interrogée jusqu’à présent, qui conditionne et limite par avance la critique politique à la question de savoir si on est plus ou moins en démocratie. Ici il s’agit plutôt de savoir comment nous en sommes venu(e)s à faire de cette norme l’alpha et l’oméga de nos pratiques politiques. C’est donc à une histoire critique de la démocratie, de notre être politique, que cet ouvrage se livre, mais non pas de celles qui se pratiquent sur le mode de l’hagiographie : nul récit de la liberté du peuple en lutte ici, mais le tableau clinique d’un mode de gouvernement de la dimension politique de notre existence, de la police de nos conduite politiques. En effet, ce livre entend montrer que nous avons été faits démocrates à travers des dispositifs de pouvoir et de contrôle des masses bien définis dont l’objectif global a
été de neutraliser les politiques insurrectionnelles ou révolutionnaires encore très vivantes il y a peu (mais qui refont surface aujourd’hui). Si bien que notre problème ne devrait plus être celui de réaffirmer la démocratie, mais celui d’en sortir. Car y rester c’est rejouer le scénario même qui organise l’impuissance contemporaine.  » (Ali Kebir)

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Vendredi 22 – 20h30

Pour fêter les 3 ans d’existence du café-librairie Michèle Firk, Yves Pagès vient y présenter sa conférence-performance :
« Emploi fictif et sommeil paradoxal (expérience en cours) »

Sleep in progress or work in regress ? (conférence) À première vue, ça ressemble au cours magistral d’un ponte de médecine face à un amphi d’étudiants en première année. Le docteur X. Y*** éclaire quelques notions de psychophysiologie du travail à l’aide de «diapos» illustratives projetées sur écran. En moins d’une heure, il va tenter d’épuiser son sujet : l’évolution ergonomique du rapport au labeur depuis l’homme préhistorique (l’âge de pierre) jusqu’au télé-vigile (l’âge du drone). Exercice de synthèse surhumaine qui, entre raccourcis abscons et obscures digressions, le conduira à dévoiler le ressort méconnu de toute activité humaine : le sommeil paradoxal. Sleep in progress ou work in regress ? Tant qu’à croire ce singe savant sur paroles, autant passer à l’acte. Ce sera l’objet d’une ultime « expérience en cours », au moyen d’une série de QCM (Questionnaire à cobayes multiples).

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Mardi 26 – 18h

Présentation du N°2 de la revue Jef Klak (Bout d’ficelle)
+ projection de Appunti – notes sur le film Dodici dicembre de Jean-Baptiste Leroux

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À l’occasion de la parution du numéro 2 de la revue Jef Klak : « Bout d’ficelle », dédié au tissu, à l’industrie textile et aux cultures de la sape :
projection du film « Appunti, notes à propos du film  Dodici Dicembre », de Jean-Baptiste Leroux (45′) et discussion autour du reportage de Ferdinand Cazalis « Milano Guide Rouge – Mode, précarité et biosyndicats ».

À partir de ce documentaire qui parcourt Milan sur les traces du film « 12 dicembre » – tourné suite à l’attentat de la Piazza Fontana (12 décembre 1969) par les militants de Lotta continua et  Pier Paolo Pasolini – ainsi que de la visite guidée de Milan réalisée pour Bout d’ficelle, nous reviendrons sur la géographie et l’histoire agitée de cette ville. Notamment sur l’opéraisme et la grande vague autonome des années 70, et ses héritages à l’heure de l’exposition universelle 2015 qui vient de débuter à Milan: quelles pistes d’organisation autour du travail précaire sont dessinées par l’expérience italienne d’hier et d’aujourd’hui ?

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Mercredi 27 – 16h

Goûter-présentation de Brins d’Herbe et Graffitis,
revue aléatoire régulière pour enfants de 2 à 7 ans

D’abord une maman pour se dire qu’elle voudrait lire d’autres idées à ses enfants,
Puis deux copains pour se dire de quoi on aurait envie,
Et une dizaine pour se dire qu’on en est capables et qu’on le fait.
Et voilà deux tissus colorés, des dessins qui font des histoires, des dessins qui sont juste là, d’autres encore qui font des coloriages, des broderies fleuries, des collages et des jeux et puis deux chansons et six livres lus qu’on prendra le temps d’écouter ensemble assis sur des coussins autour d’un chocolat, s’il pleut encore, d’un grand verre de jus, avec une paille !, si le soleil est venu aussi.

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Hors les murs (à la Petite Maison) : jeudi 21 – 19h

La librairie accompagne la fête de Jef Klak de lancement du 2ème opus de Jef Klak, revue de critique sociale et d’expériences littéraires, intitulé *Bout d’ficelle*


# 3 concerts au chapeaux : Chtoff (cabaret russe) Le Band Magnétique (ska) Joujou (punk vaudou)
# Atelier de couture : apporte tes vêtements
à rapiécer et confectionne de petites pièces de tissu !
# Caisse de soutien au Comité Vérité & Justice pour Morad.
# Table de la librairie Michèle Firk spéciale « Marabout / Bout d’Ficelle »

On vous attend de 19h à 00h à La Petite Maison ! (8, rue Godefroy
Cavaignac 75011 Paris – Métro Charonne ou Voltaire)
http://jefklak.org
http://paris.demosphere.eu/rv/39696

Programme d’avril

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ligne2Jeudi 16 – 18h30

« Paris est grand de sa banlieue »
Discussion autour de « De la banlieue rouge au Grand Paris » (ed. La Fabrique) avec son auteur Alain Rustenholz.

Alors qu’en 2016, la métropole du Grand Paris regroupera la capitale et les trois départements adjacents, Alain Rustenholz visite l’histoire de 24 communes encerclant Paris, 24 qui avaient voté Front populaire aux élections de 1936, et qui formaient par leurs usines, leurs centrales électriques, leurs incinérateurs, et leurs Habitation à Bon Marché (HBM) pour les ouvriers la ceinture rouge du communisme municipal autour de la capitale.

699227-france-politique-maireAlors qu’en 2016, la métropole du Grand Paris regroupera la capitale et les trois départements adjacents, Alain Rustenholz visite l’histoire de 24 communes encerclant Paris, 24 qui avaient voté Front populaire aux élections de 1936, et qui formaient par leurs usines, leurs centrales électriques, leurs incinérateurs, et leurs Habitation à Bon Marché (HBM) pour les ouvriers la ceinture rouge du communisme municipal autour de la capitale. Précisons que toutes les mairies n’étaient en vérité pas tenues par le PCF, et chaque chapitre du livre, consacré à l’une des communes, raconte les réalités politiques et toutes les histoires des frontières d’avec Paris, autant que celles entre riches et pauvres ou encore celles imposées par une voie ferrée ou un aménagement urbain.

A lire l’histoire qu’il retrace, la transformation de la ville, sa « gentrification », efface (sauf à quelques traces éparses) le Paris ouvrier des banlieues populaires. Nous discuterons de comment hériter et se rapporter à ce passé alors que le Grand Paris impose ses grands projets.

 

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Mardi 21 – 19h30

Atelier de réflexion/déconstruction autour de la psychiatrie et son monde.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Nous accueillerons ce mardi Jean-Luc Swertvaegher, psychologue clinicien au Centre Georges Devereux.

« Que se passe-t-il quand les psy se retrouvent face à des patients qui refusent d’adhérer à leurs théories – ou plus précisément qui refusent de se soumettre à ce à quoi les obligeraient les théories psy ?[…] Quand les psy, après avoir échoué à convaincre leurs patients, que pour leur bien, il serait nécessaire que ces derniers acceptent de «changer ce qu’ils ont dans la tête », se retrouvent finalement contraints d’être ceux qui devraient « changer ce qu’ils ont dans la tête » ? Que devient la psychothérapie quand elle s’adresse à des humains dont la construction évolue sans cesse du fait de se réaliser en prise directe avec des opérateurs high-tech de transformation du monde alors que la construction des psy est armée par des théories qui, elles, exigent que le monde reste peuplé par des êtres dont le fonctionnement aurait été défini une fois pour toutes ?… »
Jean Luc Swertvaegher

 

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Jeudi 23 – 19h30

Rencontre autour du n°7 de la revue l’An 02 consacré à « l’altercapitalisme », en présence de l’équipe de coordination du dossier et de Nicolas Marquis, auteur du texte « Se changer soi pour changer le monde » sur le développement personnel.

Peut-on se plaindre de récupération ? D’un côté, le capitalisme, parce qu’il repose sur le principe commercial d’une offre conçue pour satisfaire la demande, s’inspire fréquemment de ceux et celles qui le contestent pour renouveler sa production et ses structures. Mais de l’autre, la société actuelle, par les valeurs qu’elle véhicule, travaille aussi les imaginaires, y compris ceux des contestataires. De sorte que beaucoup d’entre elles et eux se placent d’emblée sur le terrain de ce qu’ils prétendent combattre… quand ce ne sont pas leurs « alternatives » qui constituent le laboratoire où se forgent les nouveaux outils du capital ! Consomm’action, ateliers autogérés, économie du partage, thérapies parallèles, agriculture bio et du participatif à tous les étages. De fait, aujourd’hui, les « alternatives » pullulent, mais sans que le système change réellement. Le capitalisme contemporain turbinerait-il au courant alternatif ?

 

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Vendredi 24 – 19h30

Soirée d’information sur le campement politique de Bure du 1er au 10 août

Un campement politique se tiendra du du 1er au 10 août à Bure – où se construit un projet international d’enfouissement de déchets radioactifs.

L’information a commencé à circuler et un infotour s’est mis en route à travers le pays et au-delà pour présenter le projet et discuter des enjeux de cette rencontre. Né il y a plus d’un an de la volonté de dépasser les problématiques du nucléaire et des zad, mais aussi de réagir au sommet sur le climat qui se tiendra à paris fin 2015, cette rencontre veut être unmoment de réflexion de fond sur toutes les luttes qui nous animent, pour s’organiser sur le long terme face à des logiques économiques et sécuritaires toujours plus écrasantes. C’est dans le cadre de cet infotour que cette soirée d’information aura lieu à la librairie Michèle Firk.

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Jeudi 30 – 19h30

La fabrique des armes de la police

Matraques perfectionnées, flashball, LBD40, grenades de désencerclement, grenades assourdissantes et aveuglantes, canons à sons et canons à eau, le nombre et la violence des armes du maintien de l’ordre ont plus que doublé ces 20 dernières années. Les tenues ignifugées de la gendarmerie par exemple ont tout juste 20 ans, elles ont été adoptées en 1994 après une importante manif de pêcheurs à Rennes. Quand au flashball, il équipe les troupes policières depuis 1995. Ces derniers mois, de nombreuses manifs, rassemblements, et procès attaquaient la violence des armes de la police.

flashballmutileettueCette soirée est l’occasion de présenter de nouveau ces armes, mais plus particulièrement dans quelles conditions et où elles sont fabriquées. Leur expansion repose évidemment sur toute une industrie, un peu partout en France, qu’il s’agit de rendre visible. On discutera plus largement de comment et pourquoi l’on pourrait s’opposer à ces fabriques de l’armement policier.

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Programme de mars

Lièvre de Mars

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Présentation de
Rêver l’obscur, Femmes, Magie et Politique

de Starhawk
(Editions Camourakis)

Fin des années 70, la baie de San Francisco est le creuset d’une contre-culture bouillonnante où se croisent féministes, anciens beatniks et diggers, anarchistes, hippies, gays et lesbiennes… C’est dans ce contexte que naissent de nouvelles formes de contestation et d’action, notamment anti-nucléaires et anti-militaristes. Starhawk est une figure de ces « groupes d’affinité » qui prônent l’action directe non-violente.

La réédition du livre Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique, écrit en 1981 avec une nouvelle préface éclairante d’Emilie Hache, sera l’occasion d’évoquer cette histoire méconnue et d’aborder les liens entre féminismes, écologie, mouvements anti-nucléaires et néo-paganisme…

Rencontre et discussion avec l’éditrice et responsable de la nouvelle
collection féministe « Sorcières » des éditions Cambourakis.

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Jeudi 26 – 19h30

Atelier de réflexion/déconstruction
autour de la psychiatrie et son monde.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Nous accueillerons Tolten, psychologue et slameur. Il viendra discuter avec nous de son ouvrage « Etre Ange Monde », réalisé notamment au travers d’une expérience d’ateliers d’écritures auprès de personnes anciennement en errance à Marseille.

On pourrait penser que l’étrangeté met les hommes et les femmes qui en sont habités en exil de la société. Mais de fait, c’est la société elle-même, dans sa composante la plus obscène parce que uniquement marchande, qui s’est mise en orbite de l’humanité de l’homme.

Tolten parvient, avec sa pertinence impertinente, à saisir ce qui se glisse entre les mots, entre les phrases, et qui circule sans qu’on s’y arrête. Il se penche sur ce qui lui apparait comme une petite musique vivante, et nous la restitue avec humour parfois, et gravité aussi.
(Simone Molina)

L’Etre Ange Monde est un triptyque. Il contient :
On sans toi(t) : Ensemble de textes écrits lors d’une résidence au Hameau, un lieu d’accueil pour anciens SDF à Marseille. De courts textes, comme des portraits.
On sans fous : Ensemble de textes militants écrits autours de la folie et du soin. Différentes situations, différents points de vues.
On s’envole : Ensemble de textes écrits lors de voyages (Myanmar, Bolivie, Pérou, Chine, Etats Unis, Chili, etc.). Tentative pour retranscrire des ambiances, d’infimes moments en suspend…

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Programme de février

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ligne2Lundi 2 – 19h

Comme tous les premiers lundis du mois :
Atelier de réflexion/déconstruction autour de la psychiatrie et son monde.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Cette semaine l’atelier invite Jacques Lesage de La Haye, psychanalyste reichien et militant anti-carcéral et anti-psychiatrie viendra discuter d’un texte qu’il a écrit dans une brochure intitulée «Psychanalyse et Anarchie».

 

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Jeudi 5 – 19h00

Écoute collective des épisodes 5 et 6 de
« Nucléaire, la fabrique de l’oubli »

Ce projet est né après la lecture de Oublier Fukushima , d’Arkadi Filine et de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse , de Svetlana Alexeievitch.
À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après “quelque chose” se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima.Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète.
La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi. Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.
Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique.(…) »

Issus du blog : http://lafabriquedeloubli.noblogs.org/

Rattrapage – ces documentaires sonores sont en ligne, vous pouvez donc écouter, sur l’internet ou ailleurs, les deux premiers épisodes, diffusés chez Michèle Firk les mois dernier  :

Épisode 1 : « La bombe Hiroshima Nagasaki »
Épisode 2 : « premiers essais, premiers accidents »
Épisode 3 : « Tchernobyl »
Épisode 4 :« Fukushima, une catastrophe nucléaire »

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Jeudi 12 – 19h

 Villes contestées. Pour une géographie constructive de l’urbain.

« Les onze textes réunis dans ce recueil parviennent à identifier, et par là à contester, les nombreuses contradictions spatiales et urbaines que le système capitaliste produit et reproduit. Ils nourrissent ainsi une géographie critique de l’urbain et, indirectement, une critique en profondeur des sociétés contemporaines. »

Bolo bolo

Cécile Gintrac sera notre invitée pour présenter le recueil qu’elle a co-dirigé. Ce sera l’occasion de discuter des luttes de territoires qui nous occupent ici et ailleurs.

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Vendredi 13 – 19h

« Sivens sans retenue »
Présentation du livre paru aux éditions La Lenteur

« Les événements de l’automne 2014, autour du chantier de Sivens (Tarn), marquent le franchissement d’un d’un nouveau seuil dans le conflit qui oppose l’État français à des fractions de la population qu’il administre, sur les questions d’aménagement des territoires. Des groupes plus nombreux et plus décidés qu’auparavant, bien qu’ils restent hétéroclites, s’opposent à la phase actuelle de l’aménagement capitaliste de leurs pays et créent, à force d’obstination, des points de fixation. »

« En ces premières semaines de 2015, les éditions La Lenteur font paraître à chaud un recueil de documents sur la lutte contre le barrage de Sivens. Tracts, articles d’analyse, échanges épistolaires virulents, tribunes et témoignages parus dans la presse, appels et contre-appels : 160 pages retracent la montée en puissance de la mobilisation et donnent une idée de la diversité des tendances à l’œuvre, en son sein et contre elle. »

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Samedi 14 – 19h

L’inventaire.
Présentation du numéro 1 de la revue.

 L’Inventaire est une revue de critique sociale à parution semestrielle dont le premier numéro est sorti en novembre 2014.
Chacun peut constater que la part de l’existence qui échappe aux rapports marchands, aux procédures industrielles et administratives et à l’appareillage technologique se réduit à presque rien. Il est de plus en plus difficile d’imaginer comment acquérir la maitrise de nos conditions d’existence : les rapports que nous entretenons avec les autres, les lieux que nous habitons, les activités que nous choisissons ou subissons, les objets qui nous entourent.
Partant de ce constat, le comité de rédaction de l’Inventaire se donne pour but de reprendre et poursuivre la critique du monde contemporain par la publication de productions originales, de textes d’auteurs méconnus ou mal lus, de traductions et de contributions extérieures susceptibles de faire de cette revue un espace d’échanges et de débats. Au fil des numéros nous ne nous refuserons l’emploi d’aucun genre littéraire ni le traitement d’aucun thème qui nous paraîtra faire progresser l’inventaire de ce qui, dans les idées comme dans les pratiques, reste à défendre, mérite d’être reconsidéré ou doit être écarté pour favoriser l’émancipation individuelle et collective.
Nous espérons ainsi en diffusant d’anciennes idées et en en proposant de nouvelles, contribuer à l’élaboration d’une culture critique commune.

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Mercredi 18 – 18h30

La revue Z rencontre Thomas Deltombe autour de son livre :
« L’islam imaginaire, la construction médiatique de l’islamophobie en France »

Péril islamiste » ou « menace terroriste », « dérives communautaristes » ou « menaces sur la République » : le « problème de l’islam » est aujourd’hui au cœur des débats publics en France. Mais quel est donc le « problème » ? Pourquoi les « musulmans » sont-ils constamment sur la sellette ? Et, surtout, comment les médias ont-ils progressivement construit une véritable islamophobie ?

Pour comprendre cette évolution, Thomas Deltombe s’est plongé dans les archives de la télévision française : il a passé au crible les journaux télévisés du 20 heures et les principales émissions consacrées à l’islam sur les grandes chaînes nationales depuis… trente ans. De la révolution iranienne de 1979 aux suites du 11 septembre 2001 et aux derniers débats sur le « foulard », le récit qu’il rapporte ici de ce voyage au cœur de la machine à façonner l’imaginaire est aussi sidérant que passionnant.

Décortiquant dérapages et manipulations, Thomas Deltombe montre comment le petit écran a progressivement fabriqué un « islam imaginaire », sous l’effet conjoint de la course à l’audience et d’une idéologie pernicieuse de stigmatisation de l’« Autre » musulman.

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Vendredi 20 – 19h30

 Projection de Graffiti Baladi

Graffiti Baladi est un documentaire sur le graffiti en Égypte, moyen d’expression de la Révolution.

Les réalisatrices Lisa Klemenz et Leslie Villiaume nous présenteront leur film et leur livre paru récemment.

(Prévu initialement le mercredi 7 janvier, jour de l’attentat au sein des locaux de Charlie Hebdo, l’évènement avait été annulé ; nous le reprogrammons ce jour.)

 

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