Programme de juin 2016

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Mardi 7 Juin à partir de 18h:
Usages politiques de l’exemple (discussion, avec Bernard Aspe et Patrizia Atzei)

Il y a plusieurs manières d’entendre le terme « exemple ». Ces différentes ententes semblent même tout à fait opposées : de l’exemple-modèle que l’on est censé vouloir appliquer (logique de l’exemplarité) à l’exemple qui semble n’être que l’illustration contingente d’un ensemble de cas similaires (logique de l’exemplification). A quoi s’ajoute la question réputée technique du « paradigme », telle qu’elle se pose notamment dans le cadre des recherches scientifiques.
Il s’agira de circuler à travers ces différentes ententes afin de voir de quelle manière chacune d’elle permet une approche de la politique. L’hypothèse est que, en faisant sans doute un peu le tri parmi elles, l’approche de la politique ne peut reposer que sur un usage bien compris de l’exemple. Ce qui veut dire deux choses : d’une part, la politique ne peut être l’objet d’une Théorie qui en fixerait la définition une fois pour toutes. D’autre part et à l’inverse, la politique ne se réduit pas à la singularité irréductible de ses occurrences – auquel cas elle deviendrait au bout du compte proprement impensable : rien ne pourrait en être dit qui dépasserait ce qui se dit de l’intérieur de cette occurrence, de tel mouvement spécifique ou de telle lutte.
La pensée de la politique existe, mais elle n’existe pas comme une Théorie sur le modèle des sciences ou des systèmes métaphysiques. Elle existe comme une logique particulière de la transposition des exemples. C’est cette logique que nous voulons commencer à éclairer.


vendredi 10 Juin à 21h:
Concert de « Ce qui nous traverse »
(avec des lectures de Tristan Blumel et d’autres)
Ce soir du 10 juin concert et lecture avec un groupe de Montréal en tournée par ici.
http://cequinoustraverse.bandcamp.com/
http://cequinoustraverse.wix.com/cequinoustraverse

 


Lundi 13 juin, (les ateliers désaxés) 19h:

Rencontre avec Françoise Sironi

Françoise Sironi est psychologue, psychothérapeute, et maître de conférences en psychologie clinique et en psychopathologie à l’université Paris-VIII. Elle a co-fondé le Centre Primo-Levi, spécialisé dans le soin des victimes de torture et de violences collectives, et a dirigé le Centre d’ethnopsychiatrie Georges- Devereux. Elle est expert psychologue auprès de la Cour Pénale Internationale.
Ses recherches en psychologie clinique et en psychopathologie portent sur la psychopathologie des violences collectives, sur les traumatismes des victime de tortures, sur la psychologie des auteurs de violences collectives et sur leur suivi psychothérapique.

Nous allons aborder la question de l’investigation psychologique des auteurs de violences collectives et des crimes contre l’humanité notamment à partir du cas de Duch, le directeur et tortionnaire en chef du centre de tortures et de mort S-21 à l’époque khmère rouge. Françoise Sironi en a réalisé l’expertise psychologique, à la demande du Tribunal Spécial Khmers rouges. Elle l’a rencontré au cours de seize entretiens de trois heures.

Comment devient-on tortionnaire ? Comment les victimes peuvent-elles survivre et retrouver
une place dans le monde suite à une expérience traumatique ?


 

 

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Lundi 27 juin, (les ateliers désaxés) à partir de 19H:

Projection de « François Tosquelles, une politique de la folie », de Jean-Claude Polack et Danièle Sivadon, suivie par une discussion avec le réalisateur François Pain.

François Tosquelles est un psychiatre d’origine catalane, qui nous entraîne auxorigines d’un processus de transformation des asiles dont il fut l’un des principaux acteurs : la Psychothérapie Institutionnelle.
Il est de ces psychiatres, profondément imprégné par le surréalisme, pour qui la folie doit être accueillie comme un bienfait de l’humanité. « Si l’homme n’est pas fou c’est qu’il n’est rien du tout », disait-il.

Lorsqu’il arrive à Saint-Alban en janvier 1940, François Tosquelles a déjà une solide expérience de la psychiatrie, de la psychanalyse et de la politique. À 20 ans il est déjà psychiatre à l’Institut Pere Mata de Reus où il avait créé, en 1932, un club thérapeutique et une banque pour les malades, auto-gérée. Lorsque la guerre civile éclate en 1936, il a 24 ans et s’engage dans les milices du POUM.
En 1937, il est nommé responsable des services psychiatriques de l’Armée Républicaine.
Réfugié en France en septembre 1939, il est interné au camp de concentration de Sept-Fonds, où beaucoup de gens se suicident. Il y crée un service de psychiatrie.
Saint-Alban sera le seul HP en France où aucun malade ne mourra de faim. Il y organise la survie.
La Psychothérapie institutionnelle, ça aussi à voir avec le secteur. Maintenir en permanence les relations entre l’intérieur et l’extérieur, l’anneau de Moebius.
Le service de psychiatrie n’est qu’un des lieux de passage..


 

Addendum à mai 2016

Addendum de dernière minute au mois de mai

(et bloquons la loi travail)

le Mercredi 25 mai de 17h à 20h:
Discussion avec Jacques Rancière, à l’invitation du collectif la Parole Errante Demain.

Nous vous invitons à une discussion publique avec Jacques Rancière pour échanger sur les mobilisations actuelles et l’enjeu politique des lieux aujourd’hui. « Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde », qu’est-ce à dire ? Et comment cette question résonne-t-elle aujourd’hui contre la loi travail, et les occupations des Nuits Debout? Pas plus qu’on ne souhaite que les choses s’arrêtent à de la résistance sans suites, on ne saurait se limiter à invoquer la nécessité de « lieux autres ou de résistance », comment faire un pas de plus ? Que serait-il? Manque-t-on d’une « commission stratégie », en écho à des discussions sur la place de la république?

Le temps est passé, où l’on attendait de la pensée qu’elle nous livre la théorie qu’il ne resterait plus qu’à « appliquer » ; pour autant, on ne peut se résoudre à une forme de modestie minimale et excessivement protectrice. Que s’agit-il donc non seulement de vouloir, mais encore d’assumer avec une pensée de la politique ? En construisant la Parole Errante Demain, nous cherchons un lieu tourné vers l’accueil, la solidarité et l’invention d’autres partages entre pratiques sociales, culturelles et politiques. Dans de nombreux mouvements politiques, des questions similaires se posent, tant pour assurer une forme d’ouverture très large que pour trouver une consistance collective, commune.
(facebook ici)


 

Jeudi 26 mai à 19h30:
Rencontre avec Lise Gaignard, auteure de « Chroniques du travail aliéné » (à l’invitation de Jef Klak)

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« Le changement dans le monde du travail le plus frappant à mes yeux depuis trente ans en France, ce n’est pas la transformation – pourtant importante – des modes de management, ni les catastrophiques techniques d’évaluation pipées, ni la mondialisation. Pour moi la différence majeure, c’est qu’en France, quand on est victime d’une injustice épouvantable au travail… on demande à aller chez le psy. »

Lise Gaignard est psychanalyste et chercheuse en psychodynamique du travail. Il y a quelque mois les éditions d’Une ont publié Chroniques du travail aliéné, recueil de récits de ses consultations. L’ouvrage constitue un portrait brut et violent du monde du travail contemporain.

Pour son troisième numéro, Selle de ch’val, la revue Jef Klak a réalisé un entretien avec Lise Gaignard, en compagnie de Jocelyne Porcher, sur le travail des humains et des autres animaux.

Alors que continue le mouvement social contre la Loi Travaille! (et son vieux monde), Jef Klak et Michèle Firk l’invitent à nouveau pour revenir avec elle sur les constats qu’elle dresse sur l’évolution pathogène de l’organisation du travail, et sa méfiance quand aux solutions que proposent les défenseurs du « bien-être au travail » comme les critiques du « harcèlement moral ».

« Le travail c’est la santé et la santé c’est une prison »
[Lu sur une pancarte à la manifestation parisienne du 19 mai contre la Loi Travail.]

(facebook ici)


Vendredi 27 mai, 19h:
Présentation du nouvel ouvrage publié par l’association Survie: « Centrafrique: un destin volé », en présence de l’auteur, Yanis Thomas.

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Aujourd’hui, le gouvernement français parle du retrait de ses troupes de la République Centrafricaine. Mais qu’a fait la France en Centrafrique, son ancienne colonie ? Que fait-elle encore dans ce pays ? Quel y est le jeu des ingérences étrangères ? Pour quelles raisons économiques et diplomatiques ? Pourquoi peut-on dire que la Centrafrique est un pays emblématique du système de la Françafrique ?
Yanis Thomas présente les grands repères historiques pour mieux comprendre l’actualité, et apporte son analyse sur les crises successives qui ont secoué le pays. Des compagnies concessionnaires au sacre de Bokassa, des mutineries des années 1990 à l’assaut de l’armée française sur Birao en 2007, cet ouvrage revient sur ce qui a fait de la RCA un pays emblématique du système de la Françafrique. Il décrypte aussi les volontés d’influence et d’ingérence d’autres États, comme le Tchad, le Congo-Brazzaville ou l’Afrique du Sud, affinant l’analyse des crises successives qui ont secoué le pays ; et montre le rôle central des enjeux économiques, et notamment des ressources naturelles, dans les motivations des entités en lutte aux niveaux national comme international.


 

Vendredi 3 juin • 19h

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Rencontre avec les Cahiers d’enquêtes politiques (à l’invitation de la Parole Demain)

La parole errante demain invite le collectif d’enquêtes politiques (paru aux éditions des Mondes à faire) à présenter leur premier cahier d’enquêtes Vivre, Expérimenter, Raconter : «ces cahiers rassemblent des récits d’expérimentations, ou des “retours d’expériences”, qui engagent à chaque fois des manières de faire collectif et des manières de raconter». Chacune des enquêtes déplace les objets et discours habituels des enquêtes, sociologiques et autres. Les motifs récurrents entre chaque récit et les textes de rebonds qui leurs répondent suggèrent d’autres attentions, ce qui importe n’est pas toujours là où on l’attend.

Que nous disent des lieux et des expériences si on leur pose les bonnes questions ?

Programme du mois de mai 2016

Le programme de mai chez Michèle Firk

Paris Grand Capital
Désaxés / Banquet
Nuit debout / Cactus calamité
Vivre, expérimenter, raconter

Lundi 2 mai • 19h Les ateliers désaxés : Décoloniser les esprits

Samedi 7 mai • à partir de 13hBanquet pour une Parole Errante sans fin (organisé par la Parole Demain)

Lundi 9 mai • 19h Les ateliers désaxés : Discussion et projection avec Alfredo Olivera

Mercredi 11 mai • 19h République, Nuit debout et loi travail

Vendredi 20 mai • 19h Sortie du Cactus Calamité Marseille • Fanzine poétique itinérant  Lectures, apéro

Vendredi 3 juin • 19h Cahiers d’enquêtes politiques (organisé par la Parole Demain)

 


 

Lundi 2 mai • 19h

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Les ateliers désaxés
Décoloniser les esprits

Présentation de la pensée de Frantz Fanon, à travers ses ouvrages Les damnés de la terre et Peau noire, masques blancs.
Frantz Fanon est un psychiatre et essayiste martiniquais, formé par Tosquelles, qui a critiqué les fondements racistes de la psychiatrie algérienne dans les années 1950 en mettant au jour ses liens structurels avec le système colonial, qu’il dénoncera et combattra jusqu’à sa mort en 1961. Après avoir créé un service inspiré de la psychothérapie institutionnelle à l’hôpital psychiatrique de Blida, près d’Alger, il démissionne pour se consacrer entièrement à la lutte pour la libération de l’Algérie.

 

 


Samedi 7 mai • à partir de 13h

Todmorden. Mayor of Todmorden's inaugural banquet. 1977. ©Martin Parr / Magnum Photos

Banquet pour une Parole Errante sans fin

(organisé par la Parole Demain)

Nous vous invitons à un banquet pour discuter de la fin de la Parole Errante et s’organiser pour construire des suites au lieu à la rentrée 2016, place Jean Jaurès devant la mairie de Montreuil, à partir de 13h, animations et prises de paroles, puis banquet à 20h et soirée festive.

 


Lundi 9 mai • 19h

 

Les ateliers désaxés
Discussion et projection avec Alfredo Olivera

D’origine argentine et psychologue de formation, Alfredo lance en 1991 la première radio à émettre des ondes d’un hôpital psychiatrique. Il s’agit de la Colifata, radio associative animée par les patients de l’hôpital Borda de Buenos Aires, créée dans un souci d’ouverture sur l’extérieur de l’hôpital et comme une instance de soin collectif.
Cette rencontre avec Alfredo pourra nous permettre de réfléchir aux espaces de vie créés dans les institutions psychiatriques et la manière dont ils peuvent perdurer dans le temps. Nous questionnerons également le pouvoir thérapeutique des projets construits collectivement, et celui de la parole comme prise de pouvoir sur la maladie.


Mercredi 11 mai • 19h

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République, Nuit debout et loi travail

Où en sommes-nous ? Nous prévoyons (d’avance) cette soirée pour discuter des dernières semaines. Sur le plan syndical, où en sont les négociations et les tentatives de grève ? À République et ailleurs, comment sont les « nuits debout » ? Et précisément, comment ne pas délier ces deux questions, de sorte qu’il y aurait d’un côté l’opposition sociale et de l’autre la discussion citoyenne ? Discutons stratégie, au regard de discussions passées sur Occupy Wall Street, ou sur le printemps érable au Québec, des mouvements récents et de la place de la République.


Vendredi 20 mai • 19h

Sortie du Cactus Calamité Marseille

• Fanzine poétique itinérant •
Lectures, apéro

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.
Au programme : La Chevelure des poissons – Entretien avec Christian Qui ? – Les Pêcheurs du port – À la dérive avec JJG bourré – Dame farine – Le Dieu-Taupe – La Nuit Debout au cour-ju – etc.


Vendredi 3 juin • 19h

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Cahiers d’enquêtes politiques (organisé par la Parole Demain)

La parole errante demain invite le collectif d’enquêtes politiques (paru aux éditions des Mondes à faire) à présenter leur premier cahier d’enquêtes Vivre, Expérimenter, Raconter : «ces cahiers rassemblent des récits d’expérimentations, ou des “retours d’expériences”, qui engagent à chaque fois des manières de faire collectif et des manières de raconter». Chacune des enquêtes déplacent les objets et discours habituels des enquêtes, sociologiques et autres. Les motifs récurrents entre chaque récit et les textes de rebonds qui leurs répondent suggèrent d’autres attentions, ce qui importe n’est pas toujours là où on l’attend. Que nous disent des lieux et des expériences si on leur pose les bonnes questions ?

 

 

 

Programme du mois d’avril 2016

Domination adulte / Cactus Calamité/
The Hoochie Coochie / Jef Klak / Ouvriers et capital
un film, un concert, du presque-théâtre

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Au programme d’avril 2016:

Dimanche 3 / 16h
Domination adulte et luttes de mineurs.
Discussion avec Yves Bonnardel,
auteur de La domination adulte : l’oppression des mineurs (éd. Myriadis)

Dimanche 3 / 20h00
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Concert d’Hande Topaloglu (voix et bendir) et Gilles Andrieux (saz et kementché) ­
Musique anatolienne

Mardi 5  / 18h30
Soirée de sortie du nouveau Cactus Calamité.

Vendredi 8 / 19h00
Présentation des éditions The Hoochie Coochie et de leur revue « Turkey comix »

Jeudi 14 /  de 16h à 21h
Figures militantes et engagement politique : l’exemple des immigrés italiens
Rencontre avec Anna Andreotti et Margherita Trifoloni, de la compagnie La Maggese

Samedi 16 / 19h00
Enquête d’opinion. Pour une évaluation poétique…
Théâtre invisible pour micro-librairie, par Aude Liabeuf

Lundi 18 / 19h30
Rencontre avec la revue Jef Klak à l’occasion de la sortie du n°3 : Selle de ch’val

Jeudi 21 / 19h
Fête de lancement de la réédition d’Ouvriers et capital de Mario Tronti aux éditions Entremonde

Jeudi 28 / 20h
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Paris Grand Capital
Film documentaire de François Lathullière – 2015 – 80 min

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Plus de précisions ci-dessous :

 

Dimanche 3 / 16h
Domination adulte et luttes de mineurs.
Discussion avec Yves Bonnardel,
auteur de
La domination adulte : l’oppression des mineurs
(éd. Myriadis)

Dans cet ouvrage, Yves Bonnardel rappelle les luttes méconnues menées par des «mineurs » contre leur condition, contre les discriminations fondées sur l’âge (l’âgisme) et pour l’égalité politique et économique.
Leur donnant la parole, le livre questionne aussi bien les idées d’enfance et de protection que celle de minorité et d’éducation. Il nous convie à un voyage révolutionnaire au sein des rapports adultes/enfants et nous interroge : comment en tant qu’adulte, s’emparer d’une question telle que l’âgisme ? Concrètement, quelles expériences avons-­nous, et quelles perspectives voyons­-nous, de lutte contre l’ordre adulte ?

(à lire : un avant-propos au livre, par Christine Delphy)

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Dimanche 3 / 20h00
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Concert d’Hande Topaloglu (voix et bendir)

et Gilles Andrieux (saz et kementché) ­
Musique anatolienne

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Hande Topaloglu et Gilles Andrieux se sont rencontrés à Paris autour d’une passion commune pour les musiques d’Anatolie. Leur inspiration et leurs influences variées les ont amenés à proposer un répertoire qui se compose de pièces traditionnelles d’Istanbul, de chants turcs, mais aussi de compositions originales.

Pour écouter, c’est par ici.

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Mardi 5  / 18h30
Soirée de sortie du nouveau Cactus Calamité.

Fanzine poétique réunissant textes, dessins et photographies de créateurs français et internationaux.

Au Programme :

Summer Love, de Barry Write // Original et traduction de poèmes de Daniel Peralba, poète contemporain catalan // Pigalle de nuit // Ton absence est nue // Original et traduction d’un poème de Gregorio Olivan, poète anarchiste espagnol des années 50 // Embrassez-­vous (purée de poire) // Altérations géo­sismiques, etc.

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Vendredi 8 / 19h00
Présentation des éditions The Hoochie Coochie
et de leur revue « Turkey comix »

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Michèle Firk accueille les éditions Hoochie Coochie ­– bandes dessinées et impressions artisanales­ ­– et leur colonne vertébrale : la revue Turkey comix pour discuter de leur chouette catalogue, récemment disponible chez Michèle.

Rencontre avec des piliers de ces éditions et cette revue : Olivier Philipponneau (Détective Rollmops, 3#2), Boris Hurtel (Prisonnier des Amazones, revue Dérive Urbaine), Yoann Constantin (Vous êtes ici et 3#2), et Sylvain Laporte, membre du comité éditorial et surtout bénévole incontournable de l’association (impression de gravure, photographe officiel, responsable du site…)

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Jeudi 14 /  de 16h à 21h
Figures militantes et engagement politique :
l’exemple des immigrés italiens.

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Les parcours et les engagements des militants sur les territoires et au service des populations sont pluriels et multiples. Voici une occasion de réflexion et d’échange autour des figures des résistants et des militants italiens, émigrés en France.

La rencontre sera enrichie par la projection d’extraits de films militants, d’entretiens, de récits, d’archives audiovisuelles inédites, ainsi que d’extraits de témoignages et de chants traditionnels recueillis auprès d’immigrés italiens dans le cadre du projet Sur les traces de l’immigration italienne (Cie Maggese / Arsenal Fragile)

Intervenants : Anna Andreotti, Margherita Trefoloni e Simone Olivi (Cie Maggese / Arsenal Fragile), Alain Carou (collection vidéo BNF), Tangui Perron (chargé du patrimoine à Péripherie), Patrizia Molteni (Italia in Rete), Armand Gatti (sous réserve)

Rencontre organisée dans le cadre du Printemps de la Mémoire par le Réseau Mémoires et Histoires en Ile-de-France

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Samedi 16 / 19h00
Enquête d’opinion. Pour une évaluation poétique…
Théâtre invisible pour micro-librairie, par Aude Liabeuf

« C’est l’histoire d’une enquête de satisfaction comme on en voit des millions
D’un acharnement à vouloir conditionner des idées, des envies, du ressenti
De chercher à chiffrer le sensible
Et de tout ce que ça engage »

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Lundi 18 / 19h30
Rencontre avec la revue Jef Klak à l’occasion de la sortie du n°3 : Selle de ch’val


Jef Klak
est un humain dont la vie croise sans cesse celles d’autres espèces animales, que ça lui plaise ou non, que ça l’intéresse ou pas.
Sans se caresser dans le sens du poil, Jef Klak s’est reposé la question de ses rapports avec les bêtes : contraindre ou libérer, enfermer ou contempler, brider ou débrider ? De quoi questionner aussi d’autres relations – de pouvoir, d’amour ou de communauté.
Travailler à un monde plus habitable implique de s’attarder sur les liens que nous tissons – des plus joyeux aux plus violents – avec les autres animaux. Peut-être trouverons-nous dans quelque complicité inter-espèces la force de freiner le galop du monde tel qu’il va – ou simplement l’occasion de s’y construire un nid commun.

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Jeudi 21 / 19h
Fête de lancement de la réédition
d’Ouvriers et capital de Mario Tronti
aux éditions Entremonde

Ce livre, d’abord édité en France en 1977, regroupe des articles parus dans « Classe operaia ». Tronti formule les positions de l’opéraïsme durant le cycle de lutte de l’Italie des années soixante autour de la figure de l’ouvrier-masse. Il affirme le primat des luttes ouvrières sur l’histoire du développement capitaliste, l’irréductibilité de la Classe ouvrière aux structures sociales du capitalisme moderne, et la partialité assumée du point de vue ouvrier, qui rend possible d’appréhender le système social du point de vue de son renversement.
Avant d’en fêter la réédition, nous discuterons du contexte de ce texte à sa parution, et de sa potentielle actualité dans la conjoncture actuelle.

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Jeudi 28 / 20h
Dans le cadre de La Parole Errante Demain :
Paris Grand Capital

Film documentaire de François Lathullière – 2015 – 80 min

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A Ivry-sur-Seine, Alain observe le ballet des bulldozers ; on détruit l’usine à côté de sa boulangerie. A Saint-Denis, Mme Cardoso feuillette des photos de l’ancienne banlieue rouge ; elle attend avec inquiétude une lettre d’expropriation. A Bagnolet, des immigrés africains sont expulsés d’un squat en plein hiver ; ils font face aux CRS sous la neige. A Pantin, Mr le Maire fait visiter sa ville en bus ; au micro, il vante ses réalisations aux futurs habitants. Le Grand Paris est en marche, la banlieue attise les appétits du capital.
Ce film est une balade avec ceux qui subissent la violence de la restructuration urbaine. Certains résistent.

La bande-annonce du film, à voir ici.

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Les photos de lapins géants ont été trouvées là :
https://www.facebook.com/A.different.type.of.Art/

Par ailleurs, n’oubliez pas de soutenir notre projet pour la parole errante :
http://laparoledemain.jimdo.com/
et
https://www.facebook.com/La-Parole-errante-demain-1453215748318602/

Retrouvez le café-librairie sur Facebook :
https://www.facebook.com/librairiemichelefirk/

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Programme de mars 2016 – « Nous, la forêt qui brûle »

atelier typo 2En Mars 2016, la librairie n’accueille pas de discussions mais participe pleinement au mois de programmation « Nous, la forêt qui brûle » organisé avec la Parole Errante, le collectif de la Parole Errante demain, et beaucoup d’autres.

Des événements sont prévus quasi tous les soirs de Mars, et la librairie outre ses horaires habituels (du mercredi au samedi 15/20H) sera ouverte avant les événements et pour la plupart des grandes occasions du mois, façon d’assurer l’accueil (et l’apéritif).

« Cette programmation rend visible la multiplicité des réalités qui, à l’intérieur de la Parole errante, échangent et se changent, inventent et se réinventent, et constituent son identité.

Autant de manières de se rapporter à ce lieu, d’en avoir usage, que l’on soit une troupe de théâtre, un collectif d’habitants, une auteure, un peintre, une classe relais, un collectif militant, un réseau de réflexion autour du soin…

Elle révèle un lieu ancré dans son histoire, celle de l’équipe de la Parole Errante constitué autour d’Armand Gatti, et tourné vers des devenirs autres. Elle met en scène un dialogue.

 Cette programmation rend visible un lieu en recherche de devenirs désirables.

Elle met en lumière, un lieu ouvert sur la ville, un lieu d’accueil et de visibilité pour des pratiques culturelles, sociales, politiques mineures ou plutôt moléculaires, seules capables de retisser des territoires d’existences et de luttes riches et nécessaires.

Elle rend visible la fonction prise par ce lieu au fil des années dans le territoire de Seine-Saint-Denis et le vide que laisserait sa fermeture programmée en juin prochain. »

Le programme est lisible sur le site de la Parole Errante demain.

Il est téléchargeable ici: Programme de Mars 2016!

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Programme de février 2016

Cinéma bis / Atelier typo / Incommensurables /Désaxés et encore heureux / ZAD à défendre / Tanneries

Au programme de février 2016:

Samedi 13 et Dimanche 14 / à partir de 13h
La Parole Errante Demain: Ateliers Typographie

Lundi 15  / 19h00
Instituer verbe actif !  Rencontre avec le collectif « Encore heureux… » dans le cadre des des ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »

Mardi 16  / 19h00
Discussion avec Sophie Houdart autour de son livre « les incommensurables » (Zones sensibles, 2015)

Jeudi 18 / 19h00
Lecture collective du texte « Défendre la ZAD » du collectif Mauvaise Troupe
(suivie d’une discussion pour imaginer des formes de soutien locales)

Samedi 20 / 19h00                                                                                                                     « Le Brady, cinéma des damnés » (Verticales)
Rencontre et lecture avec l’auteur, Jacques Thorens

Mardi 23 / 19h00
La Parole Errante Demain rencontre le collectif des Tanneries pour discuter de l’histoire du lieu

Plus de précisions ci-dessous:

3000Samedi-Dimanche 13-14 février /à partir de 13h
 
La Parole Demain : Atelier Typographie

Venez…
manipuler des lettres de plomb, de bois ; étaler des couleurs insensées ; imprimer des affiches, des affiches, des affiches sur des presses magnifiques et les coller …
Pour dire que demain la Parole Errante vivra !

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Lundi 15 février / 19h
 
Instituer verbe actif !
Rencontre avec le collectif « Encore heureux… »
(dans le cadre des Ateliers désaxés)

« Je ne me souviens pas comment Freddie G. Philips a connu Street Voice [journal de rue des sans-logis de Baltimore]. Il n’est jamais venu au lieu d’accueil, mais il est entré un jour dans le bureau du journal, avec des textes. Entrer quelque part, sans un CV, un dossier médical, des fiches de paies… »
Curtis Price, Street voice, Paroles de l’ombre (Verticales)

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Depuis trois ans, à la Fonderie au Mans, lieu de la compagnie du Théâtre du Radeau, le collectif « Encore heureux » crée des associations inattendues entre patients et impatients, membres de GEM, travailleurs d’IME et d’ESAT, éducateurs, moniteurs, précaires, formateurs, psychologues, psychiatres, intermittents, bricoleurs, intervenants dans la danse, au théâtre, au cinéma, etc., qui sont amenés à construire ensemble le chemin de faire de cette initiative. Il s’agit de partager des inventions ou des pratiques qui tiennent parfois à peu de choses, et tentent malgré tout de faire lieu, de sortir des assignations trop restreintes du sanitaire, du médical, du culturel.
Au printemps 2015, dans le grand hall de la Fonderie, nous avons installé un espace de parole, une radio que l’on aurait pu intituler « le fil de nos histoires ». Lors de la deuxième émission, nous avons écouté le récit de lieux et/ou de collectifs qui par leur tentative dans le champ du soin, nous adressent cette question :
de quels lieux avons-nous besoin aujourd’hui ?

C’est pour poursuivre à partir de cette question que nous invitons à cet échange : il s’agira, simplement, de prendre le temps de se donner des nouvelles à partir de ces lieux, actuels et imaginaires, qui tentent de laisser une « porte ouverte ».


Mardi 16 février 19h00

« Que faut-il pour qu’une image du cosmos tienne ? » Discussion sur l’enquête de Sophie Houdart dans son livre « Les incommensurables » (Zones sensibles, 2015)

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Le Centre Européen de Recherche sur le Nucléaire (CERN), installé vers Genève entre Suisse et France depuis les années 50, abrite un accélérateur de particules, le Large Hadron Collider (LHC). Comptée comme une des merveilles du monde moderne, son importance est mondiale et décisive pour les scientifiques. C’est au CERN que l’on essaie de reproduire quotidiennement les faisceaux de particules semblables au  moment du Big Bang, pour étudier ce qu’il s’est passé quelques millième de secondes après la naissance de l’univers.

Une telle expérimentation n’avait pas manqué de faire débat à ces débuts, comment ne pas craindre une catastrophe si l’on cherche à recréer le big-bang ? C’est une affaire d’échelles entre nous et l’univers qui écarte toutefois un tel danger, et tout le livre relate l’enjeu de ces différences d’échelles au quotidien. Comment rendre commensurable les mystères de l’univers et l’expérimentation humaine des scientifiques et techniciens du CERN ? Par quels chemins se connectent point par point les particules au cosmos ?

L’enquête de Sophie Houdart part moins de « la structure sociale du LHC », que de « la machine elle-même ». Elle recompose ainsi toutes les associations qui font exister le CERN, et le travail incessant de maintenance et de stabilisation qu’exige chaque expérimentation. Le livre montre alors comment le LHC n’est pas une machine déconnectée de notre univers mais se trouve tout au contraire toujours reliée de mille manières à ce monde ci. Cette soirée sera donc l’occasion de discuter des façons d’enquêter sur les sciences, et des manières de rendre compte de notre monde à partir d’une méga-machine qui cherche à observer la naissance de l’univers.


Jeudi 18 février / 19h
 
Lecture collective du texte « Défendre la ZAD » du collectif Mauvaise Troupe
 
(suivie d’une discussion pour imaginer des formes de soutien locales)

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« Ce texte est un appel à défendre la zad partout, et, à travers elle, tout l’espoir contagieux qu’elle contient dans une époque aride. La zad, comme conviction qu’il est possible d’arrêter les projets destructeurs de ceux qui prétendent nous gouverner. La zad, comme espace où s’inventent ici et maintenant d’autres manières d’habiter le monde, pleines et partageuses. Cet espoir s’ancre dans une histoire commune, riche des élans de dizaines de milliers d’insoumis et des liens soudés par le temps. Les lignes qui suivent évoquent quelques fragments décisifs de cette aventure, comme autant de repères éclatants pour l’avenir ».


Samedi 20 février / 19h
 
« Le Brady, cinéma des damnés » (Verticales)
Rencontre et lecture avec l’auteur, Jacques Thorens

« Cette histoire se base sur des faits réels. Tout ce qui paraîtra outrancier ou improbable est authentique »…
Oasis pour clochards, vestiaire pour prostituées, cinéma anachronique… Une joyeuse somme d’invraisemblances concentrée en un seul lieu : le Brady.
Ancien projectionniste et habile collectionneur d’histoires, Jacques Thorens était sans doute le mieux qualifié pour écrire la biographie de ce cinéma déglingué, à l’image du taulier d’alors, Jean-Pierre Mocky.

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Première soirée d’un cycle sur le(s) cinéma(s) (bis, expérimental, politique, etc.)


Mardi 23 février 19h00

La Parole Errante demain invite le collectif des tanneries de Dijon

Alors que nous bataillons pour les suites de la Parole Errante, nous discuterons de l’histoire des Tanneries.

L’espace autogéré des Tanneries commence par une occupation de plusieurs hangars en 1998, et la bataille pour rester, qui passera par tous les moyens de pression possibles, pour faire exister des espaces d’autonomie, des concerts, des fêtes et plus largement toute une contre-ville à Dijon.Automatic word wrap
Pendant plus de 15 ans, les Tanneries accueillent une multiplicité d’histoires et de pratiques, du punk-rock aux amitiés entêtées, de l’anarchie aux ateliers mécaniques, de l’antimondialisation aux luttes territoriales.Automatic word wrap
Le lieu est solide et gagne un accord avec la mairie pour un déménagement fin 2014, dans un ancien hangar industriel de 900m2 entouré de 4000m2 de friche boisée au sud de Dijon, avec un bail de 12 ans renouvelable. La mairie s’engage par ailleurs à prendre en charge de gros travaux, mais beaucoup est à faire par le collectif des Tanneries pour reloger la totalité des composantes et activités du lieu, sans rien perdre des expérimentations et des pratiques d’autogestion qui sont au cœur du projet.

 

 

Programme de janvier 2016

Au programme de janvier 2016:

Mercredi 6 janvier 19h30
Fist-fucking, plaisir anal et capitalisme / Jef Klak au café librairie Michèle Firk avec Javier Sàez et Marco Vidal

Lundi 11 janvier / 19h00
Les ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »)
Apéro-présentation-discussion autour de l’histoire de l’anti-psychiatrie et du désaliénisme.

Jeudi 14  janvier / 19h00
Discussion avec Julien Salingue autour de son livre « la Palestine des ONG » (éditions la fabrique 2015)

Samedi 16 janvier / 19h00
Discussion autour des Centre de Rétentions Administratives à l’occasion du dernier Cactus Calamité consacré au CRA de Marseille

le lundi 25 janvier / 19h00
Les ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »)                                 Nous accueillerons Pascal Matrat, psychologue, analayste reichien et auteur du livre « Les corps en thérapie » (ed. Chroniques Sociales 2011) pour une discussion autour des dépendances et de la violence individuelle et institutionnelle.

le jeudi 28 janvier / 19h30
Rencontre avec Ivan Segré autour de ses ouvrages « le manteau de Spinoza » et « judaïsme et révolution » (éditions la Fabrique)

Plus de précisions ci-dessous:

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Mercredi 6 janvier 19h30
Plaisir anal et capitalisme – Soirée animée par la revue Jef Klak et Javier Sàez venu spécialement de Madrid, auteur de Théorie queer et psychanalyse, 2005 et de l’article « Le mâle vulnérable » dans le numéro 2 de Jef Klak, « Bout d’ficelle ».
 
Marco Vidal présentera également son livre Fist paru aux éditions Zones et participera au débat.

Dès l’éducation des enfants, le genre est déterminé par un apprentissage du rôle de l’anus comme sale et dédié uniquement aux excréments. N’étant pas une zone érogène légitime, il devient ensuite un point de différenciation entre masculin et féminin : si l’anus n’est pas destiné au plaisir sexuel, alors l’homme n’a pas de zone qui puisse être pénétrée. Le masculin devient donc l’impénétrable et le féminin le pénétrable par définition. Le masculin prend pour définition par défaut ce que n’est pas la femme, avec des effets de domination comprises comme pénétration active et action passive de se faire pénétrer. Une femme ne pourrait pas pénétrer un homme, une femme ne pourrait pas pénétrer une femme, un homme ne pourrait pas pénétrer un homme, etc.

Cette distinction se retrouve dans le langage courant (dans ton cul, vas te faire enculer, trou du cul, etc.) et jusque dans les rapports entre homosexuels où les rôles de domination se répètent autour des positions de sodomie passive ou active.

Partant de ces considérations sur le rapport de la société à l’anus et après un détour par la théorie freudienne du stade anal qui tourne autour des effets de rétention et de libération de la puissance accumulée (troubles de l’avarice et du mutisme, etc.), Javier Sàez tente de lier les rapports au social à l’anus dans une perspective genrée et anticapitaliste. S’attaquer aux constructions de genre et aux discriminations bâties sur le refoulement du plaisir anal permettrait de mieux s’attaquer aux rapports de domination internes aux capitalisme.


 

5184Lundi 11 janvier / 19h00
Les ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »)
Apéro-présentation-discussion autour de l’histoire de l’anti-psychiatrie et du désaliénisme.

Après la Seconde Guerre mondiale et la découverte des maltraitances inédites que subissent les malades mentaux enfermés dans les asiles, on assiste à une rupture politique dans le monde de la psychiatrie, qui se ramifie en plusieurs courants.
Cette rupture, dont sont issus les mouvements de l’anti-psychiatrie et du désaliénisme, est le fruit d’un élan humaniste qui veut abolir l’asile et ses pratiques inhumaines et dégradantes. Contrairement à la psychanalyse, ces courants vont s’attaquer à l’institution psychiatrique elle-même, en proposant soit de la transformer en profondeur soit de la détruire. Quel que soit l’objectif souhaité, le malade mental est remis au centre d’une question politique, comme sujet à la fois de sa propre histoire et de l’Histoire.

Nous vous proposons une présentation de ces différents courants, à l’aide de différents supports: textes, documents sonores et/ou vidéos.


4983Jeudi 14  janvier / 19h00
Discussion avec Julien Salingue autour de son livre « la Palestine des ONG » (la fabrique)

« Si la question palestinienne demeure, plus de 65 ans après la création de l’État d’Israël, un enjeu géopolitique et diplomatique essentiel, tant à l’échelle internationale qu’à celle d’un Moyen-Orient en pleine déstabilisation, l’idée même d’une solution politique durable n’a jamais été aussi éloignée. La faillite du processus d’Oslo a ainsi conduit nombre d’acteurs à substituer à la perspective d’une solution au « conflit » des politiques d’assistance destinées à atténuer les effets de l’occupation israélienne.
Le rôle des ONG au sein de ce dispositif est essentiel. Dans la mesure où elles contribuent à pallier les déficits du « processus de paix », elles sont un révélateur des tendances générales à l’œuvre dans les territoires occupés. Comment et pourquoi des structures militantes (années 1970-1980) sont devenues des prestataires de services ? Quelle est leur place au sein d’un pseudo-État, et quels sont leurs rapports complexes avec un appareil politico-administratif qui, à bien des égards, leur ressemble ? Elles jouent ainsi un rôle fonctionnel essentiel dans l’offensive symbolique qui vise à transformer les Palestiniens, peuple avec des droits, en individus avec des besoins. »


 

4928Samedi 16 janvier / 19h00
Discussion autour des Centre de Rétentions Administratives à l’occasion du dernier Cactus Calamité consacré au CRA de Marseille

Autour des Centres de Rétention Administrative : avec des visiteurs de parloir du CRA de Marseille, l’Observatoire du CRA de Vincennes et un collectif de sans-papiers rennais.

Les étrangers sans titre de séjour arrêtés dans la rue, à la préfecture (après convocation sans motif), sur leur lieu de travail ou raflés à Calais sont stockés dans des CRA pour être renvoyés dans leur pays d’origine ou leur pays d’entrée sur le territoire européen.


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le lundi 25 janvier / 19h00
Les ateliers désaxés (ex-« ateliers de déconstruction de la psychiatrie »).              Nous accueillerons Pascal Matrat, psychologue, analyste reichien et auteur du livre « Les corps en thérapie »( Éd. Chroniques Sociales, 2011)  pour une discussion autour des dépendances et de la violence individuelle et institutionnelle.

Venez nombreux-ses !

Pascal Matrat est plutôt connu, dans le monde militant, comme un des animateurs de « Ras les Murs », sur Radio libertaire (89.4) depuis bientôt vingt ans.
Il est aussi psychologue et analyste reichien. De surcroît, spécialisé en tant que thérapeute et formateur sur des sujets sensibles comme la violence, tant individuelle qu’institutionnelle, la gestion des conflits et les conduites addictives.
Or, il [a publié] un livre très intéressant, « Le corps en thérapie« … Afin d’être clair, il a tenu à nous prévenir d’un sous-titre sans équivoque : « Du plaisir douloureux de la dépendance au plaisir orgastique de la liberté » ! Nous comprenons tout de suite qu’il n’y est pas fait l’apologie de « la servitude volontaire » et de « la soumission à l’autorité ».
L’auteur travaille comme psychothérapeute et psychanalyste avec toutes sortes de patients et de patientes, mais surtout avec des usagers de drogues. C’est pourquoi, dans son ouvrage, il nous entraîne dans les méandres du psychismes humain, en s’attardant sur le plaisir, la famille, le corps, l’adolescence, la sexualité, l’amour, mais encore sur la violence institutionnelle et politique.
Il écrit : « La maîtrise politique de l’énergie sexuelle constitue le levier le plus important du contrôle des masses. » Nous sommes ici dans la lignée de Wilhelm Reich, Aldous Huxley, George Orwell et Ira Fra Levin.
Fidèle aux concepts de la thérapie reichienne, Pascal Matrat aborde les différentes problématiques individuelles et collectives sous l’angle du corps, du psychisme et de l’organisation sociale… »

Jacques Lesage de la Haye

 


 

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le jeudi 28 janvier / 19h30
Rencontre avec Ivan Segré autour de ses ouvrages « le manteau de Spinoza » et « judaïsme et révolution »

Pourquoi avait-on tenté de poignarder Spinoza? Et pourquoi ne cesse-t-on depuis de chercher quelques façons de le maudire? C’est à cette question que s’attache l’exégèse d’Ivan Segré dans son livre « Le manteau de Spinoza : pour une éthique hors la Loi ».

Contre la condamnation sans appel de Spinoza, Ivan Segré nous invite à retrouver l’intelligence des textes hébraïques. Il montre qu’il y a deux écoles, absolument antinomiques, au sujet du nom « juif », les théoriciens ouvriers du nom « juif » pour qui ce nom ne qualifie pas le sujet d’un Loi, mais le sujet de la connaissance d’un dieu qui « fait sortir d’Egypte », et d’autre part les théoriciens bourgeois du nom « juif » qui défendent au contraire une vie dans l’obéissance à la transcendance de la Loi divine. Ils réservent à ce titre l’élection divine à certains plutôt qu’à d’autres, et voient comme irrémédiablement opposés la philosophie et la vie dans l’obéissance à la loi divine, de sorte qu’une vie sous la conduite de la raison est une trahison.
Il s’agit avec Segré lisant Spinoza de retrouver une « éthique hors la Loi », fondée sur la puissance de la pensée plutôt que sur la transcendance de la Loi.

Cette soirée sera l’occasion de revenir au manteau de Spinoza, et sur un autre ouvrage de Segré, « Judaïsme et révolution », qui montre là encore que « le rôle de la Révélation est d’instruire des processus de libération afin de discerner, dans le cours du monde, à bon escient, ce qui en relève».

 

(les photos viennent du Guardian, « the best photographs of 2015« )

Programme de décembre


Du mercredi 9 au mercredi 23

Marché de Noël

 

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Comme chaque année, la librairie abrite des objets faits main qui, quoi qu’on en dise, peuvent être utiles en période hivernale. Trousses, bijoux, carnets et autres créations se dissimuleront parmi les livres et les revues.
Joyeux Bordel et Happy New Fear !


Mercredi 9 décembre, 19H

Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde.
Rencontre avec Pierre Eyguesier, auteur de « Psychanalyse négative » (La Lenteur)

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Dans cet essai très personnel, Pierre Eyguesier développe une critique virulente de ce que la psychanalyse est devenue – une technique pour rendre supportable la vie administrée – tout en utilisant ses concepts pour déchiffrer les grandes tendances de notre temps : désenchantement du monde, désœuvrement des individus, consumérisme écœurant.
Il cherche dans les textes fondateurs de Freud et Lacan les racines de la dépolitisation de son milieu, tout en ferraillant avec les vedettes contemporaines de la psychanalyse, Jacques-Alain Miller, Melman et Lebrun.


Vendredi 11 décembre, 19H

Lecture/Spectacle poétique de Tristan Blumel pour « Le lampadaire et la baignoire » (éditions Abordo)

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Tristan Blumel vient à la librairie présenter son recueil fraîchement publié.

« Je ne prends jamais en compte toutes les données. Il y en a trop. Je est inconsolable par nature« .
« Il y avait un lampadaire au coin de la rue et une baignoire dans la salle de bain
soudain les deux s’inversent« .


Lundi 14 décembre, 19H

Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde.
Rencontre avec Magali Molinié et des membres de l’association REV (Réseau français sur l’Entente de Voix)

Schizophrénie ou Entente de voix, qu’est ce que ça change ?

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Le Réseau français sur l’entente de voix (REV France) se fixe pour but de contribuer à l’acceptation sociale des voix en considérant celles-ci comme des expériences porteuses de sens pour les personnes qui les vivent, plutôt que comme des symptômes psychiatriques. Il ne s’agit pas d’une nouvelle proposition thérapeutique, mais d’une proposition d’émancipation.
Le REV soutient les initiatives locales destinées à sensibiliser les personnes à une approche sans tabou des voix, à offrir aux entendeurs de voix des espaces d’expression – conférences publiques, journées d’études, formations, groupes – où pouvoir parler de la diversité de leurs expériences dans un climat de sécurité et de confiance, sans être jugés ni enfermés dans une identité de malade. Outre les personnes enclines à se reconnaître comme entendeuses de voix, le réseau attire des proches et des professionnels, désireux de s’engager dans une transformation de leurs pratiques à partir d’un sentiment d’insatisfaction envers les attitudes et les dispositifs existants.

(Magali Molinié, Vice-présidente du REV France)

Un entretien avec Magali Molinié était à lire dans le Jek Klak première fournée.


Jeudi 17 décembre, 18H30

La Parole Demain !
Présentation d’une étape de recherche théâtrale du groupe Topo.

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Le groupe Topo est un des collectifs de « la Parole Errante demain » (collectif de mobilisation autour de la suite de la Parole Errante).
Les thèmes traversés durant ce mois de travail vont du mariage, de la prostitution, de la sexualité des femmes, à leurs places dans des sociétés patriarcales, à partir de différents textes, théâtraux mais pas que. Les imaginaires, les témoignages et les  réflexions sont vastes. Nous vous invitons donc à venir partager un morceau de notre travail.
Le groupe Topo.


Samedi 19 décembre, 18h30

Bière de lancement

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Rencontre avec les brasseurs montreuillois de l’écureuil volant et leur dernière création, une IPA en exclusivité mondiale pour Firk.
Entrée et boisson garantie dans la limite des places et des stock disponibles, soyez à l’heure !


La librairie prend des vacances et fermera ses portes le 24 décembre en fin de journée.
Réouverture le 6 janvier 2016, avec un beau programme (Segré, Salingue, Game of Thrones, etc)

D’ici là, n’oubliez pas de nous soutenir en signant la pétition sur laparoledemain.jimdo.com
Merci et à bientôt !

Programme de novembre

ligne2Lundi 2 – 19h00

Atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde
Rencontre avec l’association Humapsy, créée en 2011 à Reims par des patients suivis dans un dispositif inspiré de la psychothérapie institutionnelle.

Afficher l'image d'origineLa psychiatrie dite moderne, qui se réclame d’avancées scientifiques dans le domaine des neurosciences, donne de l’humain une définition très réductrice et développe une conception de la maladie mentale qui se désintéresse de l’être humain qui la traverse.

L’idée même qu’un soin relationnel existe, lui est étrangère. Comment s’étonner alors que le recours à la contention, ou aux chambres d’isolement soient loin de disparaître ? L’hôpital psychiatrique qui devrait être rassurant (savoir qu’on peut trouver ou demander une protection si on ne va pas bien) incarne de plus en plus la sanction pour les « mauvais » malades.
Notre association veut donner la parole aux fous, ou ceux qui sont considérés comme tels, en soutenant leur expression sous toutes ses formes, afin qu’elle soit prise en considération.
La première déstigmatisation dont nous avons besoin c’est que l’on reconnaisse nos droits fondamentaux, et nos capacités à évaluer les prises en charges et les politiques qui nous concernent !
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Jeudi 5 – 19h00

Rencontre « Haut les cœurs ! Lettres d’amoureux au ban public »

Afficher l'image d'origineLes Amoureux au ban public vous recevront pour discuter avec vous de l’ouvrage « Haut les cœurs ! Lettres d’Amoureux au ban public » présentant le quotidien des couples franco-étrangers qui s’apparente de plus en plus à un véritable parcours du combattant. Vous pourrez également découvrir la forme que prend l’action du mouvement des Amoureux au ban public depuis 2007.

Les années Sarkozy ont été pour les couples franco-étrangers synonyme d’une mise au ban de la société, qui a pris la forme d’un arsenal légal et médiatique dirigé contre eux et destiné à mettre un terme à ce qui est vu par la grande majorité des politiciens uniquement comme la première source d’immigration légale en France.
Affligés par cette vision réductrice des unions mixtes, les couples franco-étrangers ont créé le mouvement des Amoureux au ban public pour interpeller l’opinion publique française. Depuis 2007, les couples franco-étrangers s’expriment et témoignent de différentes manières (film documentaire, livre…).
L’objectif des Amoureux au ban public est de faire comprendre, que cette première source d’immigration légale aussi connu sous le triste nom d’immigration subie est pour nous bien plus. C’est la vie privée et familiale de milliers d’individus, qui est protégé par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’Homme que la France a signé en 1950.

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samedi 7 – 20h

Cahier sauvage
Performance poétique de Nathalie Dufort, 40 minutes

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Ce spectacle parle de naissance. Tu sais, je m’appelle naissance. Nathalie veut dire naissance. Il parle de secouer le monde. Il parle du ventre – de la puissance d’un langage archaïque retrouvé. Il parle de secouer le monde – parce qu’il parle d’une énergie sexuelle, créatrice de vie.
En 2007, j’ai acheté un nouveau carnet et je l’ai appelé Cahier sauvage.
L’expérience du cahier sauvage est de décrire ce qui est archaïque, originel les sens, les fluides, le corps, et tout ce qui est inavouable, ce qui ne se dit jamais, ce qui est tabou. Il permet la catharsis. On peut ensuite extraire du cahier sauvage ce qui supporte l’épreuve de la mise à jour.

J’en ai tiré un spectacle poétique.

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Mercredi 18 – 18h30

Sortie du fanzine poétique itinérant bilingue Cactus Calamité “Catalogne”. Lectures, musique, expo…

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils,

courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.

A lire dans Cactus Calamité Catalogne :
Free Lucha en Barcelona // Realitat poètica // Cages noires au creux de la ville // Post-porn à Calafou // Cocktails à Sitges // Squat la Synfonica – Cervello // Entre les cheminées et les tremblements des machines // Squat La Bella Vitta // Une feuille secrète au vent //——

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Vendredi 20 – 19 h
(la projection débutera à 20h)

Première européenne, en présence de la réalisatrice de :
Comme un village que Google map aurait pas englouti
un essai documentaire de Julianne Racine
(2015, couleur, 35 min., Québec)

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Des fragments d’entrevues réelles avec des anonymes, rejoués par des interprètes, creusent les rapports entre affectif et politique au sein d’une communauté d’amis.

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Jeudi 26 – 19h

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Rencontre avec Bernard Vandewiele, psychanalyste et ancien infirmier psychiatrique. Il viendra nous parler de son expérience et de sa rencontre, dans les murs de l’hôpital, avec Brigitte, une petite fille qui deviendra peintre !

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« Voilà une quarantaine d’années que j’accompagne Brigitte.

Sa petite enfance n’a été que vie d’hôpital. On l’a d’abord soignée à huit mois pour une tuberculose aiguë, gardée pour “retard psychomoteur”, conservée pour “autisme de Kanner”.Jeune infirmier psychiatrique, je la rencontre, âgée de sept ans, dans un “Centre d’arriérés profonds” où elle a abouti trois ans plus tôt. Elle présente alors les signes les plus caricaturaux de l’autisme infantile précoce: automutilations, mutisme, évitement du regard, absence de toute initiative…
Par un volontarisme des plus obstinés, elle m’oblige à m’occuper d’elle. Avec le soutien d’un médecin psychiatre prêt à tenter l’aventure, je la sors de l’hôpital pour l’emmener chez moi, devenant sa “famille d’accueil”.
Elle commence à parler à huit ans, est scolarisée de dix à quinze, traverse à l’adolescence une éprouvante période d’automutilations féroces. À sa majorité, je deviens son tuteur. Je le suis toujours.
Au début des années 90, Brigitte qui approche la trentaine commence à peindre, et ce qu’elle produit étonne son entourage. En 1996 a lieu une première exposition. On en compte plus de soixante à la date d’aujourd’hui, sa peinture suscitant un intérêt soutenu.
Brigitte n’est pas intellectuellement brillante, comme certains autistes “haut de gamme”, mais on pourrait penser qu’elle est exceptionnelle dans sa sensibilité. Et que c’est cette hyper-sensibilité qui, à travers une technique élémentaire, lui suscite des peintures dont beaucoup impressionnent par leur densité émotionnelle.
Loin d’être stéréotypée, sa peinture a beaucoup évolué formellement au fil des ans. Par quoi il s’avère que son oeuvre relève d’une quête intérieure, quête d’autant plus impérieuse qu’elle s’origine d’une immense souffrance d’abandon. Brigitte se construit dans et par la
peinture, y trouvant manifestement l’appui nécessaire à son devenir comme sujet humain parmi d’autres.
Son parcours de vie, son parcours artistique, sont matière à penser pour ceux qui se questionnent tant sur l’autisme que sur l’art. À propos de Vincent Van Gogh, Antonin Artaud disait: “Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l’enfer.” Brigitte, en tout cas, en témoigne. »

Bernard Vandewiele, mai 2014

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Vendredi 27 – 18h30

Présentation du n°2 de la revue Incise

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La REVUE INCISE a été créée en 2014 à l’initiative du Studio-Théâtre de Vitry. Sous le titre, qui occupe une bonne partie de la couverture blanche, une question entre parenthèses : qu’est-ce qu’un lieu ? Cette question résonne d’autant plus chez Michèle Firk que l’heure est à la mobilisation : il nous faut sauver et réinventer la Parole Errante, ce
grand-lieu-théatre-et-plus dans lequel se tient et par lequel existe notre café-librairie.

Le N°1 de la revue était un mélange de théâtre et de non-théâtre, de textes théoriques et de choses pratiques, d’écritures hétérogènes, de littérature et de critique sociale. Le N°2 veut poursuivre ce geste de décloisonnement. Il y est question de la Bretagne nationaliste et de la division du travail dans le théâtre, de rêves terrifiants et des marais de la Caroline du Nord, de ce qui se cherche sur nos scènes, de jardin d’enfants, de la manière dont on pense l’art aujourd’hui et de ce qu’a été le lieu « ramdam » près de Lyon.

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Les peintures sont de Brigitte Nêmes, dont on parlera du travail le jeudi 26 en compagnie de Bernard Vandewiele.

Par ailleurs, n’oubliez pas de soutenir notre projet pour la parole errante :
http://laparoledemain.jimdo.com/
et
https://www.facebook.com/La-Parole-errante-demain-1453215748318602/

Retrouvez le café-librairie sur Facebook :
https://www.facebook.com/librairiemichelefirk/

Programme du mois d’octobre 2015

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ligne2Lundi 5 – 19h30

Dans les cadre de l’atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde :

Projection du film Sainte-Anne, hôpital psychiatrique d’Ivan Klipper (90′, France, 2010)

Selon les intentions de son auteur, ce reportage n’était pas censé être un film de dénonciation : en n’ayant aucune connaissance du sujet ni regard critique ou politique, il s’est dit simplement satisfait de son travail. Pourtant, les images filmées sont d’une violence extrêm, et ont provoqué maintes polémiques et de vives réactions (voire l’extrait plus bas).

Nous en discuterons ensemble, et prendrons également le temps de vous présenter le programme de cette première saison de nos ateliers. Au plaisir de vous retrouver lundi prochain !

« Le 7 mai 2010, la chaîne documentaire Arte diffuse un reportage sur l’unité fermée du plus grand, du plus réputé, de l’un des mieux dotés des hôpitaux psychiatriques de France : l’hôpital Saint-Anne à Paris. Le 13 janvier 2012, les Dr Gérard Massé et François Petitjean, chefs des services dans lesquels a été fait ce reportage (et qu’ils ont donc autorisé), sont condamnés par l’Ordre des Médecins, pour manquements à la déontologie à, respectivement, un an d’interdiction d’exercice dont neuf mois avec sursis, et trois mois d’interdiction d’exercice dont deux avec sursis. Motif : la mention du nom de certains patients, voire de leurs médicaments, traitements, le non-respect de leur dignité, la déconsidération de la profession, toutes choses interdites par la déontologie.
Avec le temps, nous savons et voyons qu’hélas, ce film n’a pas provoqué de remise en question profonde du système psychiatrique hospitalier. Quelques réflexions et questions s’imposent… »
(extrait du site Neptune, association d’Information, recherche, action et entraide sur les « maladies » psychiques)

 

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Mardi 14 – 18h30

Discussion autour du prochain numéro de CQFD consacré à la Syrie.

Le prochain numéro d’octobre de CQFD – le mensuel marseillais préféré de votre librairie – sera consacré à la Syrie. Nous leur avons proposé de venir le présenter ce jour.

À l’heure où Bachar al-Assad, le principal responsable de la tragédie syrienne, est remis en selle par l’ensemble de la communauté internationale sur fond de réal-politique, CQFD a souhaité donner la parole aux révolutionnaires civils syriens, qui ont vu leurs espoirs de changement confisqués par des jeux géostratégiques et la militarisation du conflit. Ils nous rappellent que leur lutte continue à travers l’auto-organisation des zones « libérées » et le soutien aux populations civiles qui subissent toujours les attaques du régime – comme le 16 août à Douma, où 96 personnes ont trouvé la mort suite à un bombardements sur un marché populaire.

CQFD est également partis à Istanbul à la rencontre d’une diaspora syrienne hétérogène, entre exploitation économique  et reconstruction culturelle. Tandis que l’on apprend que l’Union européenne débloque plus d’un milliard d’euros pour « fixer » les réfugiés dans les pays voisins de la Syrie (Turquie, Jordanie, Liban) et ainsi endiguer l’afflux vers la forteresse Europe….

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Jeudi 15 – 19h30

Capitalocène et Crimes climatiques: un autre regard sur la COP21. Discussion avec Christophe Bonneuil, autour du recueil « Crimes climatiques stop ! » 

Dans une de ses pièces, Armand Gatti cite un slogan du Berlin des années 70 « il y en a qui s’occupent de la pluie et du beau temps, pas nous ! ». Aujourd’hui, face à l’ampleur des changements climatiques, la multiplication des catastrophes naturelles et face à la menace qui pèse sur nos conditions d’existence, on ne peut reprendre sans hésiter un tel slogan. On pourrait même l’inverser et souhaiter que l’on ne se préoccupe plus que de l’urgence du climat et de l’écologie en général, au risque d’y perdre la partition nature/culture, socle de la pensée occidentale.

Le sommet de la COP21 sur les changements climatiques, fin novembre à Paris, se présente comme un moment international et historique de décision sur ces enjeux, la révolution en moins, et peut-être même la discussion tout court. On ne peut toutefois que se méfier quand un mot d’ordre est repris par tous les gouvernements, y compris quand ils ne sont pas sans responsabilités dans les causes même de la crise. Et sur la nature de cette crise ou de ce point de non retour, il y a de nombreux débats que nous discuterons.

On serait entré avec la révolution industrielle dans l’anthropocène, terme qui nomme le soudain poids de l’espèce humaine comme acteur géologique. Christophe Bonneuil parle plutôt dans « L’événement anthropocène » de capitalocène, de thanatocène, d’occidentalocène ou de phagocène, etc., pour multiplier ainsi les questions et sortir du récit de la prise de conscience par l’humanité de sa responsabilité une et indivisible, peu importe toutes les autres divisions et causes de la situation. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quels infinis nous restent-ils dans un monde fini ?

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Vendredi 23 – 19h

Discussion/débat autour de l’ouvrage « Charles Martel et la bataille de Poitiers » (Ed. Libertalia) en présence de ses auteurs: William Blanc et Christophe Naudin.

De l’histoire au mythe identitaire

La bataille de Poitiers, en 732 (ou 733), opposant les troupes arabo-berbères d’Abd al-Rahmân aux Francs de Charles Martel, est un événement de l’histoire de France peu à peu devenu mythe historiographie et enjeu de mémoire. Alors que le dernier livre véritablement consacré à la question date de 1966, les années 2000 ont vu l’apparition d’un nombre croissant de publications souvent écrites sans distance ni mesure. Au même moment, la commémoration de l’événement est devenue l’objet d’utilisations politiques par l’extrême droite occidentale, phénomène qui a culminé en France avec l’occupation, en octobre 2012, du chantier de la mosquée de Poitiers par le groupe Génération identitaire, puis par la propagation, en janvier 2015, du slogan « Je suis Charlie Martel », à la suite du massacre de Charlie Hebdo.

Alors que les mémoires s’enflamment, cet ouvrage inédit propose de revenir tout d’abord à l’histoire mal connue de la bataille en la restituant dans le contexte large des relations entre le monde franc et l’empire islamique. Puis d’analyser, en deuxième partie, les échos
successifs rencontrés par le souvenir de la bataille au Moyen Âge, à l’époque moderne, auprès des philosophes des Lumières et des romantiques, dans les écoles de la IIIe et de la IVe République et au sein de la culture populaire. Une attention particulière est portée à l’actualité récente du mythe de Poitiers, notamment au sein des extrêmes droites française et européenne.

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Dimanche 25 – à partir de 13h

Nous, la forêt qui brûle
Rencontre publique autour de la Parole Errante demain !

Invitation à discuter de l’avenir du lieu.

Ceux qui invitent sont de ceux qui y sont aujourd’hui au quotidien et qui, depuis un an maintenant, cherchent une réponse concrète au problème posé par le Conseil Général fin mai 2016 : la fin du bail tel qu’il a existé pour Armand Gatti et son équipe toutes ces années. Nous, usagers, metteuses en scène, comédiens, libraires, écrivaines, réalisateurs, chômeuses, musiciens, avons créé un collectif pour imaginer la suite. Nous avons écrit un projet de reprise qui se trouve aujourd’hui entre les mains des élus du Conseil Général.

Ce jour se veut un moment fédérateur depuis lequel nous poursuivrons la construction d’un lieu commun, ouvert, dont les expressions les plus concrètes continueront de s’élaborer ensemble.

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Mercredi 28 – 19h30

Présentation de l’archéologie des médias avec Yves Citton

« L’archéologie des media considère les cultures médiatiques comme sédimentées en différentes couches, selon des plis du temps et de la matérialité au sein desquels le passé peut soudain être redécouvert d’une façon nouvelle, alors même que les nouvelles technologies deviennent obsolètes à un rythme de plus en plus rapide » Jussi Parikka

 Médias et archéologies, les deux termes semblent s’opposer, entre l’immédiateté toute virtuelle des outils numériques actuels et la poussière dont il faut extraire les vestiges des chantiers archéologiques. Pourtant, des études sur les médias multiplient une perspective archéologie et géologique et cherchent dans des curiosités du 18ème siècle des intuitions, des inventions, des possibles étouffés qui ont servi de support au développement des mass-médias et de l’internet. Ils trouvent du nouveau dans l’ancien et réciproquement, ouvrent une conception du temps historique hors de tout schéma d’un progrès linéaire des outils techniques. Jussi Parikka étudie par exemple les insectes, l’internet et les médias, un autre ouvrage porte sur les câbles de communications disposés au fond des océans, ou encore sur le logiciel, les déchets numériques et l’exploitation minière nécessaire à l’informatique.

Par l’archéologie, les dispositifs techniques qui médiatisent nos manières de voir peuvent être perçus comme des milieux, voire une écologie, dans tous les sens du terme tant l’informatique actuel a des besoins obscènes et apparemment infinis de ressources et de Data Center. Sur le temps long, nous en discuterons, il apparaît que « toute dématérialisation est une décontextualisation », et qu’il s’agit moins de parler du virtuel que de tenir comme inséparables immatérialité apparente des processus et infrastructures des outils techniques.

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Vendredi 30 – 18h30

Cactus Calamité #2
Présentation du fanzine poétique, itinérant et gratuit. Lectures, musique, expo.

 

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.

Bégonia, cabaret transformiste//Betteraves à perte de vie//Cercle d’arbres//Castor Amadeus Rimbaud, chien planteur d’arbres//Jean Anguera, sculpteur//Anonyme, tu prends un cutter et tu le reposes//Manèges Pesty, de père en fils//André-Ève, obtenteur de roses

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